Littérature machiste .

tourbillon
Pastel gras de L.L.

L’un des frères Goncourt( le Prix) a écrit :  » Le sexe d’une femme a l’odeur d’une crevette morte depuis sept jours » …
Le « Décret » ( base de la théologie chrétienne ) : « Il est de l’ordre naturel des humains que les femmes servent les hommes parce qu’il est juste que l’inférieur serve le supérieur. » (St Gratien)…
Le livre de l’Ecclésiaste, livre biblique : « L’iniquité d’un homme est meilleure que la bonté d’une femme »…
La Thora :  » Je te remercie Ô! Dieu, de ne m’avoir créé ni païen, ni femme, ni esclave . »
Le Talmud :  » Mieux vaut brûler la Thora que de la confier à une femme. »…
Mahomet :  » Vos femmes sont des champs de labour pour vous « .  » La parole d’un homme vaut celle de deux femmes »…
Bouddha : » Le statut de femme est le prix à payer quand on a eu une existence antérieure médiocre « .
 » Il faut se méfier des femmes, pour une qui soit sage, il en est mille folles ou méchantes « …

Pour changer un peu : lire  » Le Village des Vagins » ! ! ! Marie, Chriselda, Cécile, Fanny , Barbara et les autres se sont créées une société à elles, avec d’autres lois, d’autres façons de cohabiter avec les Mâles, où les religions n’ont pas droit de cité sauf dans les coeurs de chacune, où les petites filles apprennent le karaté en même temps que l’éciture , la lecture , le calcul …Où chaque femme décide de son destin !

Il est beau notre "petit" homme ! Il appartient aux mères, qu’il le reste et ne devienne pas "horrible", lors de ses pratiques sexuelles !

Juju danse avec le feu

« …- Peut-être que certains hommes auront envie de jouer au papa, plaide Pablo.
– Peut-être, dit Marie ! Alors, il faudra qu’il s’entende avec la maman. Pendant des siècles, et aujourd’hui encore dans de nombreux pays, les filles-mères se débrouillent toutes seules avec leur gros ventre et leur « bâtard ». Elles étaient et sont encore l’opprobre de leur famille et de la société. On les assassine même pour cela dans certains pays. Au nom de dogmes religieux, abominablement misogynes. Alors que la logique voudrait que l’on supprime les testicules du fornicateur: pas de petites graines, pas de bébé ! Beaucoup de Mâles fuyaient et fuient encore la paternité. C’est leur droit. Mais c’est aussi leur devoir de mettre un préservatif, s’ils ne veulent pas d’enfant. Dans le cas contraire, ils sont coresponsables de procréation ! Ma mère racontait que : »le Mâle secouait sa culotte « . Apparemment il la secoue toujours ! En 2004, quarante-deux mille adolescentes sont tombées enceintes en Grande Bretagne. Où sont les pères ? La seule réponse trouvée par le gouvernement britannique, a été de proposer des implants d’hormone aux filles. Les Politiques mâles se fichent royalement des répercussions de ces substances sur des enfants inachevées. Quant au risque possible d’un cancer de l’utérus, ce n’est pas leur problème. Il faut que les pendouilles se vident, à n’importe quel prix ! Du coup, ils indiquent clairement aux petits Mâles qu’ils ne sont pas responsables de leur sperme. Après tout, que ces petites pétasses, ces sexes ambulants, ces récipients à sperme se démerdent ! Ce n’est pas leur problème ! J’ai la haine !
– Pourtant des solutions existent, décrète Cécile. On a bien légiféré sur le port obligatoire du casque ou de la ceinture de sécurité. On pourrait le faire pour le port obligatoire du préservatif, dans le cas de rapports sexuels avec une mineure. Si l’une d’entre elles était engrossée et que le père se débinait, des poursuites seraient alors engagées contre le géniteur, majeur ou non, confondu par son ADN. Il aurait la possibilité de choisir entre cinq ans de prison ou la ligature des canaux séminaux. Il devrait en outre payer une pension alimentaire, jusqu’à la majorité de sa (nombreuse) progéniture. En cas d’insolvabilité, le grand-père se substituerait au géniteur. Car il n’aurait pas éduqué son fils à être un citoyen responsable de sa semence. Quant à la gamine, elle porte en elle sa « punition », pour le restant de ses jours. Elle aussi, désirait faire « seulement » un câlin, pas un bébé. En attendant un monde meilleur et plus juste, on affichera notre gros ventre et on gardera notre bébé, bien à nous, comme le font toutes les femelles du règne animal. Libre au Mâle de jouer au papa, quand la maman le lui permettra. Et non plus quand il voudra adhérer à un phénomène de société. C’est plutôt tendance depuis quelque temps, pour le Mâle, d’avoir un petit dans les bras. Même la publicité s’en mêle. Qu’en sera-t-il dans quelques années ? Quand il s’en sera retourné à ses petites et grandes affaires. Une enquête de décembre 2004 sur la garde des parents divorcés, révélée par France 3, montre que la majorité des pères se satisfont de voir leurs enfants un week-end sur deux, et la moitié des vacances scolaires. Ils sont réalistes. Il faut être une femme, pour consacrer autant de temps et de patience à sa progéniture. Beaucoup d’hommes qui ont tenté de les imiter dans le quotidien ont jeté l’éponge : leurs priorités « naturelles » se situent ailleurs…  »

