Zanahary, le dieu créateur.

 » La croyance traditionnelle sur l’île est celle qui admet l’existence d’un seul Dieu omniprésent, le Dieu Créateur Zanahary ou Andriamanitra , dit le Seigneur parfumé .

Cependant, Madagascar porte un culte beaucoup plus important à leurs ancêtres défunts et se rattachent plus facilement aux ancêtres divinisés appelés « Razana ». Ce culte est une célébration de la science de la vie et serait défenseur de la vie sur la terre, matérielle et spirituelle.
Le dieu « Razana » est invoqué à toutes les grandes occasions de la vie : mariage, construction d’une maison ou d’une pirogue, naissance d’un enfant, etc. A ces occasions, on lui offre en sacrifice des animaux (poulets ou zébus) ou des aliments (rhum, miel, etc.).

Selon la croyance malgache, certains sinistres comme les accidents ou les maladies seraient les conséquences d’un manquement au culte des ancêtres. Ce serait un châtiment infligé par exemple à ceux qui auraient violé un « fady » (tabou). Les ancêtres garderaient leur individualité et leurs attaches familiales. Leur pouvoir est révélé à travers les « ordres sacrés » qui dictent l’organisation politique, culturelle et médicale de la famille ou de la communauté.
L’importance de ce culte voué aux ancêtres explique l’ampleur de l’art et des rites funéraires dans certaines régions.

Les autres religions à Madagascar
En dehors de la religion traditionnelle, Madagascar compte environ 40% de chrétiens qui se répartissent à travers 4 grandes églises ainsi que 200 000 musulmans, implantés principalement sur la cote Ouest et dans la capitale. Les musulmans représentent environ 10% de la population malgache.

Le christianisme
Si l’évangélisation a été réussie à Madagascar, cela est dû en grande partie à la souplesse des missionnaires européens qui ont réussi à adapter la religion chrétienne à celle des malgaches, fondamentalement monothéiste. Les deux religions s’associent grâce à des similitudes comme notamment la résurrection du Christ qui peut facilement être admise pas les malgaches croyant en une mort sans ruptures mais par une transition vers une autre vie.
La religion protestante domine les Hautes Terres alors que la religion catholique règne dans les régions côtières. Cette schématisation semble simpliste, mais elle est le fruit de l’implantation des différents missionnaires français et anglais dans les différentes régions de Madagascar. Dans certaines villes importantes comme Antananarivo et Fianarantsoa, les deux religions cohabitent parfaitement et le paysage est ponctué de clochers d’églises avoisinant ceux des temples.

L’animisme
Inspiré des rites orientaux, l’animisme est à vrai dire la religion des ancêtres. C’est à ce titre que même les chrétiens s’y attachent.

L’islamisme
Importé par les marchands arabes, il s’est considérablement dilué dans la civilisation malgache construite par des apports de tous horizons.

Les rites malgaches
Les rites funéraires en Imerina : le défunt est lavé, habillé et enveloppé d’un linceul traditionnel, en soie, le « Lamba Mena ». Après avoir été exposé quelques temps à ses proches, il est mis en bière et transporté jusqu’au tombeau. Ce transfert est l’occasion d’un dernier voyage sur les propres terres du mort.
En pays Mahafaly et Antandroy, la cérémonie peut durer plusieurs jours et son importance variera selon la richesse du défunt. Le rite débute par le transport du cercueil. Il est porté par des hommes qui dansent sur un rythme saccadé alors que les femmes les accompagnent en battant des mains. Porté au tombeau et enterré, un monument est ensuite élevé à la mémoire du défunt.
Cette cérémonie se déroule sur plusieurs jours accompagnée de sacrifices d’animaux dont le nombre augmente selon la richesse du défunt. Ce sont quelquefois des centaines de têtes qui feront l’objet du sacrifice.

Les croyances
La mort
La mort, pour la religion traditionnelle malgache, marque le passage du rang d’être humain au haut rang de Razana. Trois cérémonies importantes accompagnent la mort.
Il s’agit des funérailles, du ‘Famadihana’ (exhumation) et des sacrifices.
Le Famadihana ou retournement des morts : ce n’est pas une simple tradition, mais entre dans le domaine profond de la culture malgache. L’objectif est de ‘rapatrier’ les descendants d’une même lignée dans un même environnement, voire dans un même caveau. Cette cérémonie festive est l’occasion de purifier un défunt en lui changeant son linceul.
Ce rituel se fait selon un ensemble de rites précis : le corps du défunt est exhumé du tombeau puis enveloppé dans une natte. Il est ensuite porté par deux hommes alors qu’un procession de proches suit le corps en chantant et en jouant de la musique. Après avoir reçu des onctions de miel, de tabac, de riz ou d’alcool, le défunt est ensuite enveloppé dans un nouveau linceul.
La coutume veut qu’on fasse ensuite tourner le corps cette fois autour du tombeau avant de le redéposer dans son caveau. La cérémonie est clôturée par un discours en mémoire du mort et à la destinée des vivants.

Les fady
‘Fady’ peut se traduire par tabou. L’autorité de ‘Razana’ est dictée à travers des ordres qui s’accompagnent des ‘fady’. Enfreindre un fady équivaut donc à se rendre coupable envers les ancêtres. De nombreux interdits se créent en fonction de chaque personne selon son sexe, son appartenance familiale ou communautaire, selon le lieu (espace) et la période (le temps).

Le fomba (la coutume)
L’usage peut au fil du temps dériver sur une tradition. Or, s’opposer à la coutume entraînerait un châtiment de la part des ancêtres. La coutume veut par exemple qu’avant de boire ou de partager une boisson au cours d’un évènement on verse en guise d’offrande aux ancêtres un peu d’alcool sur le sol (symbolisant la terre).

La Famorana
La circoncision des garçons malgaches dès leur jeune âge, est l’héritage des croyances hybrides hébraïques et animistes. Elle se pratique à l’hôpital ou à la maison familiale par un médecin agréé quelle que soit l’ethnie ou la religion d’appartenance.
Cette manifestation se fait généralement dans une ambiance festive.
L’opération de circoncision est indispensable à la virilité de tout enfant pour qu’il assure la postérité. »
Source Terre Autentik

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M. G. Grandidier- « A Madagascar croyances et coutumes »:

 » Le dieu suprême était trop grand, trop haut, pour se soucier des multiples et infimes besoins de ses créatures et ils ne s’estimaient pas autorisés à entrer en relations directes avec lui…

A Madagascar, il n’y avait ni temples, ni idoles, ni même à proprement parler de prêtres »…( Source Persée).

Pendant ce temps, ailleurs, des HOMMES s’étaient proclamés fils de Dieu ou prophète, etc, et avaient commis le sacrilège de…PARLER au NOM de DIEU (!), pour pourrir la vie de millions de femmes dans le Monde !!!

Ainsi va le monde des religions, toutes INVENTEES par des… MECS !

PS-  » Le Famadihana ou retournement des morts « …

Pour moi ce sera un retournement des… cendres 😉

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

Une réflexion sur « Zanahary, le dieu créateur. »

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