L’ ancêtre sirène…

Découvrir ailleurs

La sirène est très présente dans les traditions orales à Madagascar. Voici le récit que m’a fait Rado concernant ses ancêtres. Je tiens à préciser que pour lui, il ne s’agit nullement d’une légende, mais d’une réalité concernant les siens.

… » Dans des temps anciens, à Be Fotaka, un petit village de pêcheurs dans le nord de Nosy Be, son ancêtre alors jeune homme, se trouva un jour découragé. Cela faisait plus de trois heures qu’il pêchait en pleine mer sans rien ramener dans sa pirogue à balancier. Rien, pas le moindre petit poisson. Il décida de lancer une dernière fois sa ligne avant de rentrer au village. La ligne se tend. Il la remonte peu à peu, péniblement . Oh surprise ! Il voit apparaître des cheveux . C’est une sirène qu’il sort de l’océan !

Elle est magnifique avec de longs cheveux qui lui arrivent jusqu’en bas des reins. Ils tombent fous amoureux l’un de l’autre. Le beau pêcheur lui demande de venir vivre avec lui. Elle lui dit qu’elle n’acceptera qu’à la condition qu’il ne révèle jamais son secret. Personne ne doit savoir qu’elle est une sirène. S’il est d’accord elle le suit, sinon elle retournera au fond de la mer. Le beau pêcheur promet de ne rien raconter de ce qui s’est passé. Il lui ouvre la peau de sa queue pour libérer ses jambes. Ils rentrent heureux au village.

Un an passe, un enfant. Deux ans, deux enfants. Quatre ans plus tard, ils ont deux garçons et deux filles. La cinquième année, rien ne va plus. Le jeune pêcheur boit de plus en plus. Les disputes sont fréquentes.

Les gens du village n’avaient jamais cessé d’interroger le pêcheur au sujet de sa femme si étrangement belle. Et un jour, n’y tenant plus, ils l’ont fait boire plus que de raison pour lui tirer les vers du nez. Le jeune pêcheur révéla la vérité. Il rentra tard dans la nuit chez lui, ce soir là. Sa femme s’était endormie. Pendant son sommeil elle fit un songe qui lui apprit que son mari avait tout raconté au village.

Le lendemain matin, quand il retrouva ses esprits, elle lui dit qu’elle savait tout. Que leur pacte était donc rompu. Et qu’elle s’en allait avec ses deux filles, lui laissant les deux garçons. Il pleura, supplia, demanda pardon, mais elle resta inflexible.

Elle retourna au fond de la mer avec ses filles qui devinrent des petites ondines. Les garçons eurent des descendants, dont Rado.

La preuve qu’ils descendent bien de la sirène ? Tous les enfants de la famille savent nager depuis tout petits !  »

PS- J’ai changé le prénom.

L’ancêtre …Sirène !

(Pointez la souris pour les légendes- Pour patienter…Et pour vous remercier de votre fidélité 867 pages vues hier et 322 visiteurs alors que je suis absente depuis 2 jours).

Panne d’Internet à Nosy Be…

Petite virée à Ambanja sur grande Terre (voiture, coque rapide prévue pour 13 mais chargée de 18 personnes et taxi, aller-retour )…

Et j’ai quitté ce jour Nosy Be pour Diego Suarez au nord…

Bref, je vous raconte demain l’histoire de l’ancêtre sirène …

La mangue qui voulait devenir un petit canard
prédiction du marabout
Départ pour la pêche
Jardin du bungalow aux cocôtiers
Les trottoirs d'Hell VilleZébus au détour de la route

Mada: "Privation des enfants…

…L’Unicef tire la sonnette d’alarme »

Les récents chiffres sur l’enfance à Madagascar et ses privations peuvent donner un aperçu de l’avenir du pays. L’Unicef nous interpelle.

« Cette génération risque d’être la prochaine génération de pauvres à Madagascar », annonce le représentant de l’Unicef dans la Grande île, Bruno Maes. Il s’appuie sur les derniers chiffres, présentés, hier, au bureau des Nations Unies à Andraharo, concernant la privation des enfants malgaches. Le budget de l’État pour l’année 2011 ne ferait que confirmer ses craintes. « Il y a une baisse de la disponibilité des ressources nationales dans le secteur social. Cela nous inquiète », ajoute Bruno Maes, concernant les sommes allouées à ce secteur dans la nouvelle loi de finances. À l’heure actuelle, le pays compte « 10 millions d’enfants », selon Dorothée Klaus, chef de la politique sociale auprès de l’Unicef. C’est presque la moitié des Malgaches. Dans ce rapport, près de 78 % des enfants malgaches vivent dans des maisons sans sol ou sans mur.