( Extrait du chapitre XVII, du roman : « Le Village des Vagins »)

Et si on apprenait aux petites filles à manifester contre TOUTES les formes de sexisme de notre société ?

Leçon de manifestation !
Rencontre, à Agua Calientes près du Machu Pichu, avec des écoliers qui apprennent à …manifester !

 » …- Je sais, dit Maxime, selon les religieux de tous bords, ce sont leurs Dieux qui ont créé le Monde. Mais force est de constater, que c’est nous qui sommes dans la merde. C’est encore lui qui nous attendra à la fin avec sa balance à péchés. On sera alors bon pour l’Enfer où le Paradis. À l’ère d’Internet et de la télévision par satellite, il sera de plus en plus difficile à tous ces « parleurs au nom de Dieu, misogynes », de camoufler encore longtemps la vérité toute nue. L’enfer c’est ici et maintenant. Seuls les aveugles, sourds et muets, de naissance, auront encore une chance de croire à cette gigantesque mascarade !
– Je n’ai jamais pu savoir, dit Cécile, si la croyance en Dieu, en tous ces dieux et prophètes, était bonne ou nocive pour l’humanité tout entière ; chacun d’eux étant d’ailleurs meilleur que celui du voisin. Au nom de Dieu on tue l’autre, l’infidèle ou l’hérétique. En son nom on ne respecte pas l’intégrité des femmes, sous le prétexte hypocrite de les rendre soi-disant, plus dignes de respect. Pour les religieux, une femme est respectable si son aspect ne provoque pas d’érection. Or la nature l’a crée aussi pour ça ! Pour la survie de l’espèce. De la même manière qu’elle a condamné le Mâle à bander de manière compulsive. Les religieux se servent de Dieu comme alibi, pour réaliser leurs propres noirs desseins ; entre autres, ceux qui consistent à asservir et à tuer ! Si des milliards d’individus ne croyaient pas en Dieu, la vie sur terre ne serait-elle par meilleure ? D’abord on ne commettrait pas de crimes atroces en son nom : lapidations, actes terroristes, guerres saintes et autres ignominies. Ensuite, chacun d’entre nous serait obligé de se prendre réellement en charge, comptable devant lui-même et devant les autres de chacun de ses actes. Personne ne se croirait plus blanchi par un confessionnal ou en tournant autour d’une pierre noire, ou encore en s’immergeant dans le Gange. Chacun serait obligé de s’améliorer, sous peine de crouler sous le poids de ses erreurs. Car, en réalité, il n’existe aucune ardoise magique. Nos mauvaises actions restent attachées à nos âmes, comme une tache de naissance à notre peau. La seule façon d’alléger sa conscience, consiste à ne pas renouveler des actes, qui sont contraires à la morale. C’est-à-dire à l’ensemble des règles de conduite tenues pour universellement valables. Je ne parle pas du péché qui est une infraction aux dogmes, variant d’une religion à l’autre !
– C’est vrai que les religions affaiblissent l’homme, en le rendant craintif des Dieux, dis-je. Par peur de s’attirer leurs foudres terrifiantes, ils confient les rênes de leur destinée à des charlatans, qui ne font qu’exploiter la crédulité de gens en souffrances et en doutes, en imposant leur propre cuisine. Qui peut réellement croire, si on admet que Dieu existe, qu’il se soucie du sexe des femmes, au point de voiler ces dernières et de surveiller leur virginité. Il les a créées toutes nues et avec un clitoris en plus ! Autrement dit, Dieu a donné aux femmes le droit de jouir toutes seules ou accompagnées. Il les a créées de surcroît, désirables, pour la survie de l’espèce. En fait, des Mâles de tous pays, se sont appropriés par la voix de prophètes machistes, une création personnelle de Dieu. Ils ont fait de Dieu une « Créature » à eux, servant leurs propres desseins d’humains. C’est cela qui constitue le blasphème suprême : parler au nom de Dieu ! Pour entre autres, manipuler la femme, elle aussi créature de Dieu, au seul profit du Mâle. « Mahomet, tu te construis la religion qui t’arrange », lui disait sa première épouse Khadidja, souligne « Marie-Claire » de mars 2005. La raison du machisme des religieux est évidente. En fait, la dépendance de leur pénis à l’égard du sexe des femmes et l’indépendance affichée par ce même pénis à leur propre égard, rendent ces Mâles plein de haine. En cachant l’objet qui provoque l’érection, en l’occurrence la femme, ils espèrent échapper à la tyrannie de leur führer. Cette haine peut le conduire à vouloir détruire la femme, comme le fait l’évêque fou de désir, de la fiction « Notre-Dame de Paris ». Et comme en témoignent les lapidées.
– Ce n’est pas à la femme qu’il doit s’en prendre, mais à son sexe et à lui-même, parce qu’il est incapable de le domestiquer ! Ou bien à Dieu qui l’a fabriqué ainsi ! C’est le problème du Mâle, pas celui de la femme. Il n’a qu’à couper l’objet du délit, ou pourquoi pas se crever les yeux. Et laisser les femmes vivre en paix !
– L’écrivaine bangladaise Talisma Nasreen, a osé critiquer l’Islam dans son ouvrage : « Utal Hawa ». Dans le Nouvel Obs, elle dit carrément : « Sous l’Islam les femmes sont considérées comme des esclaves et des objets sexuels. Aucune ne peut obtenir le droit de vivre comme un être humain ». Elle écrit  » : J’ai souvent parlé de la vie scandaleuse du prophète Mahomet, considéré comme un saint par ses fidèles ». Elle dit aussi qu’il existe un terrorisme religieux à l’égard des femmes. Qu’elles sont violées, que certaines se suicident, que des milliers d’entre elles sont battues ou lapidées à mort. Cinq mille femmes sont assassinées chaque année par leurs frères, pères ou cousins. Le magazine Marie-Claire parle de « crimes d’horreur » envers des femmes et des filles « massacrées à coups de hache, brûlées vives, vitriolées ou lapidées », même quand elles ont subi un viol. Quels pays réagissent vraiment en mettant ces pays en quarantaine ? Ils sont tous complices de telles infamies.
– Savez-vous qu’elle a été élevée dans une famille musulmane avant de devenir sceptique, puis athée ? intervient Barbara. Oui vous avez bien entendu, athée ! Imaginez la force de caractère de cette femme ! Elle a osé dire à ses amis docteurs : « comment pouvez-vous croire à une histoire de religion aussi absurde ! » L’absurdité se retrouve dans toutes les religions, hélas ! Si les femmes étaient un peu plus malignes, elles se demanderaient pourquoi, dans toutes les religions, Dieu n’aime pas les femmes ?
– Non ma chérie, dit Cécile. Elles se demanderaient tout simplement, pourquoi Dieu ne serait-il pas Femme ?
Nous nous regardons tous avec un grand sourire malicieux. Nous l’applaudissons, en poussant des cris de sioux.
– Tu as raison, Dieu est Femme ! Allez, on trinque à cette évidence ! Et à l’amour de ma vie ! décrète John en enveloppant Barbara d’un tendre regard.
Il sort sa dernière cartouche. Une bouteille de champagne qu’il avait réservée à sa dernière nuit en compagnie de Barbara. Il fredonne une chanson de Joe Dassin, accompagné à la guitare par Cécile :
« On s’est aimés comme on se quitte,
Tout simplement sans penser à demain,
À demain qui vient toujours un peu trop vite,
Aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien ».
Barbara a les yeux embués et la voix qui flanche. Une grande émotion nous submerge. John et Barbara s’enlacent tendrement et se perdent dans un long baiser. Le sable s’enivre du champagne de leurs timbales renversées. Je remplis de nouveau leurs verres et nous buvons cul sec: et glou et glou et glou…
Cécile se met à fredonner Françoise Hardy :
 » Je suis la fleur de lune
Ou bien l’eau qui dort.
Je suis née dans une brume,
Là où le vent vient du nord.
Suis-je l’herbe sauvage
Ou le ciel de pluie ?
Viens te prendre à mon mirage
Te noyer dans mes yeux gris »
Maxime est ému par les sublimes paroles de la chanson, ainsi que par le joli timbre de voix de Cécile. Il semble fasciné par la belle sirène dorée, qui le fixe de ses grands yeux d’eau. Les braises rougeoient faiblement. Cécile frissonne. Il se rapproche lentement d’elle, comme s’il avait peur de rompre la magie de l’instant.
Il enlève son tee-shirt délavé et le pose sur ses épaules. Cécile enlace le torse nu, sans un mot. Ils s’étreignent passionnément, tout en s’embrassant comme des affamés. Notre capitaine en perdition, l’entraîne vers les arbres rabougris, qui s’obstinent à braver les embruns, dans la partie haute de la plage.Barbara et John ont disparu depuis un petit moment.
Je pense violemment à Victor. Avec mon cœur et avec mon ventre. Une humeur chagrine m’envahit. Je regarde la bouteille de champagne vide, abandonnée la tête dans le sable. J’ai un instant envie de l’imiter ! Je plonge la main dans le carton de boissons, et ramène une cannette de bière tiédasse. Je la vide goulûment. Une douce chaleur rampe à l’intérieur de mon corps. Nicoletta chante pour moi toute seule :
« La solitude ça n’existe pas,
La solitude ça n’existe pas.
Chez moi il n’y a plus que moi (êêêh oui !)
Et pourtant ça ne me fait pas peur (pas sûr !)
La radio et la télé sont là pour me donner le temps et l’heure (? ? ?)
J’ai ma chaise au Café du Nord (si, si !)
J’ai mes compagnons de flipper (Salut les potes !)
Et quand il fait trop froid dehors, je vais chez les petites sœurs des cœurs… »

