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Par Marine Le Breton
… »Avec cette initiative, Well Well Well apporte sa pierre à l’édifice. Elles rejoignent le petit comité de ceux qui ont déjà franchi le pas, Éliane Viennot, Cogito ergo sum, petit éditeur de Seine-Maritime, pour ne citer qu’eux.
Bien sûr, elles s’attendent à des critiques, même venant de la part de leurs lecteurs et lectrices. « Ce nest pas la première fois que les féministes se mêlent de la langue, quelles ont déjà bien pendue », ironisait en 2012 l’auteure Sandrine Campese. La question qui va leur être posée sera sans aucun doute celle-ci: « n’y a-t-il pas des combats plus importants à mener? » Une interrogation qui a trotté dans la tête de Mathilde Fassin mais qui est persuadée que déconstruire la grammaire est « symboliquement très fort ». Quant à Marie Kirschen, elle n’en a « plus rien à faire de cet argument qui marche pour tout ».
Outre le fait qu’elle a trouvé cela excitant de déconstruire puis reconstruire la langue, elle est certaine que la grammaire a un impact fort dans la vie quotidienne. « C’est plus dur de se projeter quand on pense que le masculin est universel », souligne-t-elle en pensant à tous ces noms de métiers qu’on refuse de féminiser »…(Extrait).
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« C’est plus dur de se projeter quand on pense que le masculin est universel », souligne-t-elle »
En effet!
Je pense tout particulièrement à la fameuse « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 »:
A ce jour,je cherche toujours où sont les… Droits des femmes et de la citoyenne !
Il faudrait obtenir que ces « Droits de…l’Homme »(!) deviennent tout simplement et fort justement
Des « Droits*…HUMAINS » !!!
Pour éviter que beaucoup trop… d’hommes(!) les* squattent à leur seul profit ! :##
Bravo et longue vie à « Well Well Well » ! 😉
Cet article de Well Well Well et le débat sont intéressants.
Puis-je me permettre d’y ajouter quelques bribes:
« Le masculin l’emporte sur le féminin » est une règle grammaticale, cohérente avec la logique de la grammaire d’un pays, d’une époque – et une ânerie du point de vue politique, social, philosophique, biologique. Aucune règle grammaticale n’est immuable.
D’autres pays ne connaissent pas ce problème car, par exemple, à côté de « l’homme » et de « la femme » il y a « l’humain » (« l’être humain »). Tiens, en français « humain » n’est pas seulement un adjectif, c’est aussi un nom propre. Par conséquent, « Les droits et les obligations de l’homme » doivent s’écrire « Les droits et les obligations des humains » ou « Les droits et les obligations humains » (« …humaines » si vous y tenez). Je ne vois pas pourquoi les femmes françaises n’ont pas encore fait passer cette idée dans l’usage courant.
Cependant, même si la grammaire de ces « autres pays » n’affirme pas que « Le masculin l’emporte sur le féminin », la plupart connaissent, eux aussi, l’inégalité entre les femmes et les hommes et l’oppression des premières par les seconds. L’expression linguistique de ce déséquilibre est donc plutôt sa conséquence que sa cause (ce qui n’empêche pas la langue de conforter l’oppression).
N.B.: Je ne sais pas coment faire mais je serais content si on pouvait éviter de bégayer. Lire « auteur(e)s », « docteur(e)s », « électeurs/électrices », « électricien(ne)s », « menteurs.ses »… est non seulement fastidieux mais cela détourne l’attention du sujet traité.
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« Je ne sais pas coment faire mais je serais content si on pouvait éviter de bégayer…. »menteurs.ses »…
Peut-être écrire menteuses et menteurs, en toutes lettres ?
Ceci dit on pourrait…TUER(!!!) le GENRE: pas de féminin ni de masculin, juste du neutre ! :##
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Ce phénomène du machisme endémique
qui fourmille partout dans la langue française
devient d’autant plus évident
qu’on a l’occasion de comparer lorsqu’on ne se borne pas à être unilingue franco.
Autant le français est une belle langue, très riche,
c’est aussi une des plus machistes que je connaisse
(et j’en connais assez bien plus d’une, merci !)
Il est grand temps
que des femmes linguistes ou grammairiennes francophones
s’attaque à cette relique absurde d’un autre temps,
abjectement ridicule de machisme quasi-omniprésent.
La langue française n’est pas et n’a jamais été la propriété exclusive des mâles (*)
et il est temps que ces derniers soient mis devant le fait accompli,
pour que, par exemple,
une femme avec une fonction de maire soit appelée madame la mairesse
ou qu’une femme occupant les postes de ministre, premier ministre ou président,
soit appelée madame LA …
et qu’on cesse d’utiliser le ridicule madame le ministre
dont n’importe quel allophone serait en droit de se gausser !
(*) c’est d’autant plus vrai que toutes les études sérieuses ont démontré
que ce sont toujours les femmes qui assurent la transmission de la langue
entre les générations qui se suivent.
Bref, sans les femmes,
le français qu’on connaît n’existerait tout simplement pas aujourd’hui, quoi.
– 光 – Luce –
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Cela fait longtemps que je dis « madame la », professeure, écrivaine, etc…
Par contre j’ai du mal avec ministre… Ministresse ? Ministreuse…
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Pourquoi pas voir en épicènes si nécessaire.
(de toutes façons, avec une finale en « e« , « ministre » fait très féminin.)
Comme on peut dire en français un ou une dinde,
pourquoi pas
…………….Un ou une ministre,
Sauf erreur, ministre, c’est pas plus con que dinde, tout de même.
Non ?
光 – Luce
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« Sauf erreur, ministre, c’est pas plus con que dinde, tout de même.
Non ? »
Pas sûr ! Hahahahaha !
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C’est bien ce que je dis « madame la ministre », j’aurais aimé trouver mieux…
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« Bref, sans les femmes,
le français qu’on connaît n’existerait tout simplement pas aujourd’hui, quoi. »
Sans les femmes,… les mecs(!) n’existeraient plus ? 😉
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Si une langue dont les règles dictent d’écrire, par exemple:
– les 652 collégiennes, les 53 religieuses et les 18 enseignantes laïques, avec la cuisinière et son fils
sont TOUS partis en voyage en autobus ce matin. –
ça n’est pas une langue avec un sérieux problème de machisme,
quelqu’un pourrait-il m’expliquer ce que c’est vraiment
« un sérieux problème de machisme »?
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