Comme l’accès à l’eau potable, un toit digne de ce nom reste une rareté pour 8,7 millions d’enfants. Le doyen de la faculté de droit, économie, gestion et sociologie (Degs) de l’université d’Ambohitsaina, Andriamaro Ranovona, a qualifié ces données d’« éloquentes », durant son intervention, avant de poser la question, suivante : « En cette période où l’on débat de tout, peut-on parler sérieusement de l’avenir sans parler de la situation des enfants ? ».

Cause à effet

La plus grande privation des enfants est l’eau potable. Le phénomène semble toucher de plus en plus la ville. Dans le milieu urbain pauvre, l’accès à l’eau potable a diminué. « Il faut faire une révision générale de ce secteur. C’est l’un des plus problématiques à Madagascar. Un ministère a été créé mais le budget est de plus en plus faible », commente Dorothée Klauss. Le lien est ensuite facile. La fréquence des maladies diarrhéiques, le retard du développement mental et un taux de croissance qui tend à la baisse, à cause de la malnutrition, sont autant d’incidence du phénomène. Sur ce dernier point, « le cas de Madagascar fait partie des plus élevés au monde », rappelle la chef de la politique sociale de l’Unicef. 50,1% d’enfants malgaches, âgés de moins de cinq ans, accusent un retard de croissance, « leur poids n’est pas proportionnel à leur âge », éclaire t-elle. Dans d’autres domaines comme la protection, la santé, l’assainissement, l’information … mais à des degrés moindres, les enfants connaissent aussi des privations. »

Maminirina Rado
Jeudi 25 novembre 2010

Source l’Express de Madagascar.

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 » Il faut voir leur sourire quand on les croise en longue file, parcourant parfois, des kms pour aller à l’école  » …

L’ Ombiasy (marabout, guérisseur,shaman, sorcier)

 » Les Ombiasy ( guérisseurs, Shaman. ) du sud, les Antandroy, pratiquent le tirage du Sikidy, a travers des graines d’un arbre sacré ils prédisent l’avenir. Les Ombias, ont tous leurs spécialités, tous les Malgaches pratiquent la croyance des Ombiasy, seul le noms change suivant la région, mais ils sont toujours consultés pour toutes décisions a prendre.

L’Ombiasy Le sorcier, le guérisseur.
Les Malgaches ont depuis des générations appris à connaître les plantes et leurs propriétés afin d’utiliser celles-ci à des fins médicales. Ainsi dans la plupart des villages, on trouve des personnes qui possèdent certaines connaissances ou qui sont censées posséder des pouvoirs de guérison, à base de matières naturelles et notamment de plantes. Ils sont connus pour avoir la faculté d’entrer en contact avec les ancêtres qui leur dicteront les méthodes à employer, afin de guérir telle ou telle maladie ou manifestation clinique.
Ces personnes sont appelées « Ombiasy », « Olona be hasina » (personnes aux grandes vertus). Les sorciers jouent évidemment un rôle important au sein de la communauté tant sur le plan politique que social.

Il existe une deuxième catégorie de sorciers appelés « Mpamosavy »
qui au contraire pratiquent une forme de magie noire et usent de sortilèges à des fins malfaisantes. Ils sont de ce fait craints et méprisés par la population. L’accès au tombeau familial leur est d’ailleurs interdit.  »
Source Madagascar et son grand Sud.

" Madagascar l’île aux sorciers"…

 » De ses séjours à Madagascar, Nicole Viloteau a rapporté des documents inédits sur la sorcellerie, le culte des morts, les possessions, le pouvoir des philtres d’amour, des plantes aphrodisiaques, des poisons. Elle a assisté à des cérémonies secrètes où, d’ordinaire, les vazaha, les blancs, ne sont pas acceptés.