Un câlin ! Un câlin ! Un câlin…

( Extrait du chapitre XI du  » Village des Vagins « .)

Une " vie **** " , que chacune pourrait, réellement, choisir …

Tourner le dos au sexisme !

… »Les femmes peuvent et doivent, par respect pour elles-mêmes, s’affranchir de tout asservissement, de toutes maltraitances petites ou grandes. Quel qu’en soit le prix à payer! Une amputation est parfois nécessaire pour garder un corps en vie. Pour certaines d’entre elles, hélas! le mal est fait. Définitivement! Mais d’autres peuvent encore fuir le Mâle effet.
Elles peuvent aussi, bien sûr, choisir ou accepter, ou pourquoi pas revendiquer de disparaître derrière l’archaïque grillage d’une burka sociale, familiale ou religieuse. Le « syndrome de Stockholm » est une évidence. A chacune SA vie.
La liberté d’être soi-même, repose individuellement entre nos mains. Personne ne peut choisir notre vie, à notre place. Chacune de nous a la capacité de rejoindre ses rêves. Il faut juste le vouloir.
– Hou hou ! Marie ! je suis venu te chercher. Descends ! Sam, Linda et compagnie sont arrivés dans le même avion que moi. Ils nous préparent une petite fête à la « Pirogue ». Je t’emmène récupérer Fanny et sa petite famille, sans oublier les djembés.
Plongée dans ma songerie, je n’avais pas entendu Victor arriver. Il attache la « coque » à un corps mort pendant que je dévale la rampe qui descend vers la plage.
Il me regarde avancer vers lui. Un tendre sourire plisse ses yeux vert sombre. Il est craquant !
– Si je te rencontrais pour la première fois en cet instant, c’est sûr, je tomberais raide dingue de toi !
– Ce serait réciproque ma Princesse.
Nous nous jetons dans les bras l’un de l’autre. C’est enivrant de retrouver le regard, le parfum de la peau, le goût des baisers, la douceur des caresses et des petits mots tendres…
Un long moment plus tard, nous reprenons pied.
Victor met le moteur en route et se dirige vers « Sambo Nanas », pour récupérer Fanny, Cécile et leur petit trésor.
– Tu disais que les enfants préparent une fête ?
– Sam veut te présenter Julie. Elle a été larguée il y a un an par son ex- copain, quand il a su qu’elle était enceinte. Notre fils et sa copine ont l’air très amoureux et le bébé est adorable.
– C’est génial ! la famille s’agrandit.
– Et ce n’est pas fini, Linda et son mari veulent mettre en route un bébé, pendant leur séjour à la « Pirogue ». Bref, ils sont tous ravis de se retrouver en famille et veulent faire la fête.
Un slogan proclame:  » la famille (biologique), on n’a rien trouvé de mieux pour la remplacer ». C’est souvent faux. Pour une grande majorité de femmes qui travaillent, elle s’avère être une charge éreintante. Pour des femmes au foyer, elle peut se révéler comme un vase clos et étouffant. C’est souvent aussi, un lieu d’hypocrisies, de compromis frustrants et de concessions à sens unique. Elle est, bien des fois, pour des enfants, le siège de jalousies et de rancœurs intestines, tenaces et destructrices. Elle devient pour des parents, un lieu de violences psychologiques, verbales ou physiques, perpétrées sur eux-mêmes à cause de leur mal-être, ou sur leurs enfants « pour leur bien ».
Il y a mieux pour un adulte : inventer sa propre famille! Faire le tri dans sa famille bio. Ne garder que ceux et celles qui ne nous détruisent pas, d’une manière ou d’une autre. Pour ne pas passer à côté de sa propre vie, pour la rendre plus sereine, plus riche, plus chaleureuse, plus vivante, plus ouverte sur les autres. Il faut se constituer SA propre tribu. J’ai réussi à construire la mienne.
En ce qui me concerne, ce n’est pas une question de chance. C’est la résultante de trois facteurs essentiels : le rejet de la médiocrité, le refus des compromis « unilatéraux », et une furieuse obstination. Ma tribu est diamantine. Plus solide, plus sûre, plus lumineuse, plus chaleureuse, plus généreuse, tu meurs !
Vive « Tingy Tanàna » ! havre de paix, où des femmes ensevelissent tout doucement leurs chagrins, en réapprenant à sourire à la vie; loin du chaos des hommes. En toute liberté d’être, seulement, elles-mêmes !
Femme ! si tu nous rejoins, pense à ne laisser derrière toi que la trace de tes pas, et n’oublie pas d’ emporter avec toi, tes rêves les plus fous …  »

