Maria da Penha, électrocutée par son mari …Après avoir été blessée par balles et devenue paraplégique…

Maria da Penha
 » Une loi relativement peu connue à l’étranger : la loi Maria da Penha; cette femme a lutté pendant…vingt-ans pour faire valoir ses droits et ceux des femmes brésiliennes« .
(Photo:Maria da Penha recebe o título de cidadã baiana.(Alberto Coutinho AGECOM )

 » La presse brésilienne a relaté deux faits-divers bouleversants.
Le premier, publié ce matin, raconte comment une femme réfugiée avec ses deux enfants dans un commissariat a révélé aux policiers l’enfer conjugal. Un cauchemar qui a duré près de douze ans.

Le mari de cette dernière, Moizes Cipriano, la battait régulièrement sur la crâne et utilisait des armes artisanales pour la menacer et l’agresser. La famille fut séquestrée durant de longues années, et pour dissuader l’épouse de prendre la fuite avec les enfants, il avait opté pour une méthode d’intimidation radicale. Un cercueil, récupéré dans la décharge d’une entreprise, était utilisé pour lui montrer à quoi pouvait ressembler son ultime demeure. En cas de désobéissance, il menaçait de jeter son cadavre dans le cercueil en bois.

Le deuxième cas concerne l’assassinat filmé d’une femme par son ex-mari. La vidéo, diffusée à une heure de grande écoute, a ému l’opinion car le meurtrier avait a huit reprises menacé de mort la victime, reçu une interdiction de s’approcher de son ex-épouse et avait par trois fois fait l’objet d’une demande d’emprisonnement par le parquet. Cette chronique d’une mort annoncée a révélé les lacunes d’un système qui a du mal à protéger les personnes vulnérables.

Cela a aussi mis en lumière une loi relativement peu connue à l’étranger : la loi Maria da Penha.

Cette loi, relative à la violence familiale, a été promulguée en 2006. Les dispositions légales prévoient la création de tribunaux spéciaux pour juger les violences familiales et domestiques et des mesures de protection et d’assistance immédiates aux femmes.

La loi éponyme rend hommage au courage d’une femme qui a lutté pendant vingt-ans pour faire valoir ses droits et ceux des femmes brésiliennes.

Maria da Penha Maia Fernades, pharmacienne, a subi les violences de son mari, Marco Antonio Heredia Viveros, un universitaire colombien, durant six années. En 1983, ce dernier a tenté de la tuer par deux fois, la première avec une arme à feu et la deuxième par électrocution. Elle restera paraplégique.

Neuf années plus tard l’agresseur sera condamné à huit années de prison. Avec les recours juridiques et les réductions de peine il en effectuera que deux.

Maria da Penha n’en restera pas là. Son combat la poussera à recourir aux instances juridiques régionales.

Seront respectivement saisis le CLADEM (comité latino américain de défense des droits de la femme) et la Commission Interaméricaine de Droits Humains de l’OEA (Organisation des États Américains) en 2001, qui condamnera le Brésil pour négligence et omission et demandera le versement d’une indemnisation à la victime.  »
Par Informel Groupe Ailleurs le 22 janv. 2010:
Source le post.2/01/2010.

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Ne pas laisser passer la violence machiste, MÊME en PAROLES !!!

Ne pas se contenter de pleurnicher…

La HONTE c’est pour les MACHOS, pas pour les nanas qui HURLENT les graves TRAUMATISMES et les TORTURES infligées par leur conjoint…

La HONTE c’est aussi pour TOUS les pays qui ferment, plus ou moins, les yeux…

La HONTE…C’est pour nous TOUS, qui adoptons la politique des 3 singes: ne rien VOIR, ne rien ENTENDRE, ne rien DIRE…(Par solidarité de genre pour des mecs, par soumission naturelle pour des nanas « confirmées » dans leur soi-disant médiocrité originelle ?)

Les religions portent une écrasante part de responsabilité dans le mauvais sort fait aux femmes, PARTOUT dans le Monde.