Le "client" ? Indulgence consensuelle…En FRANCE !

Violences sexuelles

Source Sénat.fr:
 » Les clients : des ex-prostituées viennent leur exposer leur parcours et leurs souffrances. Le bilan au bout de quatre ans ferait apparaître un taux de récidive infime.(Californie) « 

En France – La politique de prévention doit enfin aborder le problème du « client ».
Il est, dans la  » triangulaire  » de la prostitution (prostituée, proxénète, « client »), celui dont on ne parle pas ; il bénéficie d’une sorte d’indulgence consensuelle de la part de la société. Les études commencent à peine à s’y intéresser.

Contrairement à beaucoup d’idées reçues, le « client », occasionnel ou habituel, est  » Monsieur tout le monde  » ; on le trouve dans toutes les classes sociales ; il est célibataire ou vit en couple… Le « client » de la prostitution n’est pas uniquement, loin s’en faut, le travailleur immigré, misérable et isolé, des clichés.

En revanche, le « client » est, dans une écrasante majorité des cas, un homme, même quand il s’agit de prostitution masculine. Un homme en mal de relations familiales ou sociales, ou qui cherche à satisfaire une pulsion ou réaliser un fantasme, ou  » tout simplement  » à avoir un rapport sexuel libéré de toute espèce d’obligation de séduction ou d’engagement. Le fait de payer lui permet de se sentir dégagé de toute responsabilité humaine ou morale à l’égard de la prostituée.

Il est indispensable de l’informer et de le responsabiliser ; il ignorerait, la plupart du temps, en effet, la réalité sordide de la prostitution.

Il faut que le « client » prenne conscience :

– que la prostitution est un échec, non seulement pour la prostituée, mais aussi pour lui ;

– qu’il s’agit peut-être pour lui d’un acte anodin, sans signification, mais que, pour la prostituée, il s’agit d’une violence ;

– qu’en recourant à la prostitution, il a toutes chances d’être complice d’un proxénète, et, le cas échéant, d’un trafiquant d’êtres humains.

Il existe à l’étranger des centres spécifiques d’écoute, et même de soins, pour les « clients » de la prostitution ; certains d’entre eux, qui sont en souffrance forte, y vont spontanément faire un travail sur eux-mêmes ; des médiateurs sociaux tentent de les responsabiliser.

Un pays comme le Canada a mis en place de telles structures dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles. En Californie16(*), un programme communautaire d’aide aux prostituées (programme SAGE) créé sous l’impulsion de Norma Hotaling, elle-même ancienne prostituée, en collaboration avec le procureur de San Francisco, la police et des médecins du département de la Santé, a prévu une  » école des « clients »  » (la  » John’s school « ) qui a été créée en 1995 ; les « clients », lorsqu’ils sont interpellés, ont le choix entre une inculpation et des travaux d’intérêt général, ou une amende de 500 dollars et une journée à l’  » école des clients  » où leur anonymat étant préservé, des ex-prostitueés viennent leur exposer leur parcours et leurs souffrances. Le bilan au bout de quatre ans ferait apparaître un taux de récidive infime. Des formules comparables seraient inaugurées dans d’autres villes américaines.
La Suède est allée beaucoup plus loin. Dans le cadre d’un plan gouvernemental baptisé  » Kvinnofrid  » ( » la paix des femmes « ), une révision du Code pénal a prévu, entre autres dispositions, toute une série de peines aggravées pour violences sexuelles, y compris conjugales.

Par 181 voix contre 92, le Parlement suédois a notamment décidé (loi 1998-408 entrée en vigueur le 1er janvier 1999) de criminaliser  » l’achat de services sexuels « . Celui qui, moyennant rémunération, se procure une relation sexuelle, tombe sous le coup d’une peine d’amende ou d’emprisonnement de six mois au plus.
L’objectif affiché est de tarir la prostitution et le raisonnement est le suivant : si l’on veut la supprimer, il faut s’attaquer aux racines, donc à la demande, laquelle précède l’offre.

La Suède a donc fait le choix de la répression du « client » en le désignant comme délinquant. Sa nouvelle législation est encore trop récente pour qu’on en mesure tous les effets ; les uns font valoir que la prostitution de rue a nettement diminué, les autres rétorquent que le problème n’a été que déplacé, rejetant les prostituées dans la clandestinité avec, pour elles, une augmentation des risques de violence et d’insécurité. De fait, il serait recouru à diverses méthodes pour contourner l’interdit (l’Internet d’abord, dans ce pays où la moitié de la population est équipée d’ordinateurs, le téléphone portable, les petites annonces, les cartes de visite…).

La pénalisation est-elle une bonne solution ? Est-il préférable de chercher à responsabiliser le « client » par l’éducation, en considérant que vaincre l’ignorance serait déjà un premier pas ? La délégation n’a pas aujourd’hui la réponse, mais elle souhaite que le débat soit ouvert. Stigmatiser le « client » ou créer pour lui des lieux d’écoute et de parole ne manqueraient pas de paraître à certains bien étrangers à la culture de notre pays, mais c’est précisément toute une révolution culturelle qu’il faut faire ; ses enjeux sont majeurs…

Existence d’un trait permanent : la prostitution est toujours le résultat d’une souffrance.

L’entrée dans la prostitution s’explique par autant d’histoires personnelles qu’il y a de prostituées, mais il y a des facteurs communs.

Ainsi, on trouve souvent à l’origine une blessure, un traumatisme (la maltraitance ou, plus, l’abus sexuel, le viol, l’inceste, qu’auraient subis près de 80 % des personnes prostituées pendant leur enfance et qui débouchent sur la perte de l’estime de soi), un grand isolement social ou affectif qui n’a pas permis de les surmonter, les ruptures familiales, la rencontre avec les milieux à risques dont celui de la prostitution (les jeunes en errance relationnelle cherchent souvent dans ces milieux la reconnaissance qu’ils n’ont pu trouver ailleurs, notamment dans leur famille). S’ajoute parfois une problèmatique de la sexualité mal résolue (ainsi, trop souvent encore, l’homosexualité mène à la prostitution lorsqu’elle est mal acceptée par l’entourage).