(Extrait de « Tingy Tanàna le Village des Vagins » )

Romancière en colère.

dame bleue

(Citation de l’article du 4 sept.2007, de S. Buttard, journaliste au Quotidien.)
 » Romancière en colère.
La Réunionnaise lyliane Lavilgrand publie »Le Village des Vagins », roman d’un féminisme engagé, un récit cru et audacieux d’utopie féminine.
C’est l’histoire d’une mère de famille qui pète les plombs . Quitte son mari, ses enfants- trois ados en pleine forme avec tout ce qui va avec- et sa vie, direction les Grenadines.
Elle se lie avec une jeune aventurière et ensemble, elles imaginent  » Le Village des Vagins », un monde où le masculin ne l’emporte plus . . .
Publié à compte d’éditeur, ce second roman fait suite au » Père- Ver », roman sur les violences conjugales dont Lyliane Lavilgrand a vendu tous les exemplaires. Ancienne enseignante, elle revendique haut et fort son ton libre et ses mots crus, souvent à la limite de la brutalité. »Je suis une féministe », revendique-t-elle, qui préfère s’exprimer » dans un roman plutôt qu’avec un sermon ».
« Le modèle social actuel, n’est pas fait en faveur des femmes, poursuit- elle, citant l’actualité, telle la fragilité des lois sur l’avortement aux USA ou les violences conjugales. « Au début, quand j’écrivais Tingy Tanàna, une femme mourait tous les cinq jours sous les coups de son conjoint. Aujourd’hui, c’est tous les deux jours ».
A travers ce roman d’ aventures féministes, l’auteur imagine ainsi d’autres sexualités (citant la féministe américaine Suzan Sontag) d’autres modes de cohabitation que le mariage » invention sociale et religieuse qui est devenue la règle », ou une autre vision religieuse des femmes- » toutes les religions ont été crées par des hommes et la femme y est l' »inférieure ». »

"Tingy Tanana le Village des Vagins" (Extraits Chapitre IX)

