Déjà 14 millions d’Italiennes …

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(Photo JDD – Des femmes préparent les Romains à une grande manifestation dénonçant les violences conjugales.)

 » Italie : les mesures de protection offertes aux femmes victimes de violences conjugales.

Selon une avocate spécialisée en matière de violence conjugale, l’Italie ne possède aucune législation sur la violence conjugale et la loi italienne ne contient aucune disposition précise sur les sentences prévues en cas de violence conjugale (16 sept. 1993). Le Code pénal de 1930 prévoit une peine de trois mois à trois années d’emprisonnement en cas d’agression physique et de trois ans à dix ans d’emprisonnement pour viol (ibid.). Le Code pénal prévoit également une sentence d’emprisonnement d’une à cinq années pour maltratamente (violence physique et psychologique continue) (ibid.). Si les actes de maltratamente ont causé le décès de la victime la sentence d’emprisonnement varie de 12 à 20 années (ibid.). Cependant, l’avocate ajoute qu’une condamnation telle que prescrite sous la clause maltratemente est plutôt rare (ibid.).
Le Code pénal définit la violence sexuelle comme un délit contre la morale et les bonnes moeurs plutôt que contre la personne (ibid.; Socialist Review oct.-déc. 1989, 106-108).
Les victimes de violence conjugale n’ont pas accès à l’aide juridique (ibid.). Une femme victime de violence conjugale qui veut poursuivre son conjoint en justice doit faire une plainte verbale et écrite auprès d’un(e) avocat(e) qui dépose la plainte devant la cour (ibid.). La plaignante n’est pas tenue de se présenter à l’hôpital et d’obtenir un certificat médical faisant état des blessures infligées (ibid.). Toutefois, la victime d’agression sexuelle doit prouver son non-consentement (ibid.). Un conjoint accusé de violence conjugale qui n’a pas d’antécédent judiciaire sera jugé moins sévèrement (ibid.). Si un conjoint accusé de violence conjugale reconnaît sa culpabilité avant que le procès ait lieu, la plainte qui a été portée contre lui est automatiquement suspendue, puis annulée après cinq années (ibid.).

La violence conjugale est un phénomène très répandu en Italie et les actes d’agression physique et sexuelle ne sont pas considérés très graves (ibid.). L’avocate attribue cet état de fait à une « question culturelle » (ibid.). Elle signale également que les médecins et les agents de police tendent à décourager les femmes victimes de violence conjugale à porter plainte contre leurs conjoints (ibid.). Selon l’avocate, les sentences habituellement prononcées par les juges en matière de violence conjugale et sexuelle sont minimes (ibid.). L’avocate ajoute que les cas de violence conjugale qui font l’objet de dénonciation et de poursuites judiciaires sont peu nombreux (ibid.). The Irish Times du 15 juin 1993 rapporte une décision de la Cour d’appel qui a annulé une peine de neuf mois d’emprisonnement que devait purger Gianfranco Napoleoni pour tentative de viol envers sa conjointe. Une dépêche de l’Agence France Presse (AFP) du 26 septembre 1991 rapporte qu’au cours d’une année, environ 800 000 femmes italiennes ont dû être hospitalisées pour des blessures survenus lors d’accidents liés aux travaux ménagers mais qui étaient le fait de violence conjugale.