On doit citer aussi l’argent bien qu’il cache des causes plus subtiles dans bien des cas : il existe ainsi une prostitution occasionnelle liée à la précarité ; les femmes s’y livrent  » pour assurer les fins de mois  » ou rembourser les dettes (et pas seulement dans les familles monoparentales…), ou les jeunes pour financer leur logement ou se procurer de la drogue ; il y a aussi l’argent des stupéfiants, de l’alcool ou des tranquillisants dont ont besoin de nombreuses prostituées pour supporter leur condition et  » passer à l’acte  » (les relations entre prostitution et drogue jouent cependant dans les deux sens, la dépendance à la drogue expliquant dans certains cas l’entrée dans la prostitution).

Les  » accidents biographiques  » associés aux conditions économiques et sociales difficiles sont donc déterminants pour expliquer la prostitution.

Aussi, contrairement à ce que certaines personnes prostituées – ( qui sont d’ailleurs la plupart du temps manipulées ) – cherchent à faire croire, la prostitution est rarement le résultat d’une démarche volontaire, mais bien plutôt l’aboutissement d’une violence familiale, sociale ou économique vécue dans un état de plus ou moins grande conscience.
Sénat.fr

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« Le fait de payer lui permet de se sentir dégagé de toute responsabilité HUMAINE ou MORALE à l’égard de la prostituée. »

On l’avait bien compris: juste des latrines à sperme !!!

Histoires vraies …

Violée et cassée (Pastel gras Tingy)

[  » Stop the traffik : people shouldn’t be bought & sold »

Histoires vraies
Ces 3 histoires ont eu une influence considérable en donnant naissance à « STOP THE TRAFFIK ». Vous pouvez lire d’autres témoignages de la vie réelle dans notre livre.

– Wihini et Sunnites – France

– Une survivante de la traite – Royaume-Uni

– 12 ans: Ma vie dans un bordel – Cambodge

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Qu’est-ce que la traite?

Wihini et Sunnite – France
Wihini, 9 ans et son frère Sunnites, un garçon de 7 ans, vivaient sur la gare de Thane à Mumbai, en Inde, avec leurs parents qui étaient tous deux alcooliques. Wihini et Sunnites ont été les participants réguliers du Centre Asha Deep Day, géré par Oasis en Inde, où ils ont appris à lire et à écrire et ont eu l’occasion de jouer. Après avoir fréquenté tous les jours pendant 3 mois ils ont disparu. Le personnel du projet ont été à leur recherche.
Le père de Wihini et Sunnites a raconté comment un homme est venu et a offert de l’argent pour eux et qu’il les avait vendus pour l’équivalent de 30 $.
Ce fut la dernière fois que le père et le personnel du Centre de jour Asha Deep ont entendu parler d’eux.
Dans ce domaine, tous les enfants de Mumbai 2-3 mois disparus, enlevés ou vendus à la prostitution, le travail forcé, d’adoption ou des sacrifices d’enfants.

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Une survivante de la traite du Royaume-Uni
« Il ya deux ans, tout a changé. J’ai été victime de la traite. J’ai été trompée. J’ai été trompée par un homme qui a dit qu’il m’aimait. La tragédie est que je l’ai cru.
Maintenant, je sais que l’amour n’est pas montré en me forçant à travailler dans les rues, à me battre, la force me nourrir et me transformer en quelqu’un d’autre.
Je suis devenu comme un lapin effrayé. J’étais terrifiée à l’idée qu’il me tuerait. J’ai eu trop souvent l’impression que la mort était ma seule façon d’échapper.

Les gens sont des produits.

J’étais l’un d’entre eux.

Mais je suis une survivante.

J’ai une nouvelle vie mais je suis hantée par les visages de ceux qui ont utilisé moi, ceux que je n’ai pas choisi, ceux pour qui je n’étais rien de plus qu’une chose de dix minutes.

S’il vous plaît joindre STOP THE TRAFFIK et changez la vie des gens … … des gens comme moi.  » ]

Source  » Stop the traffik  »

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http://www.daughterscambodia.org :

Changer la vie des victimes de la traite au Cambodge

« Filles du Cambodge » est une Organisation non gouvernementale qui aide les victimes du trafic sexuel au Cambodge.

En tant qu’organisation, « Filles » reconnaît l’impact de l’exploitation sexuelle comme un abus de droits de l’homme avec des effets néfastes sur le bien-être psychologique et physique. Filles cherche à aider les victimes à trouver des moyens de sortir de cette situation et dans une situation de sécurité, la liberté et la dignité, pour trouver la plénitude, et de devenir tout ce que Dieu les a créés pour être.

La vision de « Filles » c’est de donner aux filles la capacité interne et les ressources externes à changer leur propre vie. Ressources internes concernent l’autonomisation des clients d’apporter des modifications à leur propre vie, dans leur propre contexte culturel et social, la promotion de prise de décisions saines afin que les modifications sont internes, volontaire et durable plutôt que d’être imposé.

« Filles » «cherche à s’éloigner de la dépendance des ONG et modèles conçus pour d’autres cultures. L’objectif à long terme est d’atteindre des résultats durables à faire une différence réelle et durable dans la vie des filles. Le succès à long terme est défini comme une fille ne restant pas dans l’industrie du sexe pour le reste de sa vie, grâce au moyen d’appui digne, à un travail enrichissant, lui permettant d’élever sa famille et d’avoir un avenir meilleur.