Extraits du chapitre IX

…Maxime accoste « la Bohème » en douceur. Il range la barcasse et nous donne un coup de main pour les provisions. Des petits pêcheurs rentrent en louvoyant entre les cayes. Au fond des barques, des poissons colorés s’agitent encore. Cécile interpelle les marins. Ils se rapprochent et s’agrippent à l’échelle. Une belle dorade change de mains en même temps que des « biwis ». Je dépose notre prochain repas dans l’évier minuscule. Je rejoins le capitaine en bikini, sur le toit de la cabine. Une grande serviette sèche au vent salé.
– Tiens, toi d’abord, dit Cécile en me tendant le flacon de monoï.
Je l’enduis de gras. Elle ronronne comme un petit chat.
– Tu as déjà les mains grasses, continue ! dit-elle, en se retournant sur le dos.
– Tu devrais le demander à Maxime, je suis certaine qu’il apprécierait !
– J’ai hâte de le débarquer à Grenade. On est bien toutes les deux, non ?
– Il a l’air sympathique, que lui reproches-tu au juste ?
– D’être un mec. Ben oui ! Il n’y a pas un endroit sur terre où tu peux échapper à leurs nuisances. Enfant, déjà, j’avais vu ma mère s’écraser devant mon père, parce qu’il croyait dur comme fer que le fait de naître avec des pendouilles, ça rend supérieur. Il aurait mieux fait de se prosterner devant celle qui lui fabriquait des petits, s’occupait de sa maison et torchait ses enfants. Sans compter qu’elle ramenait un salaire au foyer, en travaillant autant que lui à l’extérieur. Elle trouvait encore l’énergie de lui laisser prendre son pied. Quatre-vingts pour cent des tâches domestiques sont encore effectuées par des femmes. Les Mâles se désintéressent royalement de ces besognes ingrates… et non rémunérées ! Cela ne t’irrite pas toi, de voir à la télé, des types et encore des types, pontifier à propos de tout et de n’importe quoi ? Si une femme est présente, elle sert souvent de faire-valoir. Et les photos de groupe des Gouvernements français successifs, immortalisent tout simplement, un scandale à répétition. Il faut prendre des jumelles à fort grossissement, pour réussir à y dénicher quelques rares femmes. Idem au Parlement européen, où elles sont transparentes. J’ai entendu récemment sur une chaîne de télé, une responsable d’agence ANPE raconter désabusée :  » des chefs d’entreprises appellent pour dire qu’ils n’emploient pas de femmes, à cause des règles qui rejaillissent sur leur humeur et aussi parce qu’elles s’absentent pour faire des enfants ». Cependant, « les femmes accomplissent soixante-sept pour cent des heures de travail dans le monde, mais leurs salaires réunis représentent… dix pour cent des rémunérations totales ! Dans les entreprises françaises, les femmes n’occupent que sept pour cent des postes de direction des deux cents plus grandes entreprises, alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes ! » révèle le magazine Avantages. Misogynie, quand tu les tiens !
– Tu sais, ils prennent bien soin de tout verrouiller. Ils se propulsent les uns les autres, à la tête des quotidiens, des télés, des grandes entreprises de l’industrie et du commerce, des grandes administrations… Ils « colonisent » les partis politiques, le gouvernement… Ça, se résume à une histoire d’hommes, pardon, de Mâles ! Les très rares femmes présentes, sont considérées par eux comme des consommables sexuels. Roselyne Bachelot raconte dans Marie-Claire : « En conseil des ministres, j’ai vu des hommes se passer des petits papiers, pour dire qu’une femme avait une tête à faire des pipes ! » elle dit aussi : « Ils se promènent le pantalon à la main, et sautent sur tout ce qui bouge ».
– Là, tu vois, c’est bien fait pour nous, grogne Cécile. Les femmes sont majoritaires en nombre. Elles pourraient décider elles-mêmes de leur avenir. En votant des lois qui les protégeraient mieux du machisme et de la violence masculine. Des lois, qui répareraient leurs nuisances présentes et futures. Elles supprimeraient les budgets faramineux de l’armée et de la police, et s’attaqueraient à l’éducation, aux crèches, aux centres de redressement pour hommes violents, à la parité, pure et dure, homme/femme… Au lieu d’agir elles-mêmes, elles votent pour des hommes ! Comme si des siècles de soumission, de dévalorisation, de violences morales, physiques et sexuelles, leur avaient définitivement ôté toute confiance en elles. Au début du siècle, pour ne pas être reléguées au ban de la société ou vouées aux enfers, elles se devaient d’être chastes, soumises, fécondes, fidèles. De nos jours, la religion catholique, créée et dirigée par des hommes, exerce un diktat terrible sur la vie de millions de femmes. En réglant à leur place et soi-disant au nom de Dieu (!) les problèmes d’IVG, et de contraception. En Europe, dans les très catholiques Portugal, Irlande et Pologne, l’IVG est interdite et sanctionnée. Une association féminine a dû affréter un bateau hôpital stationné en mer, pour permettre à des femmes désespérées d’accéder à l’IVG. À la dernière conférence de l’ONU sur les femmes, le Vatican et l’Islam se sont opposés à des progrès en ce qui concerne l’avortement, la contraception, le droit à l’orientation sexuelle. Pas un seul mot sur l’endiguement et la domestication des ruisseaux de sperme, pourtant coresponsables de tant de malheurs. En France, deux cent mille femmes ont avorté en 2004. Au Portugal où l’IVG est un crime, on a dénombré quarante mille avortements en 2003. Le Mâle se contrefiche des souffrances endurées par sa partenaire. J’éjacule, tu te démerdes, point barre. Il refuse de mettre une capote, mais se dit piégé, quand sa partenaire se retrouve enceinte de ses œuvres !
