La violence conjugale : les chiffres
Au moins 2.000.000 de femmes victimes de violence conjugale en France
400 meurent sous les coups de leur conjoint chaque année, soit plus d’une
femme par jour …( Note: 30,3% d’augmentation en 2008 par rapport à 2007)
(Droit de Savoir, mars 99, TF1)
Vous trouverez ci-dessous quelques chiffres complémentaires, avec
indications des sources. Il est difficile de quantifier la violence
conjugale … En dehors des enquêtes d’opinion, les études s’appuient à la
fois sur les données de la police et celles de la justice, sur des
interviews de femmes victimes de violences et des associations qui les
accueillent.
Rapport Henrion – février 2001
Ministère de la Santé
Sur 652 femmes victimes d’homicides entre 1990 et 1999, sur Paris et sa
proche banlieue, la moitié a été tuée par leur mari ou leur compagnon. Un
chiffre terrifiant, révélé par un rapport sur les violences conjugales.
« En France, une femme meurt de violences conjugales tous les cinq jours », (TROIS
jours, aujourd’hui !!!) explique le professeur Roger Henrion, membre de l’Académie nationale de médecine et responsable de cette étude pour le ministère de la Santé.
L’équipe du professeur a interrogé au hasard un échantillon de 7000
femmes, âgées de 20 à 59 ans, habitant la capitale et sa petite couronne.
Il ressort que 10% d’entre elles ont subi des violences conjugales au
cours des douze derniers mois. Insultes, harcèlement moral, agressions
physiques, viols, la liste est longue de ces sévices commis dans
l’intimité des couples.
Les conséquences sont à chaque fois dramatiques. Plusieurs femmes victimes
souffrent de troubles émotionnels (dépression, boulimie, anorexie
),
certaines, à bout de nerfs, se suicident. Et une partie meurt carrément
sous les coups de leur conjoint. « Parmi les victimes présentées dans le
rapport, 30 % ont été poignardées, 30 % ont été abattues par arme à feu,
20 % ont été étranglées et 10 % ont été rouées de coups jusqu’à la mort »,
précise le professeur Henrion.
Le profil de l’agresseur n’est pas toujours celui que l’on s’imagine. « Il
s’agit en majorité d’hommes bénéficiant par leur fonction professionnelle
d’un certain pouvoir. On remarque une proportion très importante de cadres
(67%), de professionnels de la santé (25%) et de membres de la police ou
de l’armée », commente Roger Henrion.
Ces violences conjugales restent bien trop souvent taboues et franchissent
peu les murs des domiciles familiaux. Mais quand les femmes parlent, elles
s’adressent en premier lieu à leur médecin. « Ce dernier a un rôle clé dans
le dépistage des violences, le recueil de l’histoire et la rédaction d’un
certificat, pièce essentielle lors d’un dépôt d’une plainte », selon le
professeur Henrion. Mais le médecin est souvent pris en tenaille entre le
secret médical et la non-assistance à personne en danger.
Un site Internet (www.sivic.org) est mis à la disposition des médecins
pour se former à l’ensemble de ces problèmes.
Le texte du rapport est disponible en intégral sur le site du Ministère de
la Santé : cliquez ici.
Enquête Nationale Droits des Femmes 1999-2000 dite Enveff
(Enveff = enquête nationale sur les violences envers les femmes en France)
Commandée par le Secrétariat d’Etat aux Droits des Femmes, coordonnée par
l’Institut de démographie de l’université Paris I (Idup), l’enquête a été
réalisée en 1999 auprès de 6.970 femmes âgées de 20 à 59 ans par une
équipe pluridisciplinaire de chercheurs appartenant au CNRS, à l’Ined, à
l’Inserm et aux universités.
En 1999, plus d’un million et demi de femmes ont été confrontées à une
situation de violence, verbale, physique et/ou sexuelle.
une femme sur 20 environ a subi en 1999 une agression physique, des coups
à la tentative de meurtre
1,2 % ont été victimes d’agressions sexuelles, de l’attouchement au viol.