« Filles » a développé un modèle unique au Cambodge, dans lequel les travailleuses du sexe viennent directement à l’organisation de l’industrie du sexe par choix. Elles viennent parce qu’elles sont déjà motivées à changer leur vie, et « Filles » leur donne le choix et la dignité dans la construction d’un avenir différent, qui font leurs choix durable et le respect de leurs droits humains.
La plupart des travailleuses du sexe secourues, développent un traumatisme provoqué par une grande expérience dans ce processus, et les résultats ne sont généralement pas soutenus une fois qu’elles regagnent leur liberté parce que la pression de l’argent nécessaire aux parents les oblige à retourner à la prostitution.
Au « Daughters », si les filles veulent changer leurs modes de vie, elles sont amotivées de façon pratique, par la fourniture d’emplois, en plus des services qui leur fournissent des outils internes et à l’autonomisation psychologique. Elles comprennent des services de soutien éducatif et social dans l’apprentissage des compétences qui les aideront à changer leur propre avenir et les résultats de style de vie. Elles ne sont pas tenues par la force dans un refuge, mais apprennent à être responsables de leur propre vie et de subvenir à leurs besoins de base par leurs salaires, afin de favoriser la durabilité et les résultats à long terme.

Pouvez-vous aider?Les filles sont reconnaissants de l’appui offert par des amis du monde entier. Pour savoir comment vous pouvez aider, s’il vous plaît visitez le Sponsor a Girl et S’impliquer sur le site ci-dessus cité. ]

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« J’ai une nouvelle vie mais je suis hantée par les visages de ceux qui m’ont utilisée, ceux que je n’ai pas choisis, ceux pour qui je n’étais rien de plus qu’une chose de dix minutes ».

Et dire qu’il y a des… NANAS (!!!), pour PARLER de PROSTITUTION …VOLONTAIRE !!!

Zappant sans états d’âmes TOUTES les VIOLENCES, toutes les SOUFFRANCES et HUMILIATIONS qui vont AVEC…TOUS les incestes et viols et violences diverses, qui ont dégradé, en amont, l’estime de soi de ces femmes !!!

On se demande bien, ce qu’elles-mêmes ressentiraient, si leurs propres filles gagnaient leur vie de cette façon : latrines à sperme ?

Pour contrebalancer cette aberration féminine, il existe des mecs que la prostitution REVULSE: voir sur « encorefeministe », une longue et réconfortante « chaîne » de témoignages de mecs sur la prostitution…

On ne peut EMPÊCHER que des cancers sociaux existent, mais la…Bêtise, la passivité, l’indifférence, la complicité de beaucoup, permettent que des métastases prolifèrent.

Ainsi va le monde…

Punaise ! 30 ANS déjà !

( vidéo: « liberté » par le groupe electropop : Vive la Fête)

La CEDAW ? « LA » convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies il y a 30 ans, le 18 décembre 1979.

[ Cette Convention, méconnue en France, n’est pas seulement un instrument de lutte contre les discriminations : c’est une véritable charte des droits des femmes.

Elle affirme l’intégralité des droits civils, civiques, culturels et sociaux, et même le droit à la maîtrise de la reproduction, ce qui en fait un texte particulièrement progressiste.

Elle a été dotée en 1999 d’un protocole additionnel qui permet aux victimes de discriminations de la part d’un Etat membre de saisir le comité Cedaw.

Aujourd’hui, elle est ratifiée par 186 pays, soit 95% des Etats de la planète. Ce qui ne signifie pas, loin de là, qu’elle est appliquée. De nombreux Etats signataires ont émis des réserves sur les articles qui les gênaient le plus, plaçant par exemple leurs traditions au-dessus des règles du droit international.

Dans de nombreux pays du Sud, les militants et les militantes utilisent la Cedaw pour interpeller leurs gouvernements et faire progresser leurs législations vers l’égalité. Au Nord nous bénéficions de législations égalitaires, mais la réalité reste très inégalitaire et les discriminations subsistent.

Toutes celles et tous ceux qui prennent au sérieux l’égalité et l’effectivité des droits des femmes peuvent s’appuyer sur la Cedaw et militer pour son application réelle partout sur la planète.
Il faut pour cela faire connaître un texte qui, comme les grandes Déclarations des droits de l’Homme, doit être lu, enseigné et approprié par tous et d’abord par les futurs citoyens de notre pays.

La Ligue des droits de l’Homme entend contribuer à faire du trentième anniversaire de la Cedaw non seulement une commémoration mais aussi et surtout un moment fort de mobilisation pour les droits des femmes comme droits universels. ]

Source: Racisme, antisémitisme et discriminations 18 décembre 2009 Droits des femmes
Auteur de l’article : LDH, Ligue des Droits de l’Homme- Trente ans après, la Cedaw : agir ensemble pour les droits des femmes, droits universels.

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[ Le 30e anniversaire de la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) est une bonne occasion de réfléchir à la situation des droits de la femme dans le monde.
Malgré les progrès accomplis dans la promotion de l’égalité hommes-femmes, les discriminations fondées sur le sexe demeurent répandues dans toutes les sociétés. L’égalité hommes-femmes s’inscrit dans le droit fil de la coopération étroite qu’entretient l’Union européenne avec les organisations internationales et régionales. En particulier, l’Union européenne s’est engagée aux côtés des pays partenaires pour lutter contre la pratique des lois discriminatoires. Grâce à ses instruments financiers, l’UE soutient les efforts complémentaires déployés par les organisations de la société civile, comme par exemple les activités en matière de défense, de suivi et de soutien aux victimes.

