[ Pakistan : plus de 600 femmes assassinées en 2007.
» Les femmes ne sont-elles pas des êtres humains ? « , fustige Tahira Abdullah, une des figures du mouvement féministe pakistanais.
Au siège de la Commission des droits de lhomme du Pakistan (HRCP) à Islamabad, une modeste villa avec jardinet – où elle reçoit, Mme Abdullah ne décolère pas devant le » crime barbare « commis en juillet contre les cinq femmes du Baloutchistan. » Nous demandons que leurs auteurs soient arrêtés et traînés devant les tribunaux. »
Mme Abdullah ne sait que trop limmensité de la tâche. Exceptionnel par sa cruauté – lenterrement des victimes vivantes – le meurtre collectif du Baloutchistan nest qu » un anneau dune longue chaîne « , soupire-t-elle. Selon la HRCP, 636 femmes ont été tuées au Pakistan en 2007, en vertu de la tradition du » crime dhonneur « . Le vrai chiffre est probablement dun millier, car de nombreux cas nont pas été recensés.
Les meurtriers sont toujours des proches de la victime : frère, père, cousins, convaincus de leur bon droit, fiers même davoir lavé l » honneur » souillé de la famille. La femme incriminée se voit en général reprocher une liaison adultère (mais de simples allégations non étayées suffisent), la décision de se marier avec lhomme de son choix, une demande de divorce et même davoir été victime de viol. Sans compter les manipulations, les affaires fabriquées, où les femmes sont sacrifiées pour acheter la paix avec un clan rival.
Car ces crimes senracinent dans un ordre coutumier où la femme nest quun objet, un bien, une monnaie déchange au service des alliances stratégiques entre clans. Quon la nomme swara chez les Pachtounes, chatti chez les Sindis, khoon baha chez les Baloutches ou vanni chez les Penjabis, ce mécanisme qui réduit la femme à un instrument de règlement des litiges est identique. Quand un forfait a été commis, le clan offensé obtient réparation en recevant une ou plusieurs filles – futures épouses – de la part du clan auquel appartient lagresseur. Ainsi léquilibre social rompu est-il rétabli.
» SORTIR DU SILENCE ET DU DÉNI «
Un exemple récent a particulièrement choqué au Pakistan. A la frontière de la province du Sind et du Baloutchistan – la zone la plus rétrograde du pays – quinze filles (la plus jeune ayant 4 ans) ont été livrées à titre compensatoire à un clan dont lun des membres avait été tué lors dune dispute. La bagarre avait initialement éclaté à propos de… la mort dun chien.
Dans la province du Nord-Ouest, ce type darrangement conclu entre les jirga (assemblées coutumières) des deux clans est célébré par des fêtes, note Minar Minullah dans létude quelle a consacrée à la swara pachtoune (Swara, the Human Shield. Ethnomedia, Islamabad, 2006). Anthropologue diplômée de Cambridge, adepte du documentaire ethnologique, Minar Minullah sefforce de sensibiliser les dirigeants pakistanais à la » violence sociale et culturelle » que constitue une telle conception dévoyée de lhonneur. » Il est temps, dit-elle, de sortir du silence et du déni. »
Frédéric Bobin.(Source : Le Monde 26 09 2008)
*********************************************************************************************
SI, elles ETAIENT des êtres humains, des mecs n’ACHETERAIENT pas leur sexe !
Il n’y a pas de bordel pour chiens : les ANIMAUX font ENCORE, la cour à une femelle…Qui accepte ou pas ( Hé oui! pas de viol non plus, ni de pédophilie… !)
« SORTIR DU SILENCE ET DU DÉNI » ? ? ? Il n’y a RIEN à VOIR, RIEN à ENTENDRE, RIEN à DIRE : CIRCULEZ, à la SUIVANTE !!!