Ce chiffre passe à 2,2 % dans la tranche d’âge des 20-24 ans.
les viols concernent 0,3 % de l’échantillon, chiffre qui rapporté à la
population globale donnerait 48.000 victimes (sur 15,88 millions de femmes
de 20-59 ans). Ce chiffre a été jugé « effarant » par la démographe Maryse
Jaspard (Institut démographique de l’Université de Paris I) [autres
chiffres sur le viol].
la majorité des violences se produit au sein de la sphère familiale ou
privée.
les violences conjugales relevées par l’enquête vont des menaces,
chantage affectif sur les enfants, mépris, à la séquestration, la mise à
la porte, les rapports sexuels imposés, les coups et la tentative de
meurtre. Elles concernent une femme sur 10 vivant en couple en 1999 et 30
% de celles qui s’étaient séparées de leur compagnon au moment de
l’enquête. Les plus jeunes sont les plus touchées (15,3 %).
ces violences conjugales relèvent de toutes les classes sociales. Les
agricultrices sont les moins atteintes (5,1 %), les étudiantes (12,4 %) et
les foyers vivant des allocations chômage ou RMI (13,7 %) les plus
affectés.
les agressions physiques ou sexuelles sont rares en dehors du milieu
familial ou de la sphère privée (respectivement 1,7 et 1,9 %).
au travail, le harcèlement moral concerne 3,9 % des femmes (situations
imposées, critiques injustes, mises à l’écart répétées, …), les injures
et menaces 8,5 %, les agressions physiques 0,6 %. Le harcèlement sexuel,
avances ou agressions sexuelles, frappent 1,9 % des salaiées. Une fois sur
5, il s’agit d’un supérieur hiérarchique.
Plus de détails sur le site de l’INED : cliquez ici.
Enquête CNIDF déc. 99 – mars 2000
Programme Daphné de la Commission Européenne.
2.029 questionnaires répartis également entre l’Italie et la France.
Résultats pour la France :
43,9 % des femmes ont déclarées avoir été victimes de violences.
78,4 % pensent que les violences faites aux femmes s’exercent
principalement en famille.
84,1 % des femmes interrogées classent les violences physiques en tête
(les Italiennes dénoncent d’abord les violences morales dans 69,4 % des
cas).
principales raisons données à l’aggressivité du conjoint : volonté
d’imposer son autorité 62,7 % ; alcoolisme 54,3 % ; le fait qu’il ait
lui-même été maltraité enfant 46,6 %. La notion de milieu d’origine
défavorisé vient loin derrière (20 %).
Enquête Droits des Femmes 1988
Secrétariat aux Droits des Femmes 1989
sur 130.000 interventions de la police urbaine pour violences conjugales,
8.800 plaintes ont été enregistrées.
60 % des appels Police Secours de Paris concernent les violences
conjugales.
87 % des violences conjugales sont exercées dans la maison.
50 % en soirée, 22 % la nuit, 58 % à cause de l’alcoolisme.
85 % des victimes ont entre 20 et 45 ans.
54 % sont mariées, 38 % vivent en concubinage.
les 3/4 sont françaises, les 2/3 sans profession.
Enquête Fédération Nationale Solidarité Femmes 1988/89
500 questionnaires auprès de femmes accueillies par des associations pour
violences conjugales
94 % ont exercé une activité professionnelle. Au début de leur union,
elles ne sont plus que 72 %. Celles qui ont arrêté de travailler l’ont
fait dans 61 % des cas à la suite d’une interdiction du conjoint.
58 % n’ont jamais subi de violence dans leur enfance.
87 % s’occupent seules des soins et de l’éducation des enfants, 90 %du
ménage et des courses.
pour 58 % d’entre elles, les difficultés ont existé depuis le début du
couple.
à la suite de la première « scène », 22 % étaient parties du domicile.
seules 12 % font état de l’alcool comme étant une des circonstances de
déclenchement des violences.
Enquête Eurobaromêtre
mars à mai 1999
1000 personnes interrogées par Etat membre de l’Union Européenne + données
objectives
1 femme sur 5 a été victime de la violence de son compagnon au moins une
fois dans sa vie.
25 % des crimes concernent un homme ayant aggressé sa femme ou
partenaire.
seulement 4 % des européens n’ont jamais entendu parler de violence
domestique contres les femmes. Un citoyen sur 2 pense qu’elle est assez
répandue (très répandue pour 1/4).
62 % des européens pensent que la violence à l’égard des femmes est
inacceptable dans toutes les circonstance et 94 % pensent que celui qui
bat sa femme doit être condamné par un tribunal mais …
1 seul cas de violence sur 20 est signalé à la police.
Une femme est tuée chaque semaine par son conjoint en Europe
par Sonia Wolf, Agence France-Presse Strasbourg. Novembre 2002.
La violence conjugale est devenue un phénomène endémique en Europe où
chaque semaine une femme est tuée par son mari ou son concubin, selon le
Conseil de l’Europe qui a appelé [récemment] ses 44 États membres à la
réprimer plus durement. Pour les femmes de 16 à 44 ans, la violence
conjugale serait la principale cause de décès et d’invalidité avant le
cancer, les accidents de la route et la guerre, selon des statistiques
citées par un rapport du Conseil de l’Europe. En Europe, selon les pays,
de 20 à 50% de femmes sont victimes de violences conjugales. Mais il
n’existe pas de «portrait-robot» du conjoint violent et aucune couche
sociale n’est épargnée, selon le rapport.
