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… » De quel droit me places-tu sous ta tutelle?
Tu fais de moi une « putain ». Tu me désignes comme une proie sexuelle. Tu en appelles à mon viol. S’il t’est déjà arrivé de marcher dans les rues du Caire, de Casablanca ou d’Alger, tu as certainement dû remarquer qu’au bout de la promenade se dessine pour les femmes une prison à ciel ouvert. Leurs corps sont scrutés, haïs, fantasmés, découpés au scalpel lorsqu’ils ne sont pas carrément souillés par des mains coriaces prêtes à toutes les bassesses pour agripper un morceau de chair. Avec ou sans voile, du berceau au tombeau, nous ne sommes qu’un amas de désolation. Comment pourrait-il en être autrement lorsque les « femelles » sont vues comme des forteresses à prendre d’assaut, des boules de chair contre lesquelles on se frotte dans le métro et dans les autobus, des champs de bataille où l’on se défoule après un match de foot, des paillassons sur lesquels on s’essuie les pieds sans même y penser? C’est ce que montre entre autres le film Les Femmes du bus 678 du réalisateur égyptien Mohamed Diab. L’as-tu vu? « …(Extrait)
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« Ressaisis-toi, cher étudiant de science po. Sors de toi-même; ouvre les yeux; regarde autour de toi; réapproprie-toi la pensée; cultive-toi; lis; écoute ceux qui ont des expériences de résistance à te transmettre. Tu découvriras dans leurs mots le courage qu’il te manque pour devenir un homme libre. Tu puiseras dans leur silence la force de vivre debout. Tu trouveras dans leurs douleurs ce qui te manque pour tracer ton propre chemin vers toi-même et vers l’humanité. Tu verras, ton cœur se mettra à battre de nouveau pour la liberté. Car je veux continuer à penser, malgré tout, que tu es un homme en devenir.
Sois digne!
Aie le courage d’être une femme libre! »
Wouahhhhhhhhhhhhh!
RIEN à rajouter: merci Djemila ! 🙂