– Et les femmes acceptent de se débrouiller toutes seules avec la contraception. Comme si c’était normal ! Dans certains pays, des femmes courageuses ont arraché de force, une loi légalisant l’avortement. Mais elles n’ont jamais réussi à empêcher qu’un homme brutalise sa femme, la traite en mineure irresponsable ou même la tue… « par amour ».
– Tu te souviens de ce type qui a tiré une balle dans la tête de sa femme… parce qu’il avait des problèmes personnels. Il n’a pas réussi à la tuer, mais l’a rendue aveugle. Quand un homme décide de se suicider, souvent, il assassine aussi sa femme. Il s’arroge le droit de vie ou de mort sur sa compagne. Ce sont des lâches, aigris et habités par la haine, qui ne supportent pas l’idée que leurs conjointes pourraient être heureuses sans eux. Je trouve immoral et insupportable, qu’il n’ait pas été condamné à une peine de prison ferme. C’est un encouragement pour les conjoints violents. La justice ne doit pas accepter comme circonstance atténuante, le fait qu’une femme choisisse de vivre le restant de ses jours avec son assassin ! Son cas relève de la pathologie. Son époux quant à lui, a bel et bien commis un crime. Il aurait dû être puni pour sa tentative d’assassinat !
– Tu ne crois pas que l’on vivrait dans un monde plus apaisé, si on leur coupait les pendouilles à la naissance?
– Ce serait une hypothèse intéressante à vérifier. Sérieusement, je crois que c’est un problème d’éducation et un choix de société. En attendant des jours meilleurs, les femmes devraient ouvrir les yeux, avant de se précipiter dans le mariage. Franchement, qu’ont-elles à y gagner, après la robe blanche, la bague au doigt et la grande fête ? Pour un grand nombre d’entre elles, pas mal de désillusions ; pour les conjoints aussi d’ailleurs ! Le mari aura toujours envie de consommer d’autres femmes. Le travail, les copains ou le sport, auront toujours une place très importante dans sa vie. L’épouse, quant à elle, aura rarement la qualité de sensualité et de tendresse qu’elle désire. Mais sera souvent assurée d’une overdose de virilité machiste. Elle assumera à son corps défendant, l’écrasante charge de la gestion de la maison et des enfants, en plus de son travail. Au fil des jours, beaucoup de conjoints buteront sur leurs centres d’intérêts divergents ; sur leurs attentes radicalement différentes, dans le domaine de la sexualité. Ils se sentiront piégés et trahis dans leurs espérances. Et la rancœur débouchera souvent sur la colère. Un certain nombre de Mâles, disposant d’une force physique supérieure, se laissera aller un jour ou l’autre, à l’utiliser pour avoir le dernier mot… même s’il faut tuer pour imposer leur vision des choses !
– J’ai un homme dans ma vie, le père de mes enfants. Je n’ai jamais voulu l’épouser, pour qu’il ne s’imagine pas avoir quelque droit que ce soit sur moi. De toute façon, je l’aurais quitté dès la première violence verbale. Je l’aurais estropié s’il m’avait agressée physiquement.
– Christophe, mon dernier compagnon, était un fieffé macho. En fait, pour bon nombre de femmes, la vie rêvée de couple se mue plus ou moins rapidement, en un cauchemar conjugal. Elles n’ont pas appris à riposter au machisme et à la violence par la violence. J’ai beaucoup de chance d’avoir eu un père brutal.
– Tu fais de l’humour là, Cécile ?
– Non, je suis sérieuse. Au lieu de rentrer dans le moule de la fillette propre, bien élevée, gentille et douce, j’ai préféré copier les petits Mâles. J’ai été championne de billes au primaire et même chef d’une petite bande de garçons. Je m’opposais déjà aux violences exercées par les petits Mâles qui singeaient leurs pères. Plus tard, j’ai été déléguée de classe, capitaine de l’équipe de volley et bien sûr, ceinture noire de karaté. On devrait enseigner ce sport, de façon obligatoire, à toutes les petites filles. Non seulement elles sauraient se faire respecter, mais au niveau mental elles seraient plus combatives, moins passives, plus entreprenantes….
… – Beaucoup de brutes sont lâches, mais sont rarement « suicidaires ». Quand ces types ont en face d’eux une femme qui s’est entraînée pendant des années à la pratique du karaté, ils savent bien qu’elle n’a plus le mental de bobonne. En cas d’agression physique, ils risquent des représailles, tôt ou tard. Même les lions doivent dormir !…

