(Photo:une scène « terrible » du film)
[ » DV Domestic Violence » Un film de Shun Nakahara 2005
On laura deviné, le sujet du film est un vrai problème au Japon, auquel a décidé de sattaquer Shun Nakahara.
Couple marié depuis trois années, Yasuko (Yuka Hanabusa) et Shougo (Kenichi Endou) ont tout des conjoints ordinaires. Sauf que Yasuko continue de travailler et que Shougo supporte de plus en plus mal cette situation. Il commence à mettre des bâtons dans les roues de Yasuko pour lobliger à rester au foyer. Peu à peu il devient de plus en plus agressif et exigeant, allant jusquà inscrire les jours où il lui fera lamour sur un calendrier mural, qui décrit également toutes les tâches jounalières de Yasuko. Jusquau jour où il en vient à la frapper. Cest le début dun engrenage de violences physiques chaque jour plus insupportables.
Yasuko, femme initialement active, va tenter assez tôt de chercher de laide mais, en dépit des conseils dune femme qui a vécu sa situation, elle tarde à prendre des mesures plus radicales pour séloigner de Shougo. Mais plus que lincapacité de Yasuko à échapper à son mari (au début par amour, ensuite par peur), le film tend à montrer la lâcheté de la société japonaise dans son ensemble. Dans un pays ou le ciment social reste fort et la criminalité faible, cest le foyer qui est un lieu de violence. Incapables de relâcher la pression socialement, nombre de japonais tournent leur rancur, colère ou simplement désarrois vers leurs proches. Doù un nombre de cas non négligeable de parricides, matricides, violences conjugales, infanticides depuis plusieurs années au Japon.
La scène la plus forte du film est certainement celle où Yasuko et Shougo sont dans un karaoké. Après avoir violemment heurté le crâne de Yasuko avec le micro, Shougo sen va un moment aux toilettes, donnant lopportunité à Yasuko, le visage en sang, de demander à un employé dappeler la police. Mais ce dernier refuse arguant du fait quil ne peut prendre une telle décision sans laccord des autres clients, en loccurence Shougo. Yasuko fuit et se réfugie dans un Kouban (commissariat de proximité), où le policier refuse de prendre son témoignage ou même de laider (il va jusquà la culpabiliser) lui disant « ce qui à trait au foyer, se règle au sein du foyer ». Le film est dautre part très critique envers les services sociaux qui sont incapables de faire quoi que ce soit, obligeant Yasuko à trouver elle-même une solution à son problème.
Shougo, superbement interprété par un Kenichi Endou impeccable qui passe du mari adorable à lépoux violent, désire posséder Yasuko comme on possède un objet, ou plus exactement un chien voire un esclave. Son côté puéril et son égoïsme (le film montre souvent des mères de famille avec un enfant, comme pour mettre laccent sur labsence denfant au sein du couple Yasuko/Shougo, Shougo se voulant lenfant dont la mère soccuperait exclusivement) lui font détruire tout ce qui est extérieur à sa relation avec Yasuko. Après avoir eu raison du travail de cette dernière, il ira jusquà détruire toute les photos deux deux, à lexception dune seule.
DV offre donc une vision très pessimiste dun problème souvent occulté, sous prétexte quil fait partie de la sphère privée, dans un pays où cest seulement récemment que la loi a été changée pour que la violence domestique soit reconnue comme un acte criminel.
Il tente également den décrypter les mécanismes avec la gradation des violences, dabord morales puis physiques, fait mieux comprendre comment Yasuko se fait prendre dans un piège en forme de spirale infernale. ]
Source l’Agenda de Sancho
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» Lâcheté de la société japonaise dans son ensemble » ?…
Lâcheté de TOUTES les sociétés…
Lâcheté UNIVERSELLE…De TOUS !!!
Une scène « terrible » du film ?
Je ME revois …
Bêtement, des femmes croient que des flics, donc que la SOCIETE est là pour les PROTEGER…Alors que des politiques, des policiers, des lois, sont issus de la MÊME sphère NATURELLEMENT dominante…Et encore trop souvent violente et injuste à l’égard des femmes…
Leur SEUL salut en cas de violences extrêmes ?…La fuite ! En abandonnant TOUT, absolument TOUT, derrière elles…
Un peu comme si un violent cataclysme les projetait…Sur une planète inconnue, sans repères…Mais l’amour de la vie …Peu à peu RECREE la vie, et…
Le BONHEUR est alors possible, avec un amour de mec, des amours d’enfants, un amour de famille et une vie superbe, SI on est prête à en payer le prix…SURHUMAIN !!!
« Ce » BONHEUR existe, je l’ai rencontré…