La tragédie des naufragés de l’île de Tromelin
Le 31 juillet 1761, après une erreur de navigation, l’Utile, un navire de la Compagnie française des Indes orientales, fait naufrage sur les récifs de l’île de Tromelin (alors baptisée île de Sable), en revenant de Madagascar. Le trois-mâts était parti de l’île Maurice (alors appelée Île de France) avec 120 hommes d’équipage pour aller chercher clandestinement un nombre inconnu d’hommes et de femmes, sur la côte orientale de Madagascar, dans le but de les réduire en esclavage à Maurice. Lorsqu’ils s’échouent sur les récifs entourant l’île, de nombreux esclaves restent prisonniers de la cale où ils étaient cantonnés.
L’équipage ainsi qu’une soixantaine de Malgaches parviennent toutefois à rejoindre l’île. Sous le commandement de La Fargue, le capitaine du navire, puis de son second, Castellan, les naufragés réussissent à survivre en construisant deux campements (un pour l’équipage et un pour les esclaves), en creusant un puits, et en se nourrissant des dernières vivres, puis de tortues et d’oiseaux de mer. Le bois de l’épave est utilisé pour construire une embarcation, sur laquelle prennent place deux mois plus tard les membres de l’équipage, qui promettent aux Malgaches laissés sur l’île avec quelques vivres de revenir les chercher. Arrivés à Maurice, les marins signalent que des survivants sont restés sur l’île, mais, malgré leur insistance, le gouverneur refuse de porter secours aux Malgaches, car l’Utile avait enfreint l’interdiction d’importer des esclaves à Maurice. La nouvelle de cet abandon parvient finalement jusqu’à Paris, où des écrivains des Lumières, tels que Condorcet ou Bernardin de Saint-Pierre, s’émeuvent de cette situation. La Guerre de Sept ans et la faillite de la Compagnie conduisent toutefois quelques années plus tard à l’oubli des naufragés.
En 1773, un navire passant à proximité de l’île repère les survivants et les signale de nouveau aux autorités de l’île Maurice, qui envoient un bateau. Celui-ci n’arrive pas à s’approcher de l’île et le sauvetage échoue. Un an plus tard, une deuxième tentative de sauvetage reste infructueuse, le navire ne parvenant pas à accoster sur l’île. Ce n’est que le 29 novembre 1776, quinze ans après le naufrage de l’Utile, que le chevalier de Tromelin, commandant la corvette La Dauphine, récupère les 8 survivants : 7 femmes et un enfant de huit mois, tous vêtus de pagnes de plumes tressées. Les survivantes ont réussi à maintenir un feu allumé pendant quinze ans, grâce au bois provenant de l’épave, l’île étant dépourvue d’arbre. Lors de leur arrivée à Maurice, le Gouverneur affranchit les rescapés.
En octobre et novembre 2006, une expédition archéologique baptisée « « Esclaves oubliés », menée par Max Guérout, ancien officier de la marine française et vice-président du Groupe de recherche en archéologie navale (Gran) et placée sous le patronage de l’UNESCO a permis d’en savoir plus sur l’organisation et les conditions de vie des naufragés pendant ces quinze années.
Une deuxième expédition organisée en novembre 2008 n’a pas permis de retrouver de sépulture, mais des récipients en cuivre témoignant du mode de vie adopté par les esclaves. »
Source Sénat.com
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… » L équipe darchéologues a fouillé terre et mer pour reconstituer le quotidien de ces esclaves pendant ces quinze années. Ils ont mis au jour les traces dune société sur cette île dun kilomètre carré dépourvue darbres et dabris, dévoilant les premiers vestiges des habitats des esclaves, étrangement ressemblants à ceux construits à Madagascar. Pendant de longues années, les esclaves vont se nourrir doeufs, doiseaux, de tortues.
Les archéologues espèrent à terme connaitre les causes des décès et les rites funéraires de ces soixante oubliés. »
Source France info.
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« L’île Tromelin est située 450 kilomètres à l’est de Madagascar et à 535 kilomètres au nord de l’île de La Réunion. Elle est entourée de fonds marins de 4 000 mètres de profondeur. Il n’a pas encore été clairement défini si elle constitue le sommet émergé d’un volcan sous-marin ou s’il s’agit d’un atoll surélevé.
L’île Tromelin est composée d’un terrain plat et sablonneux, recouvert d’arbustes épars, battu par les vents et chahuté par les alizés. Son point le plus élevé ne dépasse pas sept mètres d’altitude. D’une forme ovoïde, sa côte de 3,7 kilomètres de longueur est sablonneuse. L’île est longue d’environ 1 700 mètres et large au maximum de 700 mètres. Elle est ceinturée par une barrière de récifs coralliens particulièrement dangereux à la navigation et rendant son accès très difficile. L’accostage se fait uniquement par temps calme et par un seul point, au nord-ouest où il existe une passe étroite. Très souvent, les lames déferlent sur les récifs, rendant tout abordage impossible. » ( Wikipédia)
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Dans le docu une intervenante explique que le navire LUtile est une flûte de la marine Royale vendue à la Compagnie française des Indes Orientales pour effectuer le commerce dans les Mascareignes.
En fait, les esclaves auraient été abandonnés parce que ce bateau, en REALITE, faisait de la traite d’esclaves pour son compte, « au noir »!!! Pour ces salopards de Français, ces esclaves auraient été la preuve de leur « commerce » ignoble.
« En 1748 dans de L’esprit des Lois Montesquieu écrivit un texte satirique intitulé De l’esclavage des nègres; il y tournait en dérision les justifications idéologiques et matérielles de l’esclavage nègrier » (Wikipédia).
Pendant que l’Église continuait, elle, à…TERGIVERSER sur cette ignominie !!!
« 7 femmes et un enfant de huit mois, tous vêtus de pagnes de plumes tressées. Les survivantes ont réussi à maintenir un feu allumé pendant quinze ans, grâce au bois provenant de l’épave, l’île étant dépourvue d’arbre »…
Eh bé! Qu’est-il arrivé aux…Mecs, le sexe fort ???
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Le docu que j’ai vu sur TV5 Monde cet aprèm, m’a beaucoup émue. Deux de mes frangins aiguillonnés par une (magnifique) cousine venue passer des vacances à la Réunion, ont réussi(il y a une quinzaine d’années, à remonter notre filiation jusqu’à Juliette, notre première ancêtre malgache…Esclave!
En ces temps là, l’Église baptisait les « sauvages » d’office, et leur donnait un nom chrétien…Donc, je ne connaitrai JAMAIS son vrai nom !