… – Comment s’étonner, qu’il y ait en France tant de machisme, dit Marie ? On nous a refusé le droit de vote jusqu’en 1944, alors qu’en Turquie les femmes votaient depuis 1934 et avaient même le droit d’avorter ! La société française cantonnait la femme, en l’état d’éternelles mineures soumises au père, puis au mari. Avec deux rôles possibles : la maman ou la putain. Le Code Civil de 1804, en ce qui concerne le statut de la femme, était à la fois phallocrate et misogyne. La femme, qui se mariait, ne pouvait plus exercer plusieurs droits civils : ni agir en justice, ni signer un contrat, ni vendre un bien, ni exercer une profession sans l’autorisation de son mari… La femme qui se mariait perdait ses droits ! Aucune n’a bronché. Ce n’est qu’en 1965 qu’elle pourra exercer librement une profession. Il faudra attendre 1970 pour qu’elle obtienne la même autorité que le père à l’égard de ses enfants. Les mentalités elles, n’ont hélas, pas beaucoup évolué, ici et ailleurs. En Turquie, deux cents crimes » d’honneur »(!) sont perpétrés par an et quatre-vingt-dix pour cent des femmes subissent des violences. Si elles n’obéissent pas aux pères, aux frères, aux maris, elles sont battues ou assassinées. Même dans les communautés turques qui vivent en Allemagne. En juin 2005, une jeune fille a été tuée… par ses frères ! En mars 2005, le monde entier a vu la féroce répression des policiers Turcs… contre une manif de femmes. La force du Mâle est la loi !
-L’ État et la Religion ont régi notre ventre, parce que nous sommes les seules usines à descendants. Objectivement, les enfants sortent du ventre de leurs mères. Le nom du père a été attribué aux enfants pendant des siècles. Aux États-Unis, des études sur l’hérédité et les chromosomes ont dû être stoppées. Les biologistes ont décelé un nombre incalculable de descendants qui n’avaient rien à voir avec le géniteur officiel. Et pourtant, ils portaient bien le nom de leur soi-disant père. Quelle mascarade !…

