« la raison dêtre du porno se trouve là, dans cette exhibition, sans censure ni trucage, des objets que notre culture a voulu éliminer dune monde voué à leuphémisme et au non-dit. »
———–
Signalé par un visiteur :
« Inattendu (surtout de la part d’une fémniste): http://sexes.blogs.liberation.fr/2015/07/05/quels-tabous-le-porno-transgresse-t-il/
« La pornographie fonctionne en miroir de la société. Elle renvoie limage inversée de nos valeurs, telles quelles évoluent au fil de lhistoire. Tout ce à quoi nous aspirons comme à un bien, la pornographie le contredit. Si nous aspirons à être polis, raffinés et propres, elle est misogyne, vulgaire et sale. Si nous aspirons à devenir des êtres nobles, reléguant notre corps aux fonctions immondes que sont lexcrétion ou la jouissance, la pornographie nous fait sauter au visage ces «parties basses» avec un rire grinçant : trous dilatés, anus en chou-fleur Cest ici que lanalyse de Laura Kipnis devient la plus lumineuse. Elle explique : «la pornographie est indissociable du franchissement de la ligne rouge qui sépare le public du privé.» Pour le dire plus clairement : la pornographie apparaît en même temps que la notion de vie privée. Elle est un produit de lhistoire récente, liée à «linvention» de la pudeur et à lémergence de la bourgeoisie. «Or, ce qui nous intéresse dans cette histoire moderne de la pudeur qui a commencé avec la Renaissance, cest quelle entraîne la constitution des fonctions sexuelles et corporelles en lieux de dégoût et de honte». Pour Laura Kipnis, la raison dêtre du porno se trouve là, dans cette exhibition, sans censure ni trucage, des objets que notre culture a voulu éliminer dune monde voué à leuphémisme et au non-dit. Le porno nous dégoûte ? Tant mieux. Plus il nous dégoûte, plus il joue son rôle, qui est celui du fou et du pétomane : nous rappeler que nous sommes des êtres de chair, que notre moi réside aussi dans les entrailles. Que nos désirs sont voués à la pourriture. Le porno na cure de nos protestations offensées. Le porno se veut bas, vicelard, idiot, populaire et définitivement anti-romantique. Cest là toute son utilité sociale, voire «sa force de rédemption», ainsi que laffirme Laura Kipnis : il faut regarder du porno comme on écoute la voix de sa conscience. »
*****************************************************************************
« la raison dêtre du porno se trouve là, dans cette exhibition, sans censure ni trucage, des objets que notre culture a voulu éliminer dun monde voué à leuphémisme et au non-dit. »
En effet !
Une exhibition destinée juste à faire bander des mecs et des nanas, au spectacle d’énormes sexes visqueux en 3D et en action, dans des scènes traitant des femmes de façon immonde…
« Le porno se veut bas, vicelard, idiot, populaire et définitivement anti-romantique. Cest là toute son utilité sociale, voire «sa force de rédemption», ainsi que laffirme Laura Kipnis : il faut regarder du porno comme on écoute la voix de sa conscience. »
Qui l’eut cru ? La rédemption par… le porno !
C’est Jésus qui va être content de l’entendre !(La Rédemption: Rachat du genre humain par le sacrifice du Christ qui a permis la rémission des péchés et donné un espoir de vie …)
En ce qui me concerne: « la voix de ma conscience » a d’autres chats à fouetter
Ah, j’oubliais: si les Noirs, les Arabes, les Juifs et autres, étaient traités de la même façon… »rédemptrice »(!), que les femmes dans le porno, on imagine sans peine la planète à feu et à sang !!! :##