Source : Dah Yaya (Afghanistan) (AFP):
» Dah Yaya est un village afghan encerclé par des collines rocailleuses, et des traditions qui ne réservent aux femmes quun second rôle. Mais dans une école du bourg, des filles apprennent à simaginer un autre destin, à dire « non » aux choix qui leur sont imposés.
Depuis Kaboul, il faut moins de 40 minutes en voiture pour rejoindre Dah Yaya. Une fois là-bas, on a pourtant limpression de sêtre retiré tout au bout de lAfghanistan.
Le village apparaît au détour dune de ces collines arides et poussiéreuses qui encerclent la capitale afghane, au bout dune route étroite bordée de maisons en pisé, constructions traditionnelles en terre crue.
Les femmes de Dah Yaya portent la burqa, les adolescentes aussi. Au moins jusquà leur école, le centre déducation Zabuli, une institution privée et gratuite, financée par des dons, fondée en 2008 par Razia Jan, une Afghano-Américaine.
Après avoir franchi les portes de létablissement, les élèves ôtent ce voile bleu qui les cachent aux yeux du monde, et labandonnent négligemment sur une rampe descalier.
« Nous avons 400 filles ici », explique Mme Jan, dont le travail en Afghanistan lui a valu dêtre citée parmi les « Dix héros de lannée » de la chaîne américaine CNN en 2012.
« Nous faisons en sorte quelles soient capables de parler pour elles-mêmes. Quelles aient la force de dire non si quelque chose dont elles ne veulent pas leur arrive », ajoute-t-elle.
Lenseignement dispensé ici tranche avec le niveau moyen en Afghanistan. Si le taux de scolarisation des filles (42% des élèves selon le ministère de lEducation) a progressé de manière vertigineuse depuis la chute des talibans en 2001, labandon scolaire reste important et lattention portée aux filles varie considérablement selon les zones géographiques, quand elles ne sont pas victimes dintimidations ou de violences.
« Dans les autres écoles, elles passent beaucoup moins de temps en classe, peut-être deux heures par jour. Ici, elles restent une journée entière », remarque Mme Jan.
Dans une classe de lécole, des fillettes de 4 à 6 ans prennent des cours danglais. A létage, les élèves ont accès à des ordinateurs et à internet.
« A moi de décider qui jépouserai »
Zuhal Ansaari, 15 ans, est en classe de 3e. Cette passionnée de dessin, qui aspire à devenir professeur, est convaincue que son destin lui appartient.
« Les hommes et les femmes ont les mêmes droits. Si une femme a un bon niveau déducation, son rôle dans la famille devient plus important, parce quelle en saura au moins autant que son mari », dit fermement cette jeune fille vive et pétillante, fan de Justin Bieber et Jennifer Lopez.
Nazaneen Jahd, 14 ans, élève de 4e, croit elle quune femme sera un jour à la tête du pays. « Pourquoi pas. Si elle a un bon niveau déducation, et si on lui en donne la chance, une femme pourra devenir présidente dAfghanistan. Jespère que ça arrivera bientôt », dit-elle.
A Dah Yaya comme dans le reste du pays, les filles, parfois forcées daccepter des mariages négociés en fonction des desiderata des hommes, doivent alors quitter lécole précocement.
« Quand une fille devient femme, ou adolescente, ses parents, en particulier son père, peuvent la forcer à se marier, même avec un homme de 65 ans », explique Nahid Alawi, une enseignante du centre Zabuli.
Si lécole na pas vocation à simmiscer dans les affaires des uns et des autres, son personnel tâche de soutenir celles qui refuseraient ces arrangements. « Nous les conseillons, en leur disant quelles sont trop jeunes pour se marier », indique Mme Alawi.
Rahila Rohullah, élève de 3e, a tenu tête à sa famille pendant six mois. Son père, raconte-t-elle, voulait « léchanger », en la mariant avec le père dune femme quil voulait lui-même épouser. Malgré les coups, les menaces, elle a résisté, trouvant à lécole le réconfort qui lui a permis de tenir pendant six mois, jusquà ce que son père renonce à son projet.
« Cest à moi de décider qui jépouserai. Je ne permettrai pas à mes parents de choisir à ma place », assure cette jeune fille dont les traits marqués et le regard las trahissent léprouvante expérience quelle a vécue.
Cest peut-être dans cette école que se forge un petit bout de lavenir de lAfghanistan. Mais Razia Jan craint quun jour ces efforts soient anéantis par un retour aux affaires des talibans, qui résistent depuis près de 12 ans à une coalition internationale menée par les Etats-Unis.
« On ne peut pas leur faire confiance, ce sont des meurtriers », dit-elle. « Quand un serpent vous a mordu une fois, il est capable de recommencer ». »
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Je suis tellement………………….heureuse(!), quand je lis ce genre de bonnes nouvelles
Comme si finalement, tout n’était pas encore perdu, pour des nanas
Comme si c’était une petite lumière dans les ténèbres talibanes, incitant d’autres personnes à….AGIR
Malgré la désespérance qui suinte partout dans le monde, concernant le mauvais sort fait aux femmes par des sociétés établies et gérées en majorité par des mecs, pour des mecs, soutenus et encouragés activement par des religions…inventées par des mecs !!!
Heuuu,…et apprendre aux filles à dire non à des diktats religieux injustes, homophobes, misogynes, etc, en…occident ?

bonsoir
après tant de siècles de vie, l’homme et la femme ne sont pas égaux, même, en France, un jour arriveront nous enfin à vivre avec nos différences, à se respecter, car l’homme et la femme, ont un besoin réciproque de l’autre, alors, cessons toutes ces barbaries, faites aux femmes, soit disant, pour respecter des traditions, soyons, enfin ensemble ,et pas l’un contre l’autre, considérons l’autre avec respect, mais lucidité, et pas comme un objet ou un tremplin vers quelque chose.
aimons nous, pas mal comme projet.
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Tu as tout à fait raison !
J’ai mis ton com en article ce jour
Merci pour ta visite et bonne continuation 😉
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