… – Honnêtement, si tu étais une femme, il te conviendrait ce monde dans lequel nous vivons, demande Cécile ? Un monde d’hommes fait par les Mâles. Et tu en es un, non ? Tiens je sens que cela va encore déboucher sur rien du tout. Merci pour la friture ! Je vais préparer « la Bohème  » à mettre les voiles, dit-elle.
Elle s’éloigne en mordant dans sa tranche d’ananas….

La vie nous mène droit à la mort !

Madonne

Profitons, de tout notre être, de la vie qui passe, mais n’occultons pas la fin. Sous peine de nous retrouver vraiment « seuls » et « démunis », le moment venu .
Il faut accepter intellectuellement et affectivement ce fait: donner la vie, c’est accepter de donner , en même temps, la mort.
Et quand la médecine nous condamne, pourquoi n’organiserait-on pas notre fin , si tel est notre choix réitéré, avec nos proches: lieu, musique, fleurs, habits…dans la dignité .
L’état ne pourra pas longtemps faire la sourde oreille aux demandes, telle que celle de Chantal.
S’il n’y avait pas eu de loi sur l’IVG, des hommes en seraient encore à s’accoupler de façon désinvolte,irresponsable et égoïste, pendant que des femmes perdraient la vie ,avec des aiguilles à tricoter, plantées dans leur corps, parce qu’elles se sentiraient incapables d’assumer une vie. Comment un homme peut-il occulter, si aisément, le fait que chacun de ses rapports sexuels, peut créer une vie ? Parce que… il n’en subit pas les horribles conséquences ? Peut-être que cela changera, quand une loi l’obligera effectivement et de façon automatique, à prendre en charge , pécuniairement, toutes les vies qu’il aura créées !
Il faudra bien que l’Etat légifère, aussi, sur les demandes d’aide pour mourir dans la dignité, après un débat national et un référendum.
L’hypocrisie n’est plus de mise: elle ne fait pas honneur à notre société.
Et les « demandes » surgiront de plus en plus…