« Je ne savais pas encore à quel point Madagascar est un puissant sortilège qui entraîne sur des chemins où se mêlent le rêve, le mystère, l’art divinatoire et la sorcellerie. Un sortilège rouge comme les linceuls de soie des rois et des reines. Rouge comme la toge d’apparat des sorciers. Rouge comme la latérite qui habille les hautes terres de l’île. Rouge comme le sang des victimes immolées. Rouge comme cette étrange passion qui allait me ronger tout entière.

 » Miroirs maléfiques, grigris, âmes errantes, monstres mythiques sanguinaires entraînent le lecteur loin, dans des contrées reculées. Longues marches, pistes défoncées, montagnes, brousses, déserts, jungles et océan tissent la toile de fond de cette aventure hors du commun.  »
Madagascar, l’île aux sorciers [Relié]
Nicole Viloteau.
Source Amazon.

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 » Je ne savais pas encore à quel point Madagascar est un puissant sortilège »…

Oh combien !!!

Pour tenter d’échapper à la misère…

Piliers de vies(Pointez souris pour légende)

[ Émigration à Madagascar : Un corps rapatrié du Liban

La dépouille mortelle d’une jeune malgache ayant travaillé au Liban a été rapatriée au pays, mercredi. (par Stephane Solofonandrasan).

Le corps sans vie de Nivo, une jeune malgache âgée de 23 ans et mère d’un enfant âgé de trois ans ayant travaillé au Liban a été rapatrié à Madagascar, la nuit du mercredi après une longue attente. Un anévrisme congénital serait à l’origine de sa mort. Ses proches contestent farouchement cette thèse.

En outre six autres jeunes filles immigrées dans ce pays ont également débarqué à l’aéroport d’Ivato. Elles ont accompagné la dépouille mortelle de la défunte. L’une d’elles serait en état de démence suite aux problèmes de maltraitance. Aucune d’elles ne veut retourner dans ce pays du Proche-Orient. Le côté malgache a fermement condamné les préjudices subis par ses ressortissantes. Elles affirment également que beaucoup d’immigrées malgaches sont écrouées dans les prisons libanaises.

« J’ai du mal à croire que ma fille soit morte de cette maladie. Elle était toujours en pleine forme et ne s’est jamais plainte de maux de tête », déclare la mère de Nivo. Elle n’a pu cacher son indignation devant les caméras des journalistes et les membres de la famille éplorés par la disparition de la jeune fille.

Sang malgache

« Je me suis opposée à son départ mais elle n’a pas voulu écouter mes conseils. J’étais placée devant le fait accompli », regrette la mère de la défunte.

« Que l’immigration au Liban prenne fin », s’insurge Nadine Ramaroson, ministre de la Population et de la protection sociale, présente à Ivato mercredi soir. « Je me demande si les personnes qui insistent sur l’envoi des jeunes malgaches dans ce pays peuvent encore prétendre avoir du sang malgache dans leurs veines », ajoute-t-elle. Nadine Ramaroson se veut se montrer ferme envers les agences qui se chargent de l’envoi des jeunes malgaches au Liban. « Beaucoup d’agences osent demander au chef du gouvernement de reprendre la traite de personnes, pourtant condamnée par les normes internationales. Ce qui est étonnant c’est que certaines agences trouvent le moyen d’envoyer leurs clients au Liban en transitant dans une île de l’Océan indien et ce, en dépit de l’interdiction faite par Madagascar », a-t-elle martelé.

« Il faut impérativement appliquer le protocole de Palerme relatif à la traite des personnes, dont Madagascar est signataire », lance Jeannoda Randimbiarison, présidente du syndicat des professionnels diplômés en travail social.]
Source L’Express de Madagascar- 29 juin 2010.

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Salaire de base à Mada : 30 euros, soit UN euro par jour pour faire vivre une famille.

Pour certains même pas, car DES employeurs …Malgaches, rognent encore dessus !

