Il y a autant de féminismes que de féministes, et c’est toujours…difficile(!) pour des femmes, de voir une femme en dézinguer une autre de la sorte …
La ‘sécurité’ de l’emploi participe à l’augmentation du chômage: PERSONNE n’OBLIGERA un patron à EMBAUCHER , si par ailleurs, des lois ‘l’empêchent’ de se séparer de son employé quand il le juge opportun pour la bonne marche de… SON entreprise ! Et il existe des lois contre le harcèlement, le droit de cuissage, le licenciement abusif et autres saloperies des patrons… (Il y en a même à qui on arrache leur chemise et qu’on séquestre?)
Pour ma part, je n’ai pas embauché autant que je l’aurais pu, parce que cela aurait été la galère pour se séparer de l’employé(e). Une expérience, entre autres, m’avait marquée: on avait embauché une chômeuse de longue durée pour un poste de secrétariat. Au bout de 6 mois, elle n’avait pas réussi à être efficace -trop longtemps sans emploi, manque de motivation, capacités limitées- et l’épreuve du représentant syndical peu amène + le tribunal des Prud’hommes stressant, -qui ne nous a pas condamnés!- m’avait refroidie: J’ai pris l’habitude de mettre un petit écriteau sur la porte, avec mon N° de GSM , quand je m’absentais. J’ai aussi pris l’habitude de ne plus prendre de femme de ménage -même aujourd’hui!- après avoir trouvé la mienne les pieds sur la table, écoutant la musique à fond avec une petite bière à la main et ma case enfumée d’un mauvais tabac (Elle n’acceptait aucun reproche! ). Je n’ai pas eu le courage d’affronter tout le parcours du combattant pour la renvoyer, mais heureusement, elle a démissionné précipitamment -Non, je ne l’ai pas traînée aux Prud’hommes!- suite à la séduisante offre d’une vieille dame qui lui proposait de l’accompagner pour un voyage en avion. Le soir même et après une discussion familiale animée, l’enthousiasme des ados pour un job très bien payé(!) et sans charges sociales ni em…..s (!!!) pour ma pomme, m’a soulagée d’un grand poids, pour toujours ! Mon grand (16 ans), a choisi de s’occuper du linge: lavage, étendage et petits tas pliés remis à chacun . L’une des jumelles (14 ans) a ‘sauté’ sur la vaisselle et la pose du couvert. L’autre a préféré passer la serpillère et le ‘chiffon à poussière’, une fois par semaine. (Nous avions et avons toujours pris l’habitude de nous déchausser à la porte, pour l’hygiène). Sans l’avoir programmé, ils ont appris du même coup à se débrouiller aisément plus tard, quand ils ont fait des études en France métropolitaine. Je remplissais 2 chariots de courses le samedi après-midi, en prévoyant des plats vite faits, des salades déjà lavées ou râpées et des surgelés. Le reste du temps je faisais 90 km, à l’aller et au retour, pour aller travailler (8/9h par jour). Monamoureux, quant à lui, était surbooké avec son entreprise: forcément, quand on n’engage pas d’employés supplémentaires, on est obligé d’enfiler plusieurs casquettes …
Il existe en France une culture du patron toujours salaud et de l’ouvrier angélique par essence…qui n’apaise pas les tentions et ne permet pas de travailler dans un climat de confiance…
En Amérique, quelqu’un pensera qu’un jour il pourrait être, lui aussi patron
En France « on » espère que ceux qui réussissent se ‘casseront la figure’ …
Le secteur du travail sera plus prospère, quand on …desserrera(!) l’étau, autour des patrons, et pas l’inverse !
Une évidence, mon cher Watson ?
J’entendais ce matin une ‘responsable’ étudiante sur « France 24 » qui allait organiser une manif : « On a déjà connu la précarité en tant qu’étudiant, on ne veut pas la connaître en tant que travailleur ».
La vie est une ‘précarité’ …obligée ! ( Dico: « La précarité est une forte incertitude de conserver ou récupérer une situation acceptable dans un avenir proche. »
Les maladies, les accidents, la mort d’un proche, un licenciement, une séparation : la sécurité ‘absolue’ partout et pour tout n’existe pas…
C’est d’ailleurs cette précarité -le mot est faible(!)- existentielle involontaire et presque….caricaturale(!), qui a fait de moi la femme indépendante, forte et libre (ni Dieu, ni Maître!) que je suis devenue !