"Personne ne m’a jamais obligée de porter un enfant issu d’un viol et de l’accoucher." Même pas… l’Eglise ?

Violences des  religions( Monotype à la gouache, non contractuelle).

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Com de Peter Bu- URL: http://www.aneries-sur-les-femmes.fr

« Vous écrivez: « féministe est ENCORE un « GROS » mot! Certains et plus surprenant…certaines(!) voient…rouge, et s’en prennent à ma …personne(!!!) et non pas à mes articles  »

Puis-je répondre à ces « certains » en citant une dame de mon pays d’origine, la Slovaquie (une « dame », donc une personne élégante et probablement suffisamment privilégiée pour ne pas avoir subi les violences faites aux femmes que vous citez à la longueur d’années):

« Jeune vierge, je n’ai jamais été sacrifiée aux dieux. Je n’ai jamais été torturée, jugée et brûlée comme sorcière. Je n’ai jamais été ensevelie vivante avec mon mari. Nouveau-née, je n’ai jamais été noyée dans la rivière Yang-c´-tiang. A neuf ans, je n’ai jamais été circoncise par des vieilles femmes. Je n’ai jamais été arrosée avec de l’acide, ni avec de l’essence et personne ne l’a allumée. Personne ne m’a jamais obligée de porter un enfant issu d’un viol et de l’accoucher. Je n’ai jamais saignée à mort suite à l’intervention d’une faiseuse d’anges. On ne m’a jamais lapidée parce que j’ai fait l’amour avant le mariage. On ne m’a jamais obligée de vendre mon corps. On ne m’a jamais coupé les doigts à cause d’ongles laqués. On ne m’a jamais forcée à marcher couverte de la tête aux pieds. Aucun homme ne m’a jamais battu au point d’être obligée de me nourrir avec une paille. On ne m’a jamais interdit de travailler, de m’instruire, de parler en public, de participer aux élections et d’être élue.
Par chance aucune de ces horribles menaces ne s’est jamais réalisée.
Ne s’est jamais réalisée mais aurait pu.
Pour la seule et unique raison :
Je suis une femme. »

Olga Pietruchová, lauréate 2014 du Prix international Femme de courage décerné par le Département d’État américain, dirige au Ministère du travail, des affaires sociales et de la famille de la République slovaque le Département de l’égalité des genres et des chances. »

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Je sais, tous les jours, je dénonce les saloperies faites aux femme, mais quand même, quand je lis Olga, j’éprouve un sentiment de désolation infinie…

Des mecs ont réussi à rendre cette planète inhumaine pour les femmes…

« Personne ne m’a jamais obligée de porter un enfant issu d’un viol et de l’accoucher. »

Mais l’Eglise, elle, a osé prôner cette ignominie, au nom de la vie sacrée

Sacrée, seulement quand ça l’arrange: cf tous les bébés jetés dans une fosse septique près d’un ancien couvent, l’ esclavage dont elle tirait profit, la vie des torturés de l’Inquisition, la vie des petits garçons violés par des prêtres pendant quelle regardait obstinément ailleurs, se contentant de les…déplacer(!!!)

Autrement dit de renouveler(!) leur… vivier de chair fraîche !

Les religions ne sont pas Dieu

Elles n’ont aucun droit sur le ventre et le sexe des femmes

A part celui… qu’elles SE donnent (!)

Et que leur donnent les croyants de tous bords ! :##

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

4 réflexions sur « "Personne ne m’a jamais obligée de porter un enfant issu d’un viol et de l’accoucher." Même pas… l’Eglise ? »

  1. Le sexisme inqualifiable de l’église catholique et des autres religions révélées dites «  du livre« , comme les autres religions chrétiennes, l’Islam, la religion juive ou leurs diverses conjugaisons n’est pas exclusif à celles-ci, hélas.

    Raoul Vaneigem rappelle dans son livre De l’inhumanité de la religion (page 113) :

    « Enfin à ceux qui verraient dans le bouddhisme une religion moins brutale et plus ouverte au sentiment d’émancipation, il n’est pas inutile de rappeler quelques préceptes de la Précieuse Guirlande des avis au roi, que le Dalaï Lama ne dédaigne pas de citer et d’approuver dans son ouvrage, Comme la lumière avec la flamme :

    « L’attirance pour une femme vient surtout
    De la pensée que son corps est pur
    Mais il n’y a rien de pur
    Dans le corps d’une femme
    De même qu’un vase décoré rempli d’ordures
    Peut plaire aux idiots
    De même l’ignorant, l’insensé
    Et le mondain désirent les femmes
    La cité abjecte du corps
    Avec ses trous excrétant les éléments,
    Est appelée par les stupides
    Un objet de plaisir. »

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  2. Le sexisme inqualifiable de l’église catholique et des autres religions révélées dites «  du livre« , comme les autres religions chrétiennes, l’Islam, la religion juive ou leurs diverses conjugaisons n’est pas exclusif à celles-ci, hélas.

    Raoul Vaneigem rappelle dans son livre De l’inhumanité de la religion (page 113) :

    « Enfin à ceux qui verraient dans le bouddhisme une religion moins brutale et plus ouverte au sentiment d’émancipation, il n’est pas inutile de rappeler quelques préceptes de la Précieuse Guirlande des avis au roi, que le Dalaï Lama ne dédaigne pas de citer et d’approuver dans son ouvrage, Comme la lumière avec la flamme :

    « L’attirance pour une femme vient surtout
    De la pensée que son corps est pur
    Mais il n’y a rien de pur
    Dans le corps d’une femme
    De même qu’un vase décoré rempli d’ordures
    Peut plaire aux idiots
    De même l’ignorant, l’insensé
    Et le mondain désirent les femmes
    La cité abjecte du corps
    Avec ses trous excrétant les éléments,
    Est appelée par les stupides
    Un objet de plaisir. »

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  3. Le sexisme inqualifiable de l’église catholique et des autres religions révélées dites «  du livre« , comme les autres religions chrétiennes, l’Islam, la religion juive ou leurs diverses conjugaisons n’est pas exclusif à celles-ci, hélas.

    Raoul Vaneigem rappelle dans son livre De l’inhumanité de la religion (page 113) :

    « Enfin à ceux qui verraient dans le bouddhisme une religion moins brutale et plus ouverte au sentiment d’émancipation, il n’est pas inutile de rappeler quelques préceptes de la Précieuse Guirlande des avis au roi, que le Dalaï Lama ne dédaigne pas de citer et d’approuver dans son ouvrage, Comme la lumière avec la flamme :

    « L’attirance pour une femme vient surtout
    De la pensée que son corps est pur
    Mais il n’y a rien de pur
    Dans le corps d’une femme
    De même qu’un vase décoré rempli d’ordures
    Peut plaire aux idiots
    De même l’ignorant, l’insensé
    Et le mondain désirent les femmes
    La cité abjecte du corps
    Avec ses trous excrétant les éléments,
    Est appelée par les stupides
    Un objet de plaisir. »

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    1. « Enfin à ceux qui verraient dans le bouddhisme une religion moins brutale et plus ouverte au sentiment d’émancipation, il n’est pas inutile de rappeler quelques préceptes de la Précieuse Guirlande des avis au roi, que le Dalaï Lama ne dédaigne pas de citer et d’approuver dans son ouvrage »

      J’ai déjà eu l’occasion de dénoncer la misogynie du bouddhisme et de citer ces fameux préceptes, dans un ancien article

      Pas une religion pour sauver l’autre ? :##

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