« L’Origine du monde »qui illustrait l’article original, a été remplacée par…Une fleur avec clitoris :))
« gaet (Visiteur)
jeudi, 20. oct, 2011 @ 08:27:03
D’accord avec Tingy »
Voici l’article écrit en…2009(!) :
ASSEZ d’hypocrisies, article EDIFIANT :
[ Le mythe de lorgasme vaginal:
Les hommes ont généralement défini la frigidité comme lincapacité dune femme à ressentir lorgasme vaginal. Or, la région vaginale nest pas hautement sensitive et nest pas conformée pour produire un orgasme. Le centre de la sensibilité sexuelle est le clitoris, équivalent féminin du pénis.(Dans les discussions sur lorgasme et la frigidité féminins, une fausse distinction est faite entre lorgasme vaginal et lorgasme clitoridien. )
A mon avis, cela explique pas mal de choses : avant tout, le fait que la proportion de dite frigidité parmi les femmes est extrêmement élevée. Plutôt que de montrer que la frigidité est due à des assertions erronées sur lanatomie féminine, nos « experts » ont appelé frigidité un problème purement psychologique. Les femmes qui en souffraient étaient dirigées vers des psychiatres afin de tirer au clair leur « problème » – et celui-ci était alors généralement défini comme une incapacité daccepter leur rôle de femme.
Les faits anatomiques et sexuels nous disent tout autre chose. Sil existe de nombreuses zones érogènes, il ny en a quune pour la jouissance : cette zone est le clitoris. Tous les orgasmes sont des extensions de la sensation à partir de cette zone. Et comme le clitoris nest pas nécessairement assez stimulé dans les positions conventionnelles, nous restons « frigides ».
A côté de la stimulation physique, qui chez la plupart des gens est la cause habituelle de lorgasme, il existe une stimulation qui passe dabord par un processus mental. Certaines femmes, par exemple, parviennent à lorgasme au moyen dimages sexuelles ou de fétiches. Quoi quil en soit, même dans le cas où la stimulation est psychologique, lorgasme nen est pas moins physique. Si donc la cause est psychologique, lorgasme est physique, et se situe nécessairement au niveau de lorgane équipé pour la jouissance sexuelle – le clitoris. Le degré dintensité de lexpérience orgastique peut aussi varier – parfois elle est plus localisée, parfois plus diffuse ou plus vive. Mais ce sont tous des orgasmes clitoridiens.
Cela nous amène à dintéressantes questions sur la sexualité conventionnelle et sur le rôle que nous y tenons. Les hommes éprouvent lorgasme essentiellement par friction contre le vagin, et non la zone clitoridienne, qui est externe, et ne saurait créer cette friction comme le fait si bien la pénétration. Les femmes ont donc été définies sexuellement en fonction de ce qui fait jouir les hommes ; leur physiologie propre na pas été proprement analysée. Au lieu de ça on leur a collé le mythe de la femme émancipée avec son orgasme vaginal – un orgasme qui en fait nexiste pas.
Il nous faut donc définir notre sexualité. Il faut rejeter les idées « normales » de sexualité, et nous mettre à penser en fonction dune satisfaction sexuelle mutuelle. Lidée dune satisfaction mutuelle est défendue avec libéralité dans les manuels conjugaux, mais non poussée jusquà ses conséquences logiques. Pour commencer, si des positions données comme classiques ne dispensent pas lorgasme aux deux partenaires, nous devons exiger quelles ne soient plus tenues pour classiques. De nouvelles techniques doivent être recherchées ou inventées afin de modifier cet aspect particulier de notre exploitation sexuelle courante.
Freud, père de lorgasme vaginal
Freud soutenait que lorgasme clitoridien était infantile, et quaprès la puberté, dans les rapports hétérosexuels, le centre de lorgasme sétait transféré au vagin. Le vagin, prétendait-on, était le lieu dun orgasme parallèle, plus complet que le clitoris. De nombreux travaux ont concouru à lédification de cette théorie ; bien peu a été fait pour en réfuter les présuppositions.
Un rappel de la position générale de Freud sur les femmes fera pleinement goûter cette incroyable invention. Mary Ellman, dans Thinking about women, la résume ainsi : « Tout ce quil y a de paternaliste et de craintif dans lattitude de Freud à légard des femmes provient de leur manque de pénis. Mais cest seulement dans son essai La psychologie féminine, quil exprime clairement [
] le mépris des femmes implicite dans toute son uvre. Il leur prescrit alors de renoncer à la vie de lesprit, qui gêne leur fonction sexuelle. Quand le patient est un homme, lanalyste sattache à développer les capacités masculines ; mais si cest une femme, la tâche consiste à la faire rester dans les limites de sa sexualité . M. Rieff dit : Pour Freud, lanalyse ne peut éveiller chez les femmes des forces pour réussir et saccomplir, mais seulement leur enseigner une résignation raisonnable. »
Le sentiment que les femmes étaient inférieures et secondaires fut donc le fondement des théories de Freud sur la sexualité féminine.