Les employés acceptent car une foule attend au « portillon »…

Ces profiteurs de misère, j’en connais: de « bons » chrétiens

Si, si…

La femme malgache…

 » Le code de la nationalité ne permet pas à la femme mariée à un étranger de transmettre sa nationalité à son enfant. Une demande de nationalité doit alors être adressée aux autorités afin que l’enfant puisse acquérir la nationalité malagasy – ou de naturalisation lorsqu’il a atteint l’âge adulte. De plus, si une femme malgache quitte le pays après son mariage avec un étranger, elle risque de perdre sa nationalité (article 47 du code de la nationalité), ce qui n’est pas le cas pour un homme malgache marié avec une femme étrangère et qui quitterait le pays. Enfin, la femme malgache mariée à un étranger ne peut pas lui transmettre sa nationalité alors que l’article 22 du code de la nationalité prévoit une telle procédure pour la femme étrangère mariée à un homme malgache – ce qui se fait d’office lorsqu’elle est apatride.
Ces dispositions reflètent la conviction d’une certaine primauté du mari sur l’épouse – ou tout simplement de l’homme sur la femme. Ceci réduit à néant l’article 8 de la Constitution et est contraire à l’esprit des articles 3, 23 et 26 du la PIDCP.

…Comme indiqué par le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP),
« Parmi les causes du déséquilibre, on relève le faible niveau d’instruction des femmes, les facteurs socioculturels qui déterminent la place de l’homme et de la femme, les rapports entre les genres en terme de pouvoir de décision, de responsabilité, d’accès aux ressources et de leur contrôle. Au titre de l’éducation, les disparités de niveau d’instruction entre hommes et femmes sont significatives. En 1998, le taux d’alphabétisation était de 47,7% pour les femmes et 55,6% pour les hommes. Tous ces facteurs ont un impact négatif sur le respect des droits et de l’autonomisation de la femme et de la jeune fille. »
Le statut privilégié du mari serait la principale source d’inégalité entre les sexes, non seulement au sein des familles mais aussi au niveau d’autres institutions. Il crée des conditions psychologiques de soumission des femmes dans la société, qui entraînent des obstacles à la participation des femmes à la vie politique et économique.

…Coutumes et traditions discriminatoires
Si l’Etat souligne que le poids des traditions constitue un obstacle majeur à l’amélioration des conditions de la femme, mais il n’a pas expliqué, dans son rapport, les mesures prises pour faire « en sorte que les attitudes traditionnelles, historiques, religieuses ou culturelles ne servent pas à justifier les violations du droit des femmes à l?égalité devant la loi et à la jouissance sur un pied d?égalité de tous les droits énoncés dans le Pacte. »
Dans certains groupes, par exemple chez les Bara et les Antandroy, la femme est placée sous un régime fondamentalement patriarcal ; les hommes peuvent répudier leur compagne sousréserve d’offrir une compensation matérielle, la situation des femmes veuves et stériles y est particulièrement difficile.
De plus, la pratique du mariage forcé est courante dans certaines régions de Madagascar. Le refus est menacé de représailles ou de bannissement du caveau familial. En cas de mariage hors clanique, le caveau familial est interdit à la belle fille.
La polygamie, bien qu’interdite dans le code pénal malgache, est également assez courante.
Elle serait même institutionnalisée chez les Mahafaly et les Antandroy.
Comme signalé plus haut, dans certaines régions, telles que le Sud et le Sud-est, les fils héritent du père à la place de la mère.4 Une femme sans enfant n’a donc droit à aucun héritage en cas de décès du mari. Dans de telles conditions, les garçons ont aussi plus de chance de pouvoir suivre des études.
Le statut inférieur de la femme et de la fille dans la famille les rend plus sujettes aux violences par la communauté où elles vivent. Même mariée, elle est toujours vulnérable si elle ne s’intègre pas parfaitement dans la communauté de son mari.
Les pratiques culturelles et traditionnelles demeurent donc des obstacles à la mise en oeuvre de toute législation ou politique en faveur de la promotion du genre.

