Une pointe de couteau dans lépaule depuis onze ans
CLICANOO.COM | Publié le 21 mai 2009
Depuis 1998, Marie vit avec un bout de métal dans lépaule. Une douleur physique qui ne cesse de lui rappeler le terrible drame au cours duquel elle a perdu sa fille aînée. Ce jour-là, son ancien concubin lagresse violemment à coups de couteau. Miraculée, elle est opérée en urgences au CHR de Bellepierre. Mais, par négligence, les médecins laissent la pointe de larme plantée dans son épaule. Aujourdhui, elle se bat pour que lhôpital reconnaisse sa faute.
Marquée à jamais dans sa chair. À écouter Marie raconter sa terrible histoire, il est difficile dimaginer que plus de dix années se sont écoulées depuis. Les mots sont toujours aussi douloureux et difficiles à prononcer. Et cest les yeux embués de larmes quelle relate ce quelle a vécu. Le 25 novembre 1998, Marie est sauvagement agressée par son concubin de lépoque, Dominique Chane. Elle veut le quitter mais il ne supporte pas cette idée. Alors méthodiquement, il prépare son passage à lacte et tente de la tuer. Étranglée puis frappée de plusieurs coups de couteau, Marie parvient à échapper au monstre qui la poursuit dans son appartement. Mais ce dernier déverse sa haine sur Magalie, 16 ans, la fille aînée de Marie. Des coups qui seront fatals à ladolescente.
On me disait que cétait psychologique mais je souffrais vraiment
Blessée à la tête, au cou, au dos, à lépaule, Marie sen sort miraculeusement et est hospitalisée au CHR de Bellepierre. Les médecins lopèrent en urgence. Plusieurs plaies sont suturées un peu partout sur son corps. Marie sen sort. Les jours passent. Mais une douleur persiste au niveau de lépaule. Elle la signale à son médecin traitant. On me disait que cétait psychologique mais je souffrais vraiment, raconte-t-elle. Je sentais comme un courant électrique. Cétait toujours endolori. Allergique à laspirine et aux anti-inflammatoires, Marie na pas dautres choix que souffrir. Javais tellement mal que je vomissais chaque jour. Mon épaule était très gonflée. En 2004, elle décide daller voir un autre médecin. Ce dernier décide de réaliser une radio. La réponse à la souffrance endurée depuis six ans apparaît comme une évidence. Un morceau de métal de 18 mm est resté coincé dans la tête de son humérus, à lépaule. Il sagit de la pointe du couteau de son agresseur. Tout séclaire. Je me suis alors souvenue quaprès le drame, les policiers sont venus minterroger à lhôpital car ils ne trouvaient pas la pointe du couteau. Je pensais quelle était restée dans le corps de ma fille et que cest pour ça quelle était morte. Dès lors, Marie na quune obsession, se débarrasser du morceau de métal. Mais les médecins mont dit que cétait trop tard, que los sétait reconstruit par-dessus et que je risquais dêtre paralysée si lon mopérait de nouveau. Souffrant toujours, Marie se voit opposer le refus dêtre de nouveau opérée. Elle doit accepter son calvaire en silence. Elle décide alors dattaquer le CHR de Bellepierre. Jai été bien prise en charge. Ils mont sauvé la vie. Mais je veux juste quils reconnaissent leur responsabilité car aujourdhui je ne peux plus travailler. Depuis environ un an, la douleur sest faite plus supportable. Je suis en arrêt maladie et ça commence à aller mieux, avance-t-elle. Mais je dois reprendre le boulot en juillet prochain. Et ça risque dêtre difficile. Je ne sais pas si jen suis capable.
Frédérique Seigle
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No limit ! Même des enfants ne sont pas épargnés: l’année dernière un moniteur de bateau s’est noyé AVEC l’enfant qu’il avait eu de sa compagne, après l’avoir étranglée, parce qu’elle lui avait dit qu’elle le quittait!