On ne sétonnera pas quaprès avoir pondu la loi de la nature de notre sexualité, Freud découvrît un épouvantable problème de frigidité chez les femmes. En cas de frigidité, les soins dun psychiatre étaient indiqués : le mal leur venait dune incapacité mentale à sadapter à leur rôle « naturel » de femme. Frank S. Caprio, disciple contemporain, déclare : « Lorsque, son époux étant un partenaire convenable, une femme ne parvient pas à lorgasme dans le coït, et préfère la stimulation clitoridienne à toute forme dactivité sexuelle, elle peut être considérée comme frigide, et relève des soins dun psychiatre. 1 » Lexplication était quune telle femme enviait les hommes « refus de féminité ». On diagnostiquait alors un phénomène anti-mâle.
Il faut bien préciser que Freud ne fonda point sa théorie sur une étude de lanatomie féminine, mais sur sa propre conception de la femme comme appendice et inférieure de lhomme, et du rôle social et psychologique qui en découle.
Au cours de leurs tentatives pour résoudre le problème fatal dune frigidité massive, les freudiens se livrèrent à des gymnastiques mentales très poussées. Marie Bonaparte, dans Sexualité Féminine, nhésite pas à appeler la chirurgie au secours des femmes pour les aider à rentrer dans le droit chemin. Ayant découvert un rapport curieux entre la non-frigidité et la proximité du clitoris et du vagin, elle écrit : « Il mapparut alors que, si chez certaines femmes ce fossé était trop large, et la fixation sur le clitoris endurcie, une réconciliation vagino-clitoridienne pouvait être effectuée par des moyens chirurgicaux, pour le plus grand bien de la fonction érotique normale. Le professeur Halban de Vienne, chirurgien et biologiste, se montra intéressé par cette question et mit au point une technique opératoire très simple : les ligaments maintenant le clitoris étaient coupés, le clitoris, conservant ses structures internes, était fixé plus bas, avec éventuellement une réduction des petites lèvres. » Mais le plus grand dommage nétait pas localisé du côté de la chirurgie où les freudiens se livraient à dabsurdes tentatives pour changer lanatomie féminine afin de la faire entrer de force dans leurs conceptions. Le dommage était pour la santé mentale des femmes, qui, ou bien saccablaient elles-mêmes en secret, ou bien se pressaient chez les psychiatres, désespérément en quête du fameux refoulement qui les excluait de leur destin vaginal.
Pas dévidences ?
A première vue, on peut regretter que ce soient là des régions inconnues et inexplorées, mais à y mieux regarder, ce nest sûrement plus vrai de nos jours, si ce le fut jamais. Par exemple, les hommes nignoraient pas que les femmes étaient souvent frigides dans les rapports ; là était donc la question. Et il y a une autre évidence très spécifique. Les hommes savaient que le clitoris était et est lorgane essentiel de la masturbation, tant pour les fillettes que pour les femmes adultes. Donc, quand les femmes pensaient que leur sexualité était localisée, elles ne se trompaient pas. Les hommes étaient, également, parfaitement au fait des possibilités du clitoris, lorsque, durant les préliminaires, ils désiraient exciter les femmes et lubrifier leurs propres voies daccès.
« Préliminaires » est une notion créée pour les besoins mâles, mais tourne au désavantage de pas mal de femmes, car, lorsque sa partenaire est « chauffée », lhomme passe à la stimulation vaginale et la laisse à la fois excitée et insatisfaite. On savait aussi que durant les interventions chirurgicales à lintérieur du vagin lanesthésie nétait pas nécessaire, ce qui montre bien quen vérité le vagin nest pas une région hautement sensitive.
Aujourdhui, avec le progrès des connaissances anatomiques, avec Kinsey, avec Masters et Johnson, pour ne citer que quelques sources, on est sorti de lignorance dans ce domaine. Cependant, pour des raisons sociales, cette connaissance na pas été popularisée. Nous vivons dans une société mâle, où le rôle des femmes demeure inchangé.
Evidence anatomique
Plutôt que de partir de ce que les femmes devaient ressentir, il eût été plus logique de partir des faits anatomiques concernant le clitoris et le vagin.
Le clitoris est un pénis en plus petit, avec la différence que lurètre ny passe pas. Son érection est analogue à lérection mâle, et lextrémité du clitoris a le même type de structure et de fonction que le gland. G. Lombard Kelly dit, dans Sexual Feeling in Married Men and Women : « La tête du clitoris est constituée également de tissu érectile, et possède un épithélium ultra-sensible, irrigué par des terminaisons nerveuses spéciales appelées corpuscules génitaux, et particulièrement adaptées aux stimulations sensorielles qui, dans de bonnes conditions mentales, aboutissent à lorgasme. Aucune autre partie de lappareil génital féminin ne comporte de tels corpuscules. »
Le clitoris na donc dautre fonction que le plaisir sexuel.
Le vagin. – Sa fonction est rattachée à la fonction de reproduction. Principalement : 1) menstruation ; 2) recevoir le pénis ; 3) garder la semence ; 4) le passage de lenfant. Les parois du vagin, qui, selon les champions de lorgasme vaginal, est le lieu dorigine du plaisir sexuel, est « [
] comme à peu près toute autre paroi interne du corps, pauvrement pourvu de terminaisons tactiles. A cet égard, lendoderme interne de la paroi vaginale est semblable au rectum et aux autres parties de lappareil digestif. » (Kinsey, Sexual Behaviour in the Human Female.) Le seuil de sensibilité de la paroi vaginale est si élevé que « parmi les femmes qui ont été examinées au cours de notre enquête gynécologique, moins de 14 % ont senti quon les avait touchées » (Kinsey). On a découvert que, même comme centre érotique (et non pas comme centre orgastique), limportance du vagin était secondaire.
Autres zones : Les petites lèvres et le vestibule vaginal. – Ces deux zones sensibles peuvent transmettre un orgasme clitoridien. Et comme en effet elles peuvent être stimulées durant le coït « normal » bien que rarement, cette forme de stimulation a pu être interprétée comme un orgasme vaginal. Il est toutefois important de distinguer entre des zones susceptibles de stimuler le clitoris, mais non susceptibles elles-mêmes dorgasme, et le clitoris : « Compte tenu des moyens dexcitation employés pour amener lindividu au stade de la jouissance, la sensation est perçue au niveau des corpuscules génitaux et localisée là où ils sont stimulés : à lextrémité du clitoris ou du pénis. » (Kelly.)
Orgasme dorigine psychique. – Outre les stimulations directes ou indirectes du clitoris mentionnées ci-dessus, lorgasme peut être obtenu dune troisième façon : au moyen dune stimulation mentale (corticale), lorsque limagination excite le cerveau, qui à son tour stimule les corpuscules génitaux pour aboutir à lorgasme.
Les femmes qui disent avoir un orgasme vaginal
Confusion. – Par ignorance de leur propre anatomie, il est des femmes qui acceptent lidée quun orgasme ressenti durant le rapport « normal » est dorigine vaginale. Cette confusion est due à deux facteurs : 1) lincapacité de localiser le centre de lorgasme ; 2) le désir de ces femmes de faire concorder leur expérience avec la conception/définition mâle de la normalité sexuelle. Tromperie. – La grande majorité des femmes qui affirment à leurs partenaires quelles jouissent avec eux truquent ; comme le dit Ti-Grace Aktinson : « get the job ». Dans un nouveau best-seller danois, Jaccuse (traduit par moi), Mette Ejlersen se penche précisément sur ce phénomène très courant, quclle appelle « comédie sexuelle ». Cette comédie a de nombreux motifs. Dabord, la femme, est soumise à une très forte pression de la part de lhomme, qui place souvent très haut ses propres talents amoureux. Pour ne pas blesser sa vanité, la femme endosse le rôle qui lui est imparti et simule lextase. Parmi les femmes danoises mentionnées, il en est qui, restées frigides, sont dégoûtées du sexe, et font semblant de jouir pour abréger le coït. Dautres reconnaissent quelles ont simulé lorgasme vaginal pour sattacher un homme. Dans lun de ces cas, la femme feignit déprouver un orgasme vaginal et amena ainsi son partenaire à quitter sa femme qui, elle, savouait frigide. Elle fut obligée par la suite de continuer la duperie, car elle nosait demander à son partenaire de stimuler son clitoris. De nombreuses autres femmes, ayant constaté que lacte sexuel était surtout satisfaisant pour lhomme, et le plaisir quune femme y pouvait prendre un petit « extra » en supplément – ont simplement peur de revendiquer le droit à un plaisir égal. Dautres, assez fermes pour repousser le conseil dun traitement psychiatrique, refusent de reconnaître leur frigidité. Elles ne veulent pas se sentir en faute, mais, ignorantes de leur propre physiologie, ne savent pas comment en sortir. Celles-là se trouvent dans un complet désarroi.
Un des résultats les plus révoltants et les plus désastreux de tout cet imbroglio fut peut-être que des femmes sexuellement saines furent persuadées quelles ne létaient pas. Si bien quelles étaient privées de plaisir et il fallait encore quelles en portent le blâme quand il ny avait rien de leur fait.
Chercher la guérison dune maladie qui nexiste pas peut amener une femme au dernier degré de la haine de soi et de linsécurité. Car son analyste lui raconte que le seul et unique rôle qui lui revient dans la société mâle – rôle de femme -, elle nest même pas capable de le remplir. Elle est placée en position daccusée, devant labsurdité, donnée comme une évidence, davoir à être encore plus femme, et surmonter son dépit de nêtre pas un homme. Et celle-là cest la meilleure, baby
Pourquoi les hommes entretiennent le mythe
1 – Ils préfèrent la pénétration
Le meilleur stimulant pour le pénis est le vagin. Il fournit le frottement et la lubrification nécessaires. Dun point de vue strictement physiologique, ce procédé offre les meilleures conditions de jouissance pour lhomme.
2 – La femme invisible
Une des composantes du chauvinisme mâle est le refus ou lincapacité de voir la femme comme un être complet et autonome. Mieux, les hommes ont jugé préférable de définir strictement les femmes en fonction de leurs propres avantages. Sexuellement, la femme nest pas perçue comme un individu désirant prendre part au plaisir à égalité, pas plus quelle ne lest comme une personne douée de désirs autonomes lorsquelle veut exercer une quelconque activité dans la société. Il est donc aisé den décider selon la commodité. La société étant par-dessus tout au service des intérêts masculins, les femmes nont jamais reçu aucune formation susceptible de leur permettre même une opposition purement verbale face aux experts mâles.
3 – Le pinacle de la masculinité
Les hommes expriment leurs vies en termes de masculinité. Cest une exaltation de lego, commune à tous les hommes. Lessence du chauvinisme mâle ne tient pas aux services, matériels et économiques, que les femmes assurent : elle tient à sa « supériorité » psychologique. Une telle définition du moi, négative, et non fondée sur un accomplissement ou un développement de lêtre, a évidemment aliéné aussi bien loppresseur que la victime. Mais des deux, la victime est de beaucoup la plus maltraitée. Il y a analogie avec le racisme, où le raciste blanc compense son sentiment de nêtre rien en fabricant une image dhomme (cest primitivement un affrontement mâle) noir, biologiquement inférieur à lui. Dans une organisation où le pouvoir appartient à lhomme blanc, il lui est permis de renforcer socialement cette division mythique.
Quand les hommes essaient de rationaliser et de justifier la supériorité mâle par une différenciation physique, la masculinité est symbolisée par le fait dêtre le plus musclé, le plus poilu, davoir la voix la plus grave, et la plus grosse queue. Les femmes, elles, seront appréciées (i.e. dites féminines) si elles sont faibles, petites, glabres, ont la voix flûtée et pas de pénis.
Le clitoris étant à peu près identique au pénis, il se trouve, dans des sociétés diverses, beaucoup dhommes qui essayent ou de lignorer et de privilégier le vagin (comme le dit Freud), ou, comme dans certains pays du Moyen-Orient, qui pratiquent lexcision. Freud voyait dans ce rite ancien, encore pratiqué, un moyen de rendre la fille plus « féminine » en supprimant ce vestige majeur de sa masculinité. Notons aussi quun gros clitoris est considéré comme laid et masculin. Certaines traditions conseillent de verser un produit dessus pour le réduire à une dimension décente.
En vérité, il est clair pour moi que les hommes craignent le clitoris comme une menace pour leur masculinité.
4 – Lhomme sexuellement facultatif
Si le clitoris détrône le vagin comme centre de la jouissance féminine, les hommes peuvent craindre de cesser dêtre sexuellement indispensables. En fait, si lon considère seulement lanatomie, cest tout ce quil y a de plus vraisemblable. La position du pénis à lintérieur du vagin, bien que parfaite pour la reproduction, ne provoque pas nécessairement un orgasme chez les femmes, parce que le clitoris est situé dehors et plus haut. Dans la position « normale », les femmes ne peuvent compter que sur une stimulation indirecte. Les relations saphiques représentent un exemple, reposant sur des données anatomiques, de linutilité de lorgane mâle. Albert Ellis dit à peu près quun homme sans pénis peut être un excellent amant pour une femme. Sur un plan purement physique, le vagin est hautement désirable pour un homme et on commence à entrevoir quel sale coup pourrait leur porter la pleine reconnaissance du clitoris. Et nous voilà nous-mêmes forcées décarter bien des arguments « physiques » expliquant les raisons pour lesquelles les femmes ont des rapports avec les hommes. Il me semble que ce sont dabord des raisons psychologiques qui poussent les femmes à prendre des hommes comme partenaires sexuels, et non des femmes.
5 – Femmes rigoureusement contrôlées
On invoque comme motif de lexcision pratiquée au Moyen-Orient ; la nécessité de préserver les femmes de la perdition. En supprimant lorgane de lorgasme, on est assuré que ses débordements sexuels seront amoindris. Quand on sait combien les hommes considèrent leurs femmes comme leur propriété, spécialement dans les nations où le poids de la tradition est grand, on commence à bien comprendre pourquoi les hommes nont pas intérêt à laisser les femmes courir librement. Le « double standard », pratiqué par exemple en Amérique latine, est destiné à maintenir la femme comme propriété absolue de lhomme tandis que ce dernier est libre davoir toutes les aventures quil désire.
6 – Saphisme et bisexualité.
A côté des raisons strictement anatomiques quont les femmes de chercher également dautres femmes pour faire lamour, il existe chez les hommes une crainte que les femmes se mettent à rechercher, dans la compagnie des autres femmes, des relations complètes et réellement humaines. La promotion de lorgasme clitoridien serait une menace pour linstitution hétérosexuelle. Car montrer que le plaisir sexuel peut être atteint avec dautres hommes ou femmes ferait de lhétérosexualité non un absolu, mais une option. Ainsi serait posée au-delà du présent système féminin-masculin la question entière de relations sexuelles humaines.]
Publié dans le n° 54-55 de la revue française Partisans, « Libération des femmes. Année zéro ».
Anne Koedt a fondé le Mouvement féministe radical à New York (NY Radical Women, The Feminists, NY Radical Feminists), publie « Notes » , et travaille actuellement à un ouvrage traitant de la sexualité féminine.
Source : Alternative libertaire.
Publié le 24 janvier 2008 par Commission Antipatriarcat
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[ Les femmes ont donc été définies sexuellement en fonction de ce qui fait jouir les hommes
Il nous faut donc définir notre sexualité.
M. Rieff dit : Pour Freud, lanalyse ne peut éveiller chez les femmes des forces pour réussir et saccomplir, mais seulement leur enseigner une résignation raisonnable. »
Le sentiment que les femmes étaient inférieures et secondaires fut donc le fondement des théories de Freud sur la sexualité féminine.
Nous vivons dans une société mâle, où le rôle des femmes demeure inchangé
Le clitoris na donc dautre fonction que le plaisir sexuel
Le vagin. – Sa fonction est rattachée à la fonction de reproduction
« Compte-tenu des moyens dexcitation employés pour amener lindividu au stade de la jouissance, la sensation est perçue au niveau des corpuscules génitaux et localisée là où ils sont stimulés : à lextrémité du clitoris ou du pénis. » (Kelly.)
Lhomme sexuellement facultatif:
Si le clitoris détrône le vagin comme centre de la jouissance féminine, les hommes peuvent craindre de cesser dêtre sexuellement indispensables. En fait, si lon considère seulement lanatomie, cest tout ce quil y a de plus vraisemblable .La position du pénis à lintérieur du vagin, bien que parfaite pour la reproduction, ne provoque pas nécessairement un orgasme chez les femmes, parce que le clitoris est situé dehors et plus haut.
Le clitoris étant à peu près identique au pénis, il se trouve, dans des sociétés diverses, beaucoup dhommes qui essayent ou de lignorer et de privilégier le vagin
Les hommes expriment leurs vies en termes de masculinité
En vérité, il est clair pour moi que les hommes craignent le clitoris comme une menace pour leur masculinité ]
EN CONCLUSION ? Il existe des mecs qui ne zappent pas cette EVIDENCE féminine, quand « ça » ne « marche » pas: ils font JOUIR leur partenaire(JOUIR, pas seulement les exciter!)…Ensuite, ils jouissent EUX!(Ou en même temps, « hors champ », pour les plus excités par le spectacle en 3D, ou pour les plus « impatients »!
PROBLEME ? Le conditionnement des nanas à…Déprogrammer! Dur dur!
Si ce n’est mission impossible :no: