… »Ces textes -Lév., 15 ; 19-24- ont été invoqués pour justifier l’exclusion des femmes de la fonction rabbinique (cf. R. Azria, 1996). Officiellement, on l’a dit, le christianisme les a récusés. Mais sa position est moins claire qu’il y paraît. Jusqu’à une date récente, par exemple, obligation était faite à toute nouvelle accouchée d’attendre quarante jours avant de se rendre à l’église : pour pouvoir y rentrer, elle devait se plier au rituel dit « des relevailles ». Cette coutume perpétue, de toute évidence, les prescriptions du Lévitique.
Aucun interdit similaire n’existe, en revanche, pour les femmes menstruées. Il reste que le peuple – tout comme les clercs – semblent avoir perpétué la croyance en leur impureté. Des légendes médiévales racontent, ainsi, que les baumiers (des arbustes dont la sève entre dans la composition du saint chrême, utilisé pour le baptême, la confirmation et l’ordination des prêtres) meurent lorsqu’ils entrent en contact avec le sang des menstrues ou avec un juif – et l’on dit des juifs qu’ils saignent comme les femmes (J.-P. Albert, 1990, ch. V). Au XIIIe siècle, le Dominicain Jacques de Voragine explique, dans son Mariale Aureum , que le Saint Esprit « purifia » le sang de la Vierge au moment où le Christ s’y incarna. Cette remarque s’explique si l’on précise que les hommes du Moyen-Age partageaient la théorie aristotélicienne de la conception : le foetus résulte de la coagulation du sang des règles (qui s’arrêtent, comme on le constate, pendant la grossesse) opérée par l’action du sperme. Le Christ ne pouvait s’être incarné dans cette substance impure mais seulement dans un sang « purifié ». Au XVIIe siècle enfin, une mystique espagnole, Marie d’Agréda, suggère que la Vierge Marie ne fut jamais menstruée, ayant été exemptée des effets du péché originel (M. Albert-Llorca, 1995).
On comprend mieux, si l’on tient compte de la croyance dans l’impureté de la femme, que la prêtrise ait été réservée aux hommes, dans le christianisme tant latin qu’orthodoxe. Car le prêtre n’y est pas seulement un interprète autorisé de la Loi religieuse, un guide spirituel. A la différence du rabbin, de l’imam ou du pasteur, l’ordination le consacre et lui donne le pouvoir de consacrer. Cela signifie, notamment, qu’il transforme le pain et le vin en corps et sang du Christ au cours de la messe, répétition de sa Passion. Pain et vin consacrés sont les objets les plus saints de la communauté chrétienne. On ne saurait donc octroyer à un être impur le droit d’opérer cette transubstantiation, ni même, comme le précisent les textes liturgiques, de toucher les objets (calice et linges d’autel) qui sont entrés en contact avec le corps et le sang du Christ : il est interdit aux femmes (y compris quand ce sont des religieuses) de laver les objets et les linges qui ont été utilisés au cours de la messe.
L’exclusion des femmes du sacerdoce s’enracinerait ainsi dans le sentiment d’une antinomie entre leur sang et le sacré. Du moins leur impureté supposée a-t-elle permis de justifier leur mise à l’écart du plus grand des pouvoirs, celui de « faire » le sacré. Une société dominée par les hommes, sur le plan économique et politique, ne pouvait le leur accorder.
Le fait que les Eglises protestantes n’aient accepté qu’au cours du XXe siècle d’ouvrir le pastorat aux femmes est un indice supplémentaire de la force de ces représentations : rien, dans la théologie protestante, ne s’opposait à ce que les femmes aient accès au ministère pastoral »..(Extrait).
http://www.helsinki.fi/science/xantippa/wef/weftext/wef265.html
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« L’exclusion des femmes du sacerdoce s’enracinerait ainsi dans le sentiment d’une antinomie entre leur sang et le sacré. Du moins leur impureté supposée a-t-elle permis de justifier leur mise à l’écart du plus grand des pouvoirs, celui de « faire » le sacré. Une société dominée par les hommes, sur le plan économique et politique, ne pouvait le leur accorder. »
On n’en avait JAMAIS douté !
Il reste cependant une certitude qui n’est mentionnée nulle part:
Un prêtre ou autre supérieurs hiérarchique qui tripote son pénis pour uriner ou pour autres choses
Se désinfecte-il à la Bétadine, avant de donner le baptême ou la communion, etc ?
« Une société dominée par les hommes, sur le plan économique et politique, ne pouvait l’accorder aux femmes »
Encore moins une religion…INVENTEE par des MECS !!! :##