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Par le psychiatre britannique Anthony Daniel, spécialiste des affaires de meurtre conjugal.(Publié le 20-12-2014)
… »Le mot «geste» ma sidéré à propos dune femme tuée à coups de poing, tout comme le mot «gifle», que les frères Cantat ont employé lun et lautre (le terme accident a été utilisé à la fois par Bertrand Cantat et par les musiciens de son groupe Noir Désir)…
lamant jaloux fait tout ce qui est en son pouvoir pour devenir le seul contact humain de la femme, quil sépare de tout son entourage, même de ses parents proches et de ses intimes, amies comprises, lincarcérant symboliquement et parfois littéralement. Sa joie de vivre disparaît comme si, tel Atlas, elle portait le poids du monde sur ses épaules.
Il arrive que lamant jaloux déteste les enfants de la femme, témoignages vivants de ses précédentes liaisons; il voudrait que sa vie soit une page blanche sur laquelle il peut seul écrire (cest une sorte de maoïste des sentiments…
Ce calvaire… Lauteur (frère du meurtrier) semble ici tenter détablir une sorte déquivalence entre tueur et tuée…On pourrait même imaginer un raisonnement «à la Xavier», selon lequel la principale victime du décès de Marie Trintignant serait non la jeune femme mais le meurtrier…
Mais tout conflit public autour de la personnalité dun être assassiné a pour effet délétère de donner limpression que cet élément détermine en partie la gravité du crime, comme sil était pire de tuer une gentille personne quune méchante. Sauf sil sagit dattester la vraisemblance de circonstances atténuantes comme la légitime défense, la personnalité de la victime est hors sujet. Abattre un vieillard grincheux nest ni plus admissible, ni moins grave, que dabattre une douce jeune fille. Bertrand Cantat navait aucune excuse pour tuer Marie Trintignant, ni pour la frapper. Il y avait dautres façons dagir avec une femme beaucoup plus petite, même ivre et sous linfluence du cannabis, que de la cogner quatre fois très brutalement et de lui écraser le nez.
Je suis depuis longtemps attentif au lexique dont on use pour décrire ses actes, souvent pour prendre de la distance par rapport à ce que lon a fait ou le minimiser »…(Extrait).
http://bibliobs.nouvelobs.com/en-partenariat-avec-books/20141219.OBS8385/l-affaire-cantat-etait-elle-si-particuliere.html?cm_mmc=EMV-_-NO-_-20141221_NLNOACTU08H-_-l-affaire-cantat-etait-elle-si-particuliere
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« Les mots «geste» et «gifle» mont sidéré à propos dune femme tuée à coups de poing » !!!
« Bertrand Cantat navait aucune excuse pour tuer Marie Trintignant, ni pour la frapper. Il y avait dautres façons dagir avec une femme beaucoup plus petite, même ivre et sous linfluence du cannabis, que de la cogner quatre fois très brutalement et de lui écraser le nez. »
« Abattre un vieillard grincheux nest ni plus admissible, ni moins grave, que dabattre une douce jeune fille. »
Peut-on affirmer que ce type jouit de beaucoup de chance, grâce à sa « célébrité », Compte tenu :
– des vies de femmes rayées du monde des vivants
– de celles des enfants « témoins »
– et des familles endeuillées ?
Le psychiatre: « Les mots «geste» et «gifle» mont sidéré à propos dune femme tuée à coups de poing » !
MOI aussi !!!
Et vous imaginez un mec lambda jouissant de la même « compréhension » -indulgence/affection!- sociétale, et de la même « clémence » des juges, en pareil déchaînement de violences de conjoint ?
Même pas en…rêve
Pardon, même pas dans le pire cauchemar ! :##
Le psychiatre: « Cela ma une nouvelle fois rappelé un cas. Un homme jaloux avait étranglé sa maîtresse, et son avocat sétait levé pour minterpeller en ces termes lors du procès:
Vous êtes au courant, docteur, que leur relation était fluctuante, et quils étaient tous deux jaloux? Oui, ai-je répondu, mais elle est morte, et il est vivant. Cela me paraît une différence à prendre en compte. »
Quand je le vois tellement… »VIVANT »(!) et paradant dans les médias, et que j’imagine MARIE pourrissant dans sa tombe
J’ai à chaque fois un vrai chagrin…