Catherine Ashton, vice-présidente de la Commission européenne et haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a déclaré: «Cette convention a maintenant été ratifiée par presque tous les pays du monde et, dans bon nombre d’entre eux, elle a servi de guide pour le réexamen des constitutions ou d’autres législations nationales qui consacrent désormais le principe de l’égalité hommes-femmes. Toutefois, il faut en faire beaucoup plus.
Ce qui pose un problème pressant tient au fait que des États, qui avaient pourtant ratifié la convention, continuent à maintenir une législation qui discrimine les femmes dans des domaines tels que les droits de succession, la transmission de la nationalité par les femmes ou le droit de propriété. L’UE continuera de s’engager aux côtés des pays et organisations partenaires dans ces domaines décisifs.» ]
Source UE

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[ Charte des Droits Fondamentaux de l’Union européenne : Mardi 23 février 2010 14:17
Victoire pour les droits des femmes : le Parlement européen s’engage sous l’impulsion des Socialistes.
Le 10 février, le Parlement européen a adopté une résolution sur l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de l’Union Européenne.

ARTICLE 21 NON-DISCRIMINATION :

1. Est interdite, toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle.]

…Parceque…Ce n’était pas DEJA le cas ? ? ? ! 😦

Pourtant la Déclaration universelle des droits de l’homme, stipule que:
 » Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. « …

Mais…La femme est-elle un être humain ? ? ?
Et la réponse est: NON, pour beaucoup de sociétés et de mecs ! Pas LIBRES ni EGALES, en DROITS ; la loi appliquée ? La LOI du MÂLE (du mal?)

COMMENT faire ACCEPTER par DES mecs que les femmes sont des hommes comme les autres !

– Que des testicules ne donnent aucune « supériorité » aux mecs : ils signifient JUSTE, que l’on à affaire à des…MÂLES !

– Qu’en tant que « supériorité physique »,…Le gorille a une longueur d’avance…

– Et qu’en tant que « supériorité de sexe »…On en discutera quand « ils » donneront la vie :yes: …

En REALITE, les hommes et les femmes ont été créés…EGAUX, en TOUT, mais DI-FFE-RENTS ! 🙂

DIFFERENCE n’a JAMAIS signifié : INFERIORITE :no: !!!

Une pomme est DIFFERENTE d’une poire: elle ne lui est pas, pour autant, INFERIEURE !!!

Et… RIEN !

le cri de Munch ( photo: « Le cri » de Munch 1893)

Elle marche

Elle marche. Tranquille.
Il fait chaud. Elle est en jupe.
Une jupe blanche, une jupe simple
qui n’est pas transparente
et arrive aux genoux.
Elle n’est pas laide du tout
Mais pas canon non plus
C’est une femme ordinaire
qui n’a rien demandé

Soudain elle se retourne
sur son visage le dégoût
a remplacé la sérénité
Quelqu’un l’a pincée
Quelqu’un et pas quelqu’une
Vous l’aurez deviné
Elle le cherche du regard
Il s’est fondu dans la foule
Quelle lâcheté.
Elle était bien
Elle était zen
Se sentait à l’aise avec sa féminité
Sa bonne humeur a fui s’est envolée
Un inconnu, un homme, en une seconde
l’a ramenée à la réalité
Femme tu n’es à leurs yeux qu’une chair féconde
Un objet

Femme mais où vont-ils chercher l’audace
de tout se permettre avec ton corps
comme si c’était un jouet ?
Celui-là disparaît dans la foule et d’un coup
Tous les hommes sont coupables
ou suspects
Quelques témoins ont peut-être eu un sourire complice
Mais nulle révolte ne vient sanctionner ce vice
Ce crime ordinaire
A toutes celles qui trouvent que ça commence à bien faire
Pourquoi continuer à se taire ?

Injection quotidienne de notre dose d’humiliations
Pourtant si peu de traces d’indignation, si peu
de volonté d’expression
je n’en peux plus de ces tergiversations et comment
faire confiance desormais à la mâle engeance
j’ai usé mon coeur à force d’espérance
j’ai trahi mon honneur à force d’indulgence

Je préfère risquer la misandrie que la folle passivité
de ces êtres tellement conditionnées à être rabaissées
qu’elles ne daignent plus le remarquer

Femme prend tes doutes au sérieux quand ils sonnent l’alarme
Femme
Un soupçon de bon sens t’éviterait bien des drames
Mais d’un autre côté c’est tellement confortable
d’être un objet chéri, au triomphe délectable
quand, un homme à tes pieds, tu te sens fatale

Femme
Ne tombe pas dans ces pièges
dans ces placards dorés
Car la compagnie de tous nos rêves avortés
De nos désirs brimés, nos innocences violées
pourrait te rendre cinglée
Depuis le temps que la société avance en foulant du pied
nos corps sacrifiés
Depuis le temps que l’histoire est rédigée
par la même moitié de l’humanité

Il est plus que temps Femme
de se révolter, Femme
On est responsables
De nos mères comme de nos soeurs
Pour nos filles on rêve d’ailleurs
D’un monde sans malheurs
qui porterait d’autres couleurs
On nous rend coupables
De nos humeurs instables
Cela fait si longtemps que l’on rogne nos propres ailes
Elevées par notre désir de vivre libres
Trop souvent rabaissées à notre rang de femelles
Menaçons l’ordre établi de notre liberté criminelle

Le dos gâché par des chaussures aguichantes
L’appétit rendu nerveux à force de privations délirantes
Les espoirs tendus vers la venue de celui qui te rendra charmante
Le prince que tu attends pour remplir ta vie
Comme si…
Comme s’ils avaient raison de penser que sans eux tu n’es rien
Comme s’ils étaient les seuls à pouvoir te faire du bien

Femme ! J’essaye juste de comprendre pourquoi chaque jour qui passe
Le sytème t’exploite, te trahit, t’insulte et toi
Tu ne dis rien

Tous vos sanglots ravalés restent en travers de ma gorge

Elle marchait
Sereine, tranquille
Elle n’avait rien demandé
Devant une foule de témoins sa dignité fut offensée
Et… rien
Le monde a juste continué de tourner

Mille fois chaque seconde et de mille manières
On porte atteinte à notre intégrité
A chaque coin du monde existe un enfer
Où on avilit notre identité
Toutes par notre féminité reliées

Toutes avons pleuré le deuil de notre liberté mais
pourquoi se résoudre à l’enterrer
Est-ce que nous croyons au sentiment si tôt inculqué
De notre infériorité ?
Toutes les classes et races d’esclaves un jour se sont levées
Mais nous
Peut-être est-ce en vertu du privilège de la maternité ?
On se tait
Et le monde continue d’aller comme il va et
A l’Est les petites filles sont assassinées
A l’Ouest y a pas d’âge pour se faire violer et
Les rares femmes intactes s’enferment de plein gré dans des clichés
Pour un jeu de séduction où elles sont sûres de gagner.