«La pauvreté et le manque d’instruction ne sont pas des facteurs
significatifs, l’incidence de la violence domestique semble même augmenter
avec les revenus et le niveau d’instruction», souligne Mme Olga Keltosova
(Démocrates européens, Slovaquie), auteur du texte. Selon elle, une étude
néerlandaise a même révélé que presque la moitié de tous les auteurs
d’actes de violence à l’égard des femmes sont titulaires d’un diplôme
universitaire. «La violence domestique, sous toutes ses formes – agression
physique, abus sexuel, viol, menaces et intimidation -, est le fléau
mondial le mieux partagé», a-t-elle souligné.
L’auteur du rapport cite également la «violence psychologique», souvent
occultée mais parfois plus douloureuse que les coups.
«Les attaques verbales, les humiliations, les menaces, les harcèlements
répétés, l’enfermement conduisent la femme à perdre toute confiance en
elle, ce qui l’empêche plus tard de se prendre en charge», explique Mme
Keltosova.
Des études citées par le rapport font état de 1,35 million de femmes
victimes de violence domestique en 2001 en France et environ 10 000 par an
en Norvège.
En Russie, «13 000 femmes sont tuées chaque année, pour la plupart par
leur mari ou partenaire», précise le rapport qui propose en parallèle le
chiffre de 14 000 Russes tués en 10 ans pendant la guerre d’Afghanistan.
Face à ce constat dramatique, le Conseil de l’Europe a demandé à ses États
membres de prendre des mesures préventives mais aussi d’élaborer un
arsenal pénal pour que les auteurs de violences domestiques soient
sévèrement sanctionnés.
Si dans certains pays le viol dans le couple est considéré comme un crime,
«beaucoup d’autres estiment que les conjoints ont droit à un accès sexuel
illimité à leur femme», regrette Mme Keltosova. «Le fait que ces violences
se pratiquent au domicile de la victime, dans un huis clos, a toujours été
un prétexte pour qu’on les qualifie de problème relevant de la sphère
privée,», a-t-elle déploré.
Parmi les mesures proposées figure notamment «l’éloignement immédiat du
partenaire violent du domicile et de l’environnement quotidien de la femme
et de ses enfants, sans preuve et sans attendre une décision de justice».
Un décès de femme est imputable aux violences conjugales tous les quatre
jours
Ministère délégué à la cohésion sociale, novembre 2005
Sur l’ensemble des années 2003 et 2004, en France métropolitaine, une
femme meurt en moyenne tous les 4 jours des suites des violences au sein
du couple. Contre seulement un homme tous les 16 jours.
Les violences subies par les femmes sont un facteur déterminant de leur
décès comme de leur acte homicide :
une femme victime sur deux subissait déjà des violences contre seulement
un homme sur cinq ;
une femme auteur sur deux subissait des violences contre seulement un
homme sur quinze.
Sur 1789 morts violentes pour lesquelles l’auteur a été identifié, 228 ont
eu lieu dans le cadre d’un couple, soit un cas sur huit, dont 17 cas
d’euthanasie.
Un décès sur dix résulte de coups portés sans intention de donner la mort.
La violence conjugale préexistait dans deux sur trois de ces cas.
La séparation est clairement une période à risque puisqu’elle intervient
dans 31 % des affaires.
Les actes homicides commis par des « ex » sont un phénomène essentiellement
masculin, souvent rural, et toujours avec la volonté de donner la mort.
Enquête publiée par le ministère délégué à la cohésion sociale et à la
parité à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la
violence à l’égard des femmes au sein de ce dossier de presse à
télécharger en cliquant ici (au format pdf, 320 Ko).
Les chiffres département par département, région par région, et leur
analyse.
Un décès de femme est imputable aux violences conjugales tous les trois
jours
Délégation aux victimes du ministère de lintérieur, 2007
Menée par la Délégation aux victimes du ministère de lintérieur, lEtude
nationale des décès au sein du couple fait état dune femme tuée tous les
3 jours. Parmi les 168 personnes décédées en France en 2006 dans ce cadre,
les femmes sont majoritaires puisquelles représentent 82% des cas.
A télécharger ici (pdf, 2.331 Ko) :
Cliquer pour accéder à bilan2006_deces.pdf
Enquête Seine Saint-Denis