…L’avortement est interdit et sévèrement puni par la loi malgache – et il est inexcusable, même en cas de danger pour la santé de la mère ou de l’enfant, ou en cas de viol :
Art. 317 du Code pénal – (Ord. 60-161 du 03.10.60)
« Quiconque, par aliments, breuvages, médicaments, manoeuvres, violences ou par tout autre moyen, aura procuré ou tenté de procurer l’avortement d’une femme enceinte ou supposée enceinte, qu’elle y ait consenti ou non, sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 90 000 francs à 1 800 000 francs.
L’emprisonnement sera de cinq ans à dix ans et l’amende de 900 000 francs à 3 600 000 francs s’il est établi que le coupable s’est livré habituellement aux actes visés au paragraphe précédent.
Sera punie d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 18 000 francs à 360 000 francs la femme qui se sera procuré l’avortement à elle-même ou aura tenté de se le procurer, ou qui aura consenti à faire usage des moyens à elle indiqués ou administrés à cet effet. »
Or, lors de la mission de l’OMCT réalisée en février 2007 à Madagascar, toute femme
interrogée sur cette pratique a affirmé soit connaître quelqu’un qui a eu recours à
l’avortement, soit y avoir elle-même eu recours, parfois à plusieurs reprises. L’une des principales causes avancées était le refus de nombreux maris ou conjoints à ce que la femme ait accès à des moyens de contraception par crainte que cela ne favorise un comportement adultérin. Cela a comme conséquence un grave danger pour la santé des femmes qui y ont recours dans des conditions très inappropriées.
Atteintes à l’intégrité physique : la violence a l’égard des femmes
Nous déplorons le fait que l’Etat ne traite pas dans son rapport du problème de la violence perpétrée à l’égard des femmes et des fillettes. En effet, il s’agit d’un sujet tabou dans la société malgache, d’où cette omission et le manque de mesures pour faire état de l’étendue du problème et pour y apporter des réponses.

LEGISLATION
1. Les violences sexuelles
L’article 332 du Code pénal (modifié par la Loi n° 2000-021 du 30.11. 00) punit sévèrement aussi bien le viol que la tentative de viol et l’attentat à la pudeur:
« Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.
Le viol est puni des travaux forcés à temps s’il a été commis sur la personne d’un enfant au dessous de l’âge de quinze ans accomplis ou sur une femme en état de grossesse apparente ou connue de l’auteur.
Dans les autres cas, le viol ou la tentative de viol sera puni de cinq à dix ans d’emprisonnement.
Quiconque aura commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec violence contre un enfant audessous de l’âge de quinze ans ou contre une femme en état de grossesse apparente ou connue de l’auteur sera puni des travaux forcés à temps sera puni des travaux forcés à temps.
Dans les autres cas, la peine sera de deux à cinq ans d’emprisonnement. »
L’inceste est également sévèrement puni dans l’article 333 du Code pénal (Ord 62-013 du
10.08.62)
« Si les coupables sont les ascendants de la personne sur laquelle a été commis l’attentat, s’ils sont de la classe de ceux qui ont autorité sur elle, s’ils sont ses instituteurs ou ses serviteurs à gages, ou serviteurs à gages des personnes ci-dessus désignées, s’ils sont fonctionnaires ou ministres d’un culte, ou si le coupable, quel qu’il soit, a été aidé dans son crime par une ou plusieurs personnes, la peine sera celle des travaux forcés à perpétuité dans le cas prévu à l’alinéa premier de l’article 332, celle des travaux forcés à temps dans le cas prévus à l’alinéa
premier de l’article 331, à l’alinéa 3 de l’article 332, celle de cinq à dix ans d’emprisonnement, dans les cas prévus aux alinéas 3 de l’article 331 et 4 de l’article 332. »
D’autres formes de rapport sexuel contraint sont prévues et punies dans l’article 333 bis (Loin° 2000-021 du 30.11 00) du Code pénal :
« Quiconque aura subordonné l’accomplissement d’un service ou d’un acte relevant de sa fonction à l’obtention de faveurs de nature sexuelle ou qui exige à une personne des faveurs de même nature avant de lui faire obtenir, soit pour elle même, soit pour autrui un emploi, une promotion, une récompense, une décoration,
un avantage quelconque ou une décision favorable sera puni d’un emprisonnemnt de un à trois ans et d’une amende de 5 000 000 à 20 000 000 de francs.
Quiconque aura usé de menace de sanctions, de sanctions effectives ou de pressions graves pour amener une personne placée sous son autorité à lui consentir des faveurs de nature sexuelle ou pour se venger de celle qui lui aura refusé de telles faveurs sera puni de deux à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 10 000000 à 50 000 000 de francs. »
Nous déplorons le fait que le viol conjugal ne soit pas prévu de manière explicite dans le code pénal.