Pendant ce temps l’autre humanité continue d’avancer
Sur un tapis ô combien moelleux ! Faits de nos corps sacrifiés
Et nos amours, et nos espoirs, et les cadavres de nos libertées rêvées,

Elle marche

Poème d’Istina

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 » J’ai trahi mon honneur à force d’indulgence…

Pendant ce temps l’autre humanité continue d’avancer
Sur un tapis ô combien moelleux ! Faits de nos corps sacrifiés
Et nos amours, et nos espoirs, et les cadavres de nos libertées rêvées,

…Femme
On est responsables
De nos mères comme de nos soeurs
Pour nos filles on rêve d’ailleurs
D’un monde sans malheurs
qui porterait d’autres couleurs « 

Articles chaudasses ET articles féministes ?

les posts (Photo: le lieu des crimes.)

« L’animateur de France Inter est, paraît-il, demeuré « interloqué ». Pourtant, Ménard n’avait rien fait qui offense la pudeur ou porte atteinte à la convivialité même radiophonique.
Il avait seulement exprimé une opinion mais qui ne fait plus partie de celles que les diktats contemporains jugent conformes à la bienséance.
Sur la peine de mort, il convient d’être, dans un soupir ou un hurlement, « contre ».

On n’aurait pas imputé à Robert Ménard de « déraper » si comme tout le monde il avait proféré ce que les autres exigeaient d’entendre, étaient sûrs qu’il dirait. Il est insupportable, ce Ménard, avec son goût des mauvaises surprises ! L’alternative était pourtant simple : être hostile à la peine de mort ou la désapprouver !…

Au fond, je voudrais que tous nous devenions des Voltaire au petit pied. Pour que nos adversaires aient le droit de parler. Et de tout. »

( « le blogueur Philippe Bilger s’insurge contre la bien-pensance accusant celui-ci d’avoir «dérapé» alors qu’il a simplement usé de sa liberté d’expression. »

Source « Marianne » : « Ménard a-t-il le droit de défendre la peine de mort ? »
Philippe Bilger – Blogueur associé | Mercredi 24 Mars 2010.

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Certains et certaines voudraient IMPOSER LEUR façon de penser… sur blog.fr , AUSSI !

Ne reculant devant RIEN : les insultes les plus crades de machos se vantant, par ailleurs , de cogner leur nana, des posts de nanas relayant la haine misogyne de : « Petits mâles sans envergure et passablement ridicules, qui sont persuadés de leur supériorité (Jean-Michel) », des articles utilisés comme campagnes de dénigrement, des mp transformés en relais calomnieux et médisants, des fans clubs où « les mêmes » se précipitent, flairant l’odeur alléchante du lynchage en direct d’une blogueuse qui les insupporte…Par ses ECRITS !!!

.. . « Au fond, je voudrais que tous nous devenions des Voltaire au petit pied. Pour que nos adversaires aient le droit de parler. Et de tout. »

… SURTOUT, si notre propre blog se résume à la diffusion de : vidéos de youtube, d’articles pourris de fautes d’orthographe, ou encore de posts pornos crades … en boucle !!!

CHACUN d’entre nous, pense, respire, agit, réagit ou…pratique la « politique des 3 singes », … en fonction de SA PROPRE HISTOIRE familiale, sociale, religieuse , etc…

Nous avons, TOUJOURS LE CHOIX, D’IGNORER…Les blogs qui nous REVULSENT, parce que là, il y a de fortes chances pour que « ça nous gratte là où ça fait mal »…

La « liberté d’expression » ? C’est: « le droit de parler. Et de tout »…Sauf d’INSULTER celui ou celle qui ne PENSE pas COMME nous, car on porte atteinte à son INTEGRITE !
On DOIT s’en prend à son ARTICLE, PAS à sa PERSONNE !!!

RESPECTER les autres…Pour prétendre au RESPECT de soi-même…

PS- Pour l’anecdote : Depuis 2 ans et 4 mois que je suis là, un blogueur insulteur GRAVE, est DEFINITIVEMENT accro de mes articles !
Je l’ai viré des amis/blog et il est interdit de com, mais rien n’y fait…
Quand je vous disais que des articles peuvent gratter là où il y a un « bobo » grave,…occulté !

« Etes-vous sexuellement 2010 ?»

magazine Be
[ …Les journaux et les séries télé destinés au public femelle, ont réussi à imposer comme seul modèle : celui de la pétasse californienne à hauts talons.

L’idéal féminin véhiculé par Be est donc celui de la reine des pouffes — appelons-la Pouffina. Un idéal incarné à merveille par Paris Hilton, par exemple, à laquelle le magazine consacre un palpitant reportage de quatre pages d’où il ressort que l’héritière des Hilton est « impressionnante, même avec des bigoudis ».

Pouffina a ceci de particulier qu’elle réussit à faire vendre des après-ski même dans les régions du monde où il fait 25° toute l’année. Et ce n’est pas une façon de parler : la mode des Uggs, ces affreuses bottes fourrées en peau retournée a été lancée à Berverly Hills (Los Angeles, Californie) par des starlettes bien décidées à prouver au monde entier qu’elles ne transpiraient pas des pieds — la fameuse obsession américaine de l’hygiène…

Pouffina, reine de la it branlette

Mais Pouffina, ce n’est pas seulement des ongles french-manucurés, des dents blanchies, des cheveux brushés et des vêtements que même Karen Chéryl aurait, en son temps, trouvés vulgaires : c’est tout un style de vie (on n’osera pas dire un système de pensée, mais presque).
La preuve ? Rendez-vous dans les pages « psycho-sexo » (sic) de Be, qui occupent dans le magazine la place habituellement dévolue aux rubriques cuisine, enfants, déco, etc. La photo d’ouverture, qui représente une starlette américaine en train de se passer la langue sur les lèvres est déjà top classe. C’est compter sans la légende : « Mégan Fox (la starlette, c’est elle, ndlr) termine ses assouplissements avant de se lancer dans l’exploration des dernières tendances en matière de sexe ». Elégant, non ? Tout cela pour nous introduire (sans mauvais jeu de mots) le sujet cul de la semaine : « Etes-vous sexuellement 2010 ?». Où l’on apprend que la vraie pouffe idéale pratique la « it branlette »,c’est-à-dire la branlette à la mode. Et achète des sex toys écolos — qui se rechargent à l’énergie solaire. Là, une question : si on voit à peu près qui a lancé la mode des sex toys écolos (les fabricants de sex toys écolos), on comprend mal la mécanique qui mène à considérer qu’une femme est ringarde si elle ne pratique pas la masturbation de son partenaire avec les pieds (c’est ça, la « it branlette »). Y a-t-il eu, au départ, une vedette qui s’est adonnée à cette pratique, dans les rues de Beverly Hills — comme pour les Ugg ? Eh bien la réponse est… oui. Il s’agit, nous dit Be, de Leighton Meester (ne me demandez pas qui c’est), qui en a fait une démonstration dans sa « sex tape ».

Résumons donc : Pouffina ne fait ni cuisine ni déco ni marmots. Mais il ne faut pas y voir l’expression d’un féminisme pur et dur. Au contraire, Pouffina consacre le temps que cela lui fait gagner à satisfaire sexuellement son compagnon. Et quand celui-ci a l’inélégance de filmer ses ébats et de balancer la vidéo sur internet sans l’accord de sa partenaire (c’est le cas de Leighton Meester, comme nous l’a appris une brève recherche sur le Net), on appelle ça une sex tape et ça lance la mode de la nouvelle it branlette… ]
Bénédicte Charles – Marianne | Samedi 20 Mars 2010

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Ouaip…

Pas pire que le magazine « Elle », qui, entre autres, proposa un « test » intitulé :  » Êtes-vous une salope » (texto ! Même Lio l’avait mentionné dans son bouquin, c’est dire…)

Après on s’étonnera qu' »ils » nous prennent pour ce que « nous » voulons être : des poufs, des pétasses, des salopes (traduction; des latrines à sperme), … !

 » Les gros seins en silicone, c’est vraiment pas son truc! George Clooney préfère les femmes au naturel », afffirme un magazine « pipeul ».

OUF ! La preuve qu’il existe encore des mecs… »normaux », pour des nanas… »normales » ? 😉

" Si le visage est un texte…La ride est une écriture "!

vieux beau( Illustration : on peut aussi, l’imaginer déshabillé…)

[ Jean-Jacques Delfour, professeur de philosophie en classe de Lettres Supérieures, se penche dans  » Si le visage est un texte… » sur la question de l’âge, de la vieillesse et de la peur qu’elle suppose. Il questionne ainsi les craintes soulevées par les marques que laisse la vie sur les visages, sur les corps, et sur sa propre représentation de soi.

Si le visage est un texte, la ride est une écriture.

Pourquoi donc la haine de la ride ? Parce que l’homme dominant désire toujours la virginité : il veut une chair fraîche, une page blanche, sur laquelle imprimer sa puissance, ses désirs, sa force.
Jeunes, hommes et femmes s’assemblent dans la joie de l’amour naissant, celui des grandes aurores toujours aimables. Mais le temps passe.
L’homme a exercé son pouvoir : il a enfanté, croit-il, il a dominé et jouit d’être aimé par celle sur le visage de laquelle il peut lire les signes de sa propre existence.
Sur le visage jadis lisse, vierge, il a imprimé sa marque.

Dix, quinze ou vingt ans ont passé. Il veut à nouveau ressentir le vertige d’être jeune ; celle qu’il a aimée pendant quelque décennie et qui l’a aimé lui retourne comme un miroir sa propre condition : des rides sont apparues, l’âge est là, le temps inexorable, la mort à venir, pourtant pas si proche.
L’homme alors congédie plus ou moins inélégamment celle qui lui a offert ses plus belles années et se remet lui-même sur le marché de l’amour.
Il se met en quête, dans un mouvement incestuel, d’une jeune peau à croquer, une peau toute lisse, intacte et surtout vide, sur laquelle il va écrire à nouveau, encore une fois, le texte de sa puissance.(…) ]
Philosophie du visible- Le blog de Jean-Jacques Delfour – Si le visage est un texte…
Source Le Monde.fr

NB- La suite de ce texte est momentanément indisponible en raison de sa prochaine publication dans un livre.Le lecteur pourra le retrouver prochainement en librairie.

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Commentaires :

11 juillet 2009 Critique du quotidien
Merci pour ce très beau texte qui redonne espoir et FIERTE à toutes ces femmes (dont moi-même 54 ans) abandonnées par l’être aimé au détour de la cinquantaine. Elles ont l’impression d’être trop laides, trop “nulles”, trop inutiles à quiconque. Elles n’ont plus la possibilité de se projetter dans l’avenir. C’est quoi l’avenir ? Ces repas pris seule, ces vacances longues où les promenades seule s’ajoutent aux séances de cinéma après lesquelles on ne peut partager avec personne l’avis sur le film, ces réticences à appeler perpétuellement la famille et les amis(es) pour avoir quelques sorties ou moments à passer avec d’autres… C’est apaisant de savoir que quelques-uns peuvent encore apprécier notre compagnie et notre expérience, notre tolérance, notre compréhension, notre tendresse, notre amour (?)…Bonne fin de journée.

Rédigé par : COLLAY | le 11 juillet 2009
Joli texte!
quand je pense à des visages de femmes riches d’années, je vois Barbara, les Juliette, Simone, Golda, et… ma mère, éteinte à plus de 91 ans, presque en riant malgré de nombreuses catastrophes vitales, et son visage plein de rides souvent éclatantes de joie comme les rayons d’un soleil quand une visite ou une parole la remplissait de gaîté !…
Tout ce que les gens terrorisés par leur propre vieillesse ne pouvaient voir.

Rédigé par : Clarima | le 11 juillet 2009
merci pour ce texte, intéressant, comme d’habitude, et POSITIF, pour une fois !

Rédigé par : SW | le 06 septembre 2009
On a presque envie de devenir vieux…

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 » On a presque envie de devenir vieux » …

Quand même pas !

Mais…Envie ou pas, on y passe tous.

Certains mieux que …CERTAINES !

Les femmes DOIVENT apprendre à CULTIVER une « indépendance AFFECTIVE »( EXISTER…Pour elles-mêmes, en dehors du mari et des enfants ) .

Elles DOIVENT intégrer le « fait réaliste » qu’il n’y a AUCUNE « assurance-vie », concernant les liens affectifs qui unissent deux personnes…

Donc, profiter au maximum du meilleur et survivre, pardon VIVRE AUTREMENT…MIEUX(?), au-delà du « pire » .

Le soleil se lève TOUJOURS après les nuits les plus noires !

Cela relève de la foi…En SOI ! C’est une REALITE : il faut juste le VOULOIR et « AGIR » de TOUT son être.

… Je peux en témoigner.

Sappho de Lesbos… Vers 630 avant notre ère .

Charles-August Mengin Sapho (Sublime Sappho par le peintre Charles-Auguste Mengin, en 1877)

[ Son nom est associé à l’homosexualité féminine : le nom de lesbienne, qui désigne toujours et d’abord une habitante de l’île de Lesbos, est devenu le terme moderne pour désigner une femme qui aime une autre femme en remplacement du terme vieilli de tribade. C’est un premier hommage à l’habitante la plus célèbre de l’île, qualifiée de « dixième Muse » par Platon et réputée aimant les femmes dès l’Antiquité. Quant à l’adjectif « saphique », il qualifie lui aussi des relations amoureuses entre femmes et il est une adaptation transparente du nom de cette femme grecque qui vécut au VIIe siècle avant JC.

Mais que savons-nous vraiment de Sappho ?
Disons d’abord que rien ne subsiste de son écriture ou de documents de son époque. Tout ce que nous savons d’elle est dû à des citations, des fragments recopiés de ses poèmes et des présentations faites par des auteurs masculins qui lui sont tous bien postérieurs. Un voile d’ombre la recouvre que rien ne peut contribuer à faire lever. Il faut donc se résoudre à bien des incertitudes.

Selon les études des spécialistes, Sappho serait née dans la bourgade d’Eressos sur l’île de Lesbos vers 630 avant notre ère. Lesbos est la troisième plus grande île ionienne. D’origine volcanique, elle est essentiellement montagneuse et très verdoyante : elle est encore aujourd’hui surnommée l’île d’émeraude car elle jouit d’une flore d’une très grande variété. Au VIIe siècle, l’île est entre les mains de tyrans qui se succèdent à force de coups d’État. L’aristocratie, dans ce contexte, domine la vie politique, sociale, économique et culturelle.

Il semble que Sappho appartienne à une famille aristocratique. On ne sait rien de son père, un certain Skamandronymos, ni de sa mère, Cléis, à part qu’ils étaient peut-être des opposants politiques aux tyrans en place. Sappho parle de deux de ses frères : Charaxos, son frère aîné, qui était marchand de vin en Égypte et un autre frère, Larichos, qui était échanson officiel dans les cérémonies publiques de Mytilène.

Il est probable qu’elle ait été mariée à un certain Kerkôlas, marchand, et qu’elle ait eu de cette union une petite fille, Cléis. Toutefois, si elle écrit un poème à sa fille, elle ne parle jamais de son mari et aucun des fragments qui lui sont attribués ne parlent d’un amour pour un homme…

…Toutefois, les très nombreuses allusions antiques à ce qui commence à être appelée l’« homosexualité » de Sappho font leur apparition.

En 1847, Émile Deschanel fait sensation dans un article de la Revue des Deux Mondes où il écrit :

« Il ne faut pas altérer la vérité par amour de l’idéal. Nous croyons donc, en effet, que Sappho fut ce qu’étaient les autres Lesbiennes, et qu’elle ne se distingua d’elles que par le génie. Bien plus, d’après une tradition très répandue et arbitrairement contestée, elle fut Lesbienne dans toute l’étendue de ce terme. « Ce ne sont pas les hommes, dit Lucien, qu’aiment les Lesbiennes. » Et, en effet, le nom de Lesbienne et le verbe aimer à la lesbienne sont demeurés dans la langue grecque comme des témoignages irrécusables de cette affreuse dissolution. Certes, nous voudrions pouvoir penser que notre Sappho, un si grand poète, fut exempte de ces souillures ; mais, comme nous aimons encore plus, la vérité que l’idéal, c’est à l’opinion contraire que nous nous rangeons à regret. En vain allègue-t-on que cette opinion ne se trouve exprimée que par des écrivains qui vinrent long temps après elle : cela ne prouve qu’une chose, c’est que, de son temps, cette corruption était trop générale pour être remarquée. La morale ne s’en indigna que plus tard, et encore assez faiblement. Ovide nomme quelques-unes des amies de Sappho, et il ajoute (c’est Sappho qui parle) : « Et cent autres que j’ai aimées non sans péché ».

