Par Michelle Boiron psychologue Clinicienne, thérapeute de couples et sexologue :
» Consommation française de films à caractère pornographique.
Ainsi, on remarque qu’un tiers des jeunes hommes de moins de 25 ans qui ont été interrogés disent avoir été complexés par la taille du sexe de l’acteur, contre seulement 14% pour les plus de 65 ans. Comment expliquer ce décalage selon l’âge ?
Michèle Boiron : Le décalage constaté entre la génération 25/65 ans sur les complexes ressentis par les hommes nous montrent bien que les hommes plus âgés nont pas tous été formatés par les films pornos et ont eu suffisamment dexpériences sexuelles avant laccès éventuel à des images pornos ; ils en sont donc moins affectés. Ils ne lont pas appréhendé comme modèle sexuel mais comme piment éventuel dune relation sexuelle à un moment donné de leur sexualité ou y on eut recours à des moments de célibat obligé. Ils nen sont pas devenus dépendants. Alors que ceux de la jeune génération dont certains ont commencé à se masturber dès lâge de 12 ans devant le porno du samedi soir, se retrouvent 20 ans plus tard addict à ses images et du même coup très défaillants face à lexcitation nécessaire pour un rapport sexuel dans la vraie vie qui soit digne de ce nom. Ils ont commencé lapprentissage sexuel par du sexe virtuel qui leur a donné une fausse idée de ce quétait la sexualité dans la vraie vie et dans le rapport charnel. Quand à la taille de leur pénis, les hommes ont de tous temps et quelque soit sa taille toujours eu la crainte quil en existait un qui en avait une « plus grosse » ! Et cela ne venait pas du porno mais de la vision du petit garçon avant la puberté qui apercevait le sexe de son père. Maintenant, force est de constater que la taille du sexe des acteurs de film X ont été choisie avec une norme « énorme » et aussi avec la durée de lexercice qui affiche une performance pathologique quand on sait que la plupart sont choisis anorgasmiques. Ce qui représente pour ceux concernés une réelle souffrance. Les hommes nont alors rien à leur envier !
On constate également que la pornographie aurait tendance à répandre des codes et des normes sexuelles. Ainsi la propension à l’épilation intégrale est encore une fois plus élevée chez les jeunes femmes que chez les autres. Cependant, l’étude souligne également que les milieux populaires sont davantage sujets à ce genre d’influence : 20% des jeunes femmes pratiqueraient l’épilation totale dans les classes populaires contre 9% chez les classes plus élitistes. Pourquoi cette différence de classe ? Et pourquoi les poils cristallisent-ils cette différence ?
La banalisation de lusage de la pornographie et des images vues par tout le monde tend de plus en plus à incarner un modèle de sexualité, voire une initiation pour les plus jeunes si ce nest une source dinspiration. Lépilation des poils qui semble se généraliser chez les jeunes femmes, du moins celles qui sont nées au moment de cette tendance lont adoptée naturellement comme elles ont pu adopter le jean à taille basse ou le string. Cela vient valider que la pornographie sert de modèle identificatoire à des jeunes pour qui le film pornographique représente parfois la première expérience de leur sexualité. Dans une société hygiéniste où lon aseptise tout lépilation vient valider cette tendance. En revanche la distinction faite avec les classes populaires me semble pour le moins hasardeuse. A ceci près peut être sur le mode dépilation ? Lépilation définitive coûte chère alors quun coup de rasoir est rapide. Les femmes plus âgées et qui ont connu la mode avec poil et connu les débuts du « ticket de métro » obéissent peut être moins demblée à la mode et gardent leur libre arbitre.
47% des Français tenteraient de reproduire une scène ou une position vue dans un porno. Est-ce véritablement un problème ? Dans quelle mesure la pornographie a-t-elle pris une place aujourd’hui inévitable dans notre vie ?
Une relation sexuelle est une relation merveilleuse avec un apprentissage et une découverte du corps de lautre à son rythme et avec une graduation dans lacte : on ne dévoilait pas tout, tout de suite. Et lon actait pas tout non plus la première fois. Il y a avait des codes, des interdits parfois des maladresses. Aujourdhui, on induit lidée que le sexualité nest pas innée mais acquise et on a choisi le film porno comme modèle qui est celui dune excitation pure et dure. Avant on savait que la pornographie existait mais elle ne remplissait pas nos écrans et ne servait pas de modèle dinitiation. Pour une jeune homme ou une jeune fille vierge ses images sont effractantes et constituent un modèle violent agressif et cru de la sexualité. Ce qui est montré est totalement dévitalisé démotions. Si certains ressentent le besoin la nécessité davoir accès à ces images cest bien que la pornographie existe. En revanche ce qui est dommageable cest quelle soit exposée dans tous les magazines, imposée banalisée jusquà servir de modèle de référence. La pornographie a une place et elle en a toujours eu. Si elle est inévitable peut être peut on commencé à se poser des questions ?
S’il fallait avoir une vision plus transversale de la situation, quel portrait pourrait-on dresser de celui qui « gobe » tout sans recul ?
Celui qui gobe tout a perdu ses instincts, sa spontanéité, il ne fait plus confiance à son corps à ses émotions et à ses pulsions. Il est en perte de repères naturels et il va être obligé de fabriquer artificiellement une source dexcitation indispensable à lacte sexuel quil ne sait plus ressentir instinctivement dans la réalité de son corps de son cerveau et de ses émotions. Il devient une machine excitable. En témoigne cette parole de femme : « je ny arrive plus en ce moment je nai plus de désir : je narrive plus à lancer la machine! » Avant on se plaignait parfois de se sentir être une « femme objet » aujourdhui on tend à devenir une « femme machine! »
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« Les femmes plus âgées et qui ont connu la mode avec poil et connu les débuts du « ticket de métro » obéissent peut être moins demblée à la mode et gardent leur libre arbitre »…
Les plus âgées gardent leur toison d’or ou… d’argent ? 😉
« Une relation sexuelle est une relation merveilleuse avec un apprentissage et une découverte du corps de lautre à son rythme et avec une graduation dans lacte : on ne dévoilait pas tout, tout de suite. Et lon actait pas tout non plus la première fois. Il y a avait des codes, des interdits parfois des maladresses. Aujourdhui, on induit lidée que le sexualité nest pas innée mais acquise et on a choisi le film porno comme modèle qui est celui dune excitation pure et dure. Avant on savait que la pornographie existait mais elle ne remplissait pas nos écrans et ne servait pas de modèle dinitiation. Pour une jeune homme ou une jeune fille vierge ses images sont effractantes et constituent un modèle violent agressif et cru de la sexualité. Ce qui est montré est totalement dévitalisé démotions. »
« Celui(celle) qui gobe tout a perdu ses instincts, sa spontanéité, il(elle) ne fait plus confiance à son corps à ses émotions et à ses pulsions. Il(elle) est en perte de repères naturels et il(elle) va être obligé(e) de fabriquer artificiellement une source dexcitation indispensable à lacte sexuel quil(elle) ne sait plus ressentir instinctivement dans la réalité de son corps de son cerveau et de ses émotions. »
Tout est dit: RIEN à rajouter !
Une perte …inestimable ?
Abyssale !
Et pas de retour en arrière à l’horizon :##
Une remarque : « Pour une jeune homme ou une jeune fille vierge ses images sont effractantes et constituent un modèle violent agressif et cru de la sexualité. »…Pour des vieilles aussi !
Un jour que j’avais une big insomnie, au lieu de « National géographic » je suis tombée sur des gros plans de sexes, hideux…à vomir !