Une représentante de la Casa di accoglienza delle donne maltrattate (Maison d’acceuil pour femmes battues) à Milan rejointe par la DGDIR le 2 septembre 1993, rapporte que depuis plus de dix ans, différents mouvements et associations de femmes ont présenté des projets de loi sur la violence sexuelle. Ces projets de loi ont suscité de vifs débats à la Chambre des députés et au Sénat mais, à ce jour, aucun n’a été accepté par le Parlement (ibid.). Selon cette dernière et une avocate spécialisée en matière de violence conjugale, le Code de la procédure pénale a été modifié en 1989 afin de permettre aux groupes et associations de femmes de se porter partie civile lors de procès de violence sexuelle pour soutenir la victime (ibid.; 16 sept. 1993). La représentante de la Casa di accoglienza delle donne maltrattate explique que puisque l’Italie ne possède pas de législation adéquate sur la violence sexuelle et conjugale, des femmes italiennes se sont regroupées et ont mis sur pied des Centres pour femmes battues (2 sept. 1993). Selon un article de La Republica du 30 juillet 1993, il y a sept Centri di accoglienza (Centres d’accueil) pour femmes battues en Italie et ils sont situés dans les villes suivantes: Rome, Bologne, Milan, Modène, Bolzano, Parme et Merano. Ces centres offrent, entre autres, des services gratuits de conseillers juridiques et de psychologues et soutiennent les femmes qui font appel à la justice (2 sept. 1993). Elle rapporte qu’il y a également en Italie quatre Maisons pour femmes battues (ibid.). Ces maisons sont situées à Milan, à Rome, à Bologne, et à Modène (ibid.). Ces maisons, dont les adresses ne sont pas divulguées, sont gérées par des femmes et ont été mises sur pied pour permettre aux femmes qui décident de quitter leurs conjoints d’élaborer une nouvelle stratégie de vie (ibid.; Femmes d’Europe mars-avr. 1990, 30). A Milan, la Maison pour femmes battues est un appartement privé qui peut accueillir cinq ou six femmes pour une période de quatre mois (2 sept. 1993). Le centre et la maison situés à Rome sont les seuls à êtres publics puisqu’ils sont financés par la province de Rome (ibid.). Les autres centres et maisons pour femmes battues sont autonomes et ne reçoivent pas de subvention gouvernementale mis à part l’appui financier que leur offrent les municipalités où ils sont situés (ibid.). Elle ajoute qu’il existe également plusieurs Centri antiviolenza (Centres contre la violence) en Italie (ibid.)
En 1988, le service téléphonique Telefona Rosa, a été créé à Rome afin de répondre aux appels des femmes maltraitées (Femme d’Europe mars-avr. 1990, 30). En 1990, Telefona Rosa regroupait une vingtaine de bénévoles dont des psychologues, des avocats et des officiers de police (ibid.).

La représentante de la Casa di accoglienza delle donne maltrattate rapporte l’existence en Italie d’un réseau national, mais informel, de groupes de femmes engagées dans la protection des femmes victimes de violence (2 sept. 1993). Elle estime à 550 le nombre d’associations et de groupes de femmes qui oeuvrent dans ce domaine en Italie (ibid.) » …
Source Refworld- UNHCR-

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[ A Rome, correspondance de Anne Lenir.

En Italie, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, avec une immense majorité de femmes. Sur une grande banderole, on pouvait lire: « La violence des hommes commence en famille et n’a pas de limite ». D’après des enquêtes de terrain, plus de 14 millions d’Italiennes ont déjà été victimes de sévices physiques, sexuels ou psychologiques, au cours de leur vie. La plupart du temps, c’est arrivé dans un cadre familial.

« L’assassin ne frappe pas à la porte. Il a les clés de la maison ». Par dizaines de milliers, des Italiennes, mais aussi des femmes immigrées, ont manifesté dans les rues de Rome, en scandant ce slogan qui résume bien la situation dans ce pays.

En 2007, quelque 1,2 million de femmes ont été victimes de violences. Dans 70% de cas, il s’agit de violences commises par leur mari ou compagnon. Ces violence sont coûté la vie à 182 femmes : c’est 22% de décès en plus par rapport à 2006.

Dans ce contexte, les associations, soutenues par des syndicats et certains partis de gauche qui ont organisé la manifestation, ont décidé d’exclure tous les hommes du cortège. Un choix que ne partage pas par exemple, l’écrivaine et militante féministe de longue date, Dacia Maraini, veuve d’Alberto Moravia. Elle estime qu’il aurait fallu accueillir les hommes car eux aussi, dit-elle, peuvent être les alliés des femmes.

De son côté, le gouvernement annonce un plan doté de 20 millions d’euros pour 2008, prévoyant des campagnes d’informations et l’institution d’un observatoire permanent sur les violences faites aux femmes.

Mais l’Italie attend toujours une loi pour protéger les femmes des violences.]
Source RFI (International)-

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 » Déjà 14 millions d’Italiennes »…

QUI arrêtera ce cycle infernal ?

PERSONNE !!!

Les RELIGIONS sont RESPONSABLES, en grande partie, de cet état de fait, car elles prèchent des dogmes misogynes, PARTOUT dans le monde…