En 1885, Henry Thornton Wharton publie Sappho: Memoirs, Texts, selected Readings and a Literal Translation qui devient un ouvrage de référence à la fois populaire et très influent. Le peintre préraphaélite Siméon Solomon peint plusieurs toiles consacrées à Sappho qui mettent en avant son amour pour Erinna.

Renée Vivien se fait l’historienne de Sappho et en fait son modèle à la fois poétique et amoureux. Voici ce qu’elle écrit en 1903 dans Sapho Traduction nouvelle avec le texte grec :

En face de l’insondable nuit qui enveloppe cette mystérieuse beauté, nous ne pouvons que l’entrevoir, la deviner à travers les strophes et les vers qui nous restent d’elle. Et nous n’y trouvons point le moindre frisson tendre de son être vers un homme. Ses parfums, elle les a versés aux pieds délicats de ses Amantes, ses frémissements et ses pleurs, les vierges de Lesbôs furent seules à les recevoir. N’a-t-elle point prononcé cette parole si profondément imprégnée de ferveur et de souvenir :
« Envers vous, belles, ma pensée n’est point changeante. »
Elle traduit son mépris pour le mariage par ce vers : « Insensée, ne te glorifie point de l’anneau, » et repousse avec dédain l’offrande poétique d’Alcée. Elle a le calme des êtres immortels, à qui la contemplation de l’éternité est familière : « …j’ai l’âme sereine. »

Renée Vivien et Nathalie Clifford Barney firent des pèlerinages amoureux à Lesbos et à Mytilène qui deviennent au début du XXe siècle une destination lesbienne. Toutes deux essayèrent de recréer un cercle de femmes qui se vouent à l’amour entre femmes, sur un modèle fantasmé du cercle de Sappho à Mytilène.

En 2008, Sappho et Lesbos font toujours écho à une bien étrange histoire qui n’a plus rien à voir avec la Sappho historique. En voici une preuve avec le film russe Sappho qui relate une histoire entre deux femmes dans le cadre de l’île grecque de Lesbos. ]

Stéphanie Bee (21 Septembre 2009)
Source Univers-L.com

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« Mais le triomphe du christianisme a largement contribué à la destruction de son œuvre. Le seul poème qui nous soit parvenu en sa totalité est l’Hymne à Aphrodite »(Philippe Renault)

l’Hymne à Aphrodite.

Royale et immortelle Aphrodite,
fille de Zeus, pleine de ruses, je t’en supplie,
ne soumets pas mon âme aux dédains
ni aux chagrins.

Viens ! Jadis, entendant ma voix au loin,
tu m’avais écoutée
et laissant là le palais doré de ton père,
tu étais venue.

Battant des ailes et fendant le ciel,
les rapides colombes attelées à ton char
te menaient autour
de la sombre terre.

Et déjà tu étais là, ma déesse, le visage
souriant, soucieuse de la pensée et du désir
de l’âme insensée
qui t ‘avait appelée.

Qui dois-je persuader de t’aimer encore,
ma Sappho? Qui t’a blessée?

Si elle te fuit, elle courra bientôt toi.
Si elle refuse tes cadeaux, elle t’en offrira bientôt.
Si elle ne t’aime pas; elle t’aimera bientôt,
même sans l’avoir voulu.

Cette fois encore, viens à moi, délivre-moi de mes peines,
exauce les souhaits de mon cœur.
Sois mon alliée.

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A partir de fragments reconstitués:

A l’aimée.

Heureux! qui près de toi, pour toi seule soupire,
Qui jouit du plaisir de t’entendre parler,
Qui te voit quelquefois doucement lui sourire.
Les Dieux dans son bonheur peuvent-ils l’égaler ?

Je sens de veine en veine une subtile flamme
Courir par tout mon corps, sitôt que je te vois :
Et dans les doux transports où s’égare mon âme.
Je ne saurais trouver de langue ni de voix.

Un nuage confus se répand sur ma vue.
Je n’entends plus : je tombe en de douces langueurs;
Et pâle, sans haleine, interdite, éperdue,
Un frisson me saisit, je tremble, je me meurs.

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 » Mais le triomphe du christianisme a largement contribué à la destruction de son œuvre ».

Comme il a détruit d’autres témoignages inestimables de civilisations: en Amérique Latine, en Egypte, etc…

Maudites soit, TOUTES les religions, qui n’en finissent pas de semer des horreurs, partout dans le monde : pédophilie, obscurantisme, terrorisme, guerres, discriminations et injustices insupportables envers les femmes, lapidation, etc…

Une… Homoplate ?

… A quoi reconnaît-on les lesbiennes belges ?
Elles préfèrent les hommes !

Les hétérosexuelles me demandent toujours «Qu’est-ce que les lesbiennes font au lit de différent ? » et je leur réponds « Eh bien, en fait, c’est presque comme l’amour hétérosexuel, sauf que l’une d’entre nous n’a pas à feindre l’orgasme. » Suzanne Westenhoefer

J’ai la mauvaise impression qu’à chaque fois qu’une lesbienne porte les yeux sur moi, elle se dit « Voilà pourquoi je ne suis pas hétérosexuelle. » George Costanza dans Seinfeld.

Comment appelle-t-on une lesbienne qui n’a pas de poitrine ?
Une homoplate.

Pourquoi vaut-il mieux être noir qu’homosexuel ?
Parce qu’on n’a pas à l’avouer un jour à sa mère !

……

Univers-L.com