" Blues Castillan"- Antonio Gamoneda.

Lauréat du prix national de Poésie en 1988 et du prix Cervantès en 2006, Antonio Gamoneda est considéré comme l’un des plus grands poètes espagnols contemporains…
[ la vie, ce mensonge, cette “fiction nécessaire” nietzschéenne, sera décrite sans complaisance, de l’intérieur et du cœur, sans concession aucune — “Il ne saurait y avoir d’aboutissement à la vie d’un poète”, écrivait Cioran, car “la joie n’est pas un sentiment poétique”. Gamoneda choisit la honte pour inaboutissement.
Long poème narratif, Description du mensonge s’effrite en versets dramatiques, en aphorismes angoissés, en “blocs rythmiques” nerveux, et sans chronologie, dans le désordre propre aux intenses poésies séquentielles. Un bestiaire étrange envahit ici et là le flux heurté des pensées et des images, cette “marée obscure et obstinée” (Jacques Ancet, préfacier et traducteur) dont l’écume hallucinatoire rappelle tout à la fois le “Bateau ivre” rimbaldien et le Kaddish d’Allen Ginsberg.
Dans le Blues castillan Gamoneda se dévêtait pour souffrir avec les transis, dans Description du mensonge il choisit seul d’aller nu dans le froid. Altruisme et masochisme illuminés par des sensations, par des émotions physiques tour à tour inquiétantes et envoûtantes. “La rouille s’est posée sur ma langue comme la saveur d’une disparition” ]…

Blues de comptoir

…S’il vient un autre jour avec ses mains
et son papier me fixer en silence,
j’espère savoir pourquoi il me fixe
pourquoi il est vieux, grand et pourquoi pèsent
au fond de mon cœur ces yeux fatigués.

Article de Nicolas Cavaillès
(mars 2004
Source Sitarmag.com

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 » Orphelin de père dès le plus jeune âge, témoin des atrocités de la guerre civile et marqué par son engagement contre le franquisme, l’oeuvre du Castillan se noue autour des thèmes de l’exil, de la souffrance et de la mort, à tel point que dans l’un de ses recueils majeurs, ‘Description du mensonge’, il définit la poésie comme le ‘récit de la manière dont on va vers la mort’ .
Pour son recueil ‘Blues Castillan’ l’auteur revendique aussi bien l’influence de la culture afro-américaine et le spiritual, que l’héritage du poète turc Nazim Hikmet. L’oeuvre grave et tourmentée de Gamoneda n’empêche pas des parenthèses heureuses comme le recueil sur l’enfance ‘Cécilia’ ou des expériences littéraires atypiques comme ‘Le Livre des poisons’, essai médical érudit et poétique. Discret, solitaire, Antonio Gamoneda aurait pu voir sa poésie demeurer confidentielle comme elle l’a été pendant de nombreuses années. Heureusement son immense talent n’est pas passé inaperçu et son oeuvre est désormais louée unanimement, même au-delà des frontières espagnoles. »
Source evène

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Pourquoi pèsent au fond de mon coeœur ces femmes harassées ?

Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

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