(Non contractuel- pointez souris pour légende).).
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Par Eric Aeschimann
… »Vous consacrez un long passage aux viols collectifs.
En effet, un certain nombre de garçons entrent en sexualité (la fameuse «première fois») par le biais du viol, et parfois du viol collectif, sans que ni les garçons, ni les jeunes filles victimes, ni même la justice ou les parents ne les considèrent vraiment comme tels ce nest jamais dans ce cadre-là que les garçons sont placés à Savigny.
Certains y voient un rite initiatique dans la socialisation masculine, une «bêtise de jeunesse», mais normale pour un garçon qui doit transgresser pour se construire. La notion de consentement est très souvent ignorée, avec l’idée sous-jacente que les filles disent toujours non, mais quen fait elles pensent «peut-être», voire «oui».
On retrouve en 1960 trois garçons flirtant avec deux jeunes filles de quinze ans, qui usent de maintes stratégies pour que les jeunes filles consentent à davantage quun flirt, et qui simpatientent face à la résistance des intéressées :
On nest pas venu là pour cueillir des prunes», dit lun deux. Et à force dinsister, les deux aînés finissent par coucher avec les jeunes filles qui nen redisent pas moins leur refus initial. Le plus jeune des garçons rapporte que les jeunes filles lont éconduit lui :
Je me suis dit quelle avait refusé parce que je navais pas assez insisté.»
Davantage quun rite initiatique, jy vois lexpression dune fraternité qui unit les garçons. Les garçons draguent et flirtent en bande, et parfois ont aussi des relations sexuelles en groupe. Les pairs constituent un jury qui évalue la virilité, qui décide qui devient un homme ou pas. Ce ne sont pas les filles qui jugent, elles ne sont quun moyen, ce sont les camarades du même sexe.
Ces cas de viols collectifs, dont lampleur exacte est délicate à apprécier, sont très bien illustrés pour les classes populaires grâce aux archives judiciaires ; ces dernières sont muettes du côté des classes dominantes. Or il y a fort à parier que nombre de jeunes bourgeois ont aussi commencé leur vie sexuelle par un viol qui nen était pas un pour la justice ni pour la société. Gardons à lesprit que la définition de ce crime a évolué depuis les années 1980, et que grande était jadis la mansuétude sociale à légard des abus sexuels »…(Extrait)
Propos recueillis par Eric Aeschimann
Une histoire des garçons et des filles.
Amour, genre et sexualité dans la France daprès-guerre,
par Régis Revenin, historien.
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Avant 68 : « Des jeunes garçons commençaient leur vie sexuelle par un viol qui nen était pas un pour la justice ni pour la société. » !
Mais voler des… poules, était puni de prison ?
« Certains y voient un rite initiatique dans la socialisation masculine, une «bêtise de jeunesse», mais normale pour un garçon qui doit transgresser pour se construire. »
Le « pied » jubilatoire: pas besoin de débourser auprès d’une prostituée… pour dé-bourser !
Le viol: « un rite initiatique…une bêtise de jeunesse…servant à socialiser un p’tit mâle »
Donc…NORMAL(!!!!), pour un garçon !
« grande était jadis la mansuétude sociale à légard des abus sexuels »*
Au point de légaliser le viol conjugal en instituant l’ignoble « devoir conjugal » ou permis de violer… SA femme !
Merci mon Dieu, de ne pas m’avoir fait naître avec un pénis et ses deux acolytes ! :##
PS- on comprend mieux la « mansuétude »(!) sociétale actuelle, vis à vis des violeurs, affichée dans des médias et des réseaux sociaux…