Violence domestique
Selon une étude publiée en 2003 par le gouvernement malgache et les Nations Unies, 20%
des femmes seraient victimes d’abus commis par leurs conjoints.7

Source : » La Violence contre les Femmes à Madagascar »-
Rapport sur la mise en oeuvre du Pacte International relatif aux droits civils et politiques.

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La violence contre les femmes est hélas présente partout dans le monde

Etranger…Viols…Et non-lieu !!!

Cas recueilli par le Centre MIFOHAZA à Antananarivo.
 » Le nommé Jean Robert Estime avec la connivence du père biologique, M. Jacquot RAZAFINDRAKOTO, a violé une petite fille de 6 ans.
Le père avait demandé le 14 septembre 2002 à la grand-mère biologique de la petite fille de s’en occuper. La garde provisoire a été accordée à la grand-mère le 14 octobre 2002 par le juge des enfants, mais les week-ends une femme nommée Annik venait la chercher pour rendre visite à son père.
Il s’est avéré que  » A l’âge de 6 ans, Gabriella Rita RAZAFINDRAKOTONAVALONA, orpheline de mère, était violée à répétition par un homme étranger la suite que la fillette était emmenée non pas chez son père, mais chez M. Jean Robert Estime, tel qu’elle l’a raconté à sa grand-mère quelques mois plus tard. Selon une expertise faite par le médecin chef de l’Hôpital militaire de Soavinandriana, le Colonel RANDRIAMBOLOLONA, vers mars 2003, la fillette avait subi des viols à répétition et présentait une « vulve béante et un relâchement du sphincter anal ». Le juge des enfants a suspendu le droit de visite au père dans une ordonnance du 20 mai 2003. L’affaire, qui avait été portée à la connaissance de la Police des Moeurs et de la Protection des Mineurs de Tsalaralalana, a fait l’objet d’un non-lieu prononcé en 2005 par la Cour d’appel »…

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…Application des textes de loi
La loi du 25 janvier 1999 ainsi que la loi n° 2000-21 du 28 novembre 2000 portant Code pénal punissent sévèrement le proxénétisme, le viol, les coups et les blessures sur les femmes.
Cependant, les peines prévues par les textes sont rarement et mollement appliquées et pas suffisamment dissuasives pour éradiquer le phénomène.
Dans bien de cas, par méconnaissance des textes en vigueur ou à cause des tabous qui
entourent la violence conjugale et familiale, les victimes n’osent pas porter plainte.
Lorsqu’elles le font, c’est au niveau de l’autorité traditionnelle du quartier, le chef du Fokontany, qui applique le droit coutumier qui permet à la femme de quitter le domicile conjugal pendant quelque temps. Cependant le mari a le droit de faire revenir son épouse lorsqu’il le souhaite. Ce droit coutumier a été consacré dans la loi sur le mariage (ordonnance n°62-089) dont l’article 55 stipule que « pour des motifs graves, la femme peut quitter temporairement le domicile conjugal dans les formes et conditions prévues par la coutume. »
Il n’est donc pas question d’éloigner un mari violent, ou de le priver de la garde des enfants, d’autant plus que les femmes ne demandent en aucun cas le divorce – la femme divorcée ou mère célibataire est souvent rejetée par la société malgache, commençant par sa propre famille. De plus, il n’existe pas de centre d’accueil pour femmes battues et aucun texte de loi n’en prévoit la création.
Les standards internationaux sur l’éthique de la profession de la magistrature imposent aux membres de la magistrature de se saisir d’office en cas d’infractions relatives aux violences à l’égard des femmes. Cela n’est pas encore le cas à Madagascar.
Presque quotidiennement, les revues de presse relatent des faits de violence à l’égard des femmes, tels que meurtre avec découpage du corps, viol, inceste, coups et blessures. Il y a notamment recrudescence de viol de mineurs sur des filles mineures (voir article du 30 mars
2006 dans la Midi Magasikara, p.7, en annexe)…

Source : La Violence contre les Femmes à Madagascar
Rapport sur la mise en oeuvre du Pacte International relatif aux droits civils et politiques.

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A la suivante !

Il y a des LOIS

Mais il y a aussi la corruption

Et des pourris chez les « braves pères de famille » et les « respectables » papys

Comme chez des gens chargés de faire respecter la loi