«Comme c’est bon de te violer/….» : de la "merde verbale" misogyne, déguisée en jokerie conviviale ?

Marie CAMPISTRON:

… »Un groupe punk qui devait se produire, vendredi soir, dans le bar parisien la Mécanique ondulatoire, a vu son concert annulé. Motif : outre leur nom de scène, Viol, une chanson homonyme, datant de 2009, aux paroles qui dérangent : «Comme c’est bon de te violer/Toi qui ne m’étais pas destinée.»

L’association féministe les Effronté-e-s a dénoncé, mardi, sur son site, une «incitation au viol en musique», considérant cette chanson comme un «appel sans ambiguïté à ce crime sexiste». Le collectif a interpellé la direction du bar parisien et plusieurs élus, dont Pascale Boistard, secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes, et François Vauglin, maire (PS) du XIe arrondissement de Paris. La mobilisation a pris de l’ampleur, notamment sur les réseaux sociaux. «Inciter au viol, c’est tellement trendy et décalé. Quelle honte», a tweeté ironiquement l’écrivaine Marie Causse. Face à la polémique, la Mécanique ondulatoire a annoncé l’annulation du concert. Le groupe, originaire de Nantes, s’est expliqué sur le site musical Noisey, où il raconte avoir eu l’envie «de faire le truc le plus « abusé » possible». Samuel, chanteur et guitariste assure que cette chanson n’est pas à prendre au premier degré : «A aucun moment, je ne pense que les paroles de Viol soient crédibles ou excitantes, au contraire, elles te dégoûtent et te font poser des questions.»

Cette affaire pose évidemment la question de l’œuvre et de sa liberté vis-à-vis de la morale. Les musiciens nantais réclament le droit à la liberté d’expression et à la provocation pure. «C’est une des possibilités de l’art, faire quelque chose de brut, choquant», ajoutant qu’«il faut savoir prendre du recul». Une excuse qui ne tient pas debout, rétorque Rima Achtouk, porte-parole d’Osez le féminisme. Contactée par Libération, la militante explique que «dans ce cas-là, ce n’est pas de l’art, cela n’appelle aucune réflexion». Même constat pour Bug Powder, porte-parole du Strass (Syndicat du travail sexuel)qui lutte aussi contre les violences faites aux femmes : «Tout artiste a une responsabilité, en particulier lorsqu’il fait partie des personnes privilégiées et dominantes dans la société.»

http://www.liberation.fr/societe/2015/03/27/le-groupe-punk-viol-art-ou-provocation_1229896

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La liberté d’expressionS des uns n’annule nullement le droit au…RESPECT des autres

C’est comme pour l’adjectif « porno » qui se déguise en… »coquin »(!)

L’injure sexiste, la phrase misogyne, l’appel au viol, et autres machiseries

Seraient soi-disant, du « second degré », de « l’humour », une plaisanterie, un truc à prendre avec du recul

Mais en réalité: de la « merde » misogyne, déguisée en jokerie conviviale ?

Et ceci, parce qu’ « Elles le valent bien » ?

On a bien la société que l’on mérite !

PS- Jokerie : « quand quelqu’un fait une blague vraiment très drôle, ou quelque chose comme ça. « (urbandictionary.com)

Ici, drôle surtout, pour une catégorie de mecs ? :##