Par Eloïse Lebourg pour Reporterre:
…« Les seuls qui acceptaient de vivre au 156 étaient les sans-abris. Nous étions entourés de violence. » Evelyne renchérit. « Je me souviens de ces gamins dont le père était toujours saoûl, et sendormait avant que les enfants ne rentrent de lécole. Il fermait à clef, les enfants dormaient dans les escaliers. Nous faisions des signalements, mais même les professeurs ne disaient rien Cest une société entière quil faut condamner davoir laissé grandir des enfants dans une telle misère»…
…Elle raconte aussi, pour expliquer le contexte de désarroi, lhistoire dun autre jeune, habitué de la brigade des mineurs, quelle faisait dormir chez elle, parce quil était battu par sa maman. Un jour, il fugue, les premières nuits, il dort sur le toit. Evelyne finit par le ramasser, lui faire passer une nuit dans le lit de son fils. Le matin, elle le dépose à la police. Cest un habitué, quatre fois quil vient. La première fois, à cause dune brûlure au troisième degré causé par un fer à repasser. Evelyne se met en colère : « Combien de fois devrai-je vous lamener avant que vous le retiriez de sa mère ? »
Mais le policier veut dabord savoir comment lenfant a vécu pendant ces huit jours derrance. Il comprend tout, quand lenfant parle dun monsieur. « Les enfants étaient tellement laissés à labandon que le 156 était devenu un repère de pédophiles. Ils passaient le soir, les gamins étaient livrés à eux-mêmes sur le parking. Les parents ne les cherchaient pas »…(Extrait).
http://www.reporterre.net/L-enfance-miserable-des-freres
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Voisins, parents, Instit, police, services sociaux, religion, pédophiles…
«Cest une société entière quil faut condamner davoir laissé grandir des enfants dans une telle misère»…
Tous les enfants qui se sont retrouvés dans le même cas n’ont pas fait de carnage…
Mais il est évident, aussi, qu’ils disposent de moins « d’outils » adéquats, au départ de leur jeune vie, pour faire face à tous ses aléas…
On ne peut pas mettre un policier derrière chaque citoyen
Ni un « gardien » derrière chaque famille
Peut-être, en amont,… « baiser responsable » ?
Il y a tellement de familles qui attendent des années avant de pouvoir adopter un enfant: ne pourrait-on pas leur confier ces petits martyres?
Dans mon pays d’origine, l’une de mes nièces, mariée et heureuse, mère de deux garçons, a ainsi adopté une petite fille d’une mère clocharde et ivrogne notoire. Je connais cet enfant depuis six-sept ans, ses deuxièmes parents et ses frères l’adorent, elle est vive, intelligente, curieuse, joyeuse.
Certes, toutes les adoptions ne se passent pas aussi merveilleusement, mais tout de même, pourquoi la France met-elle tant d’obstacles sur le chemin des couples prêts à se dévouer à un enfant qui en a besoin?
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Beaucoup trop de choses ne tournent pas rond…
Et je ne crois pas que cela ira en s’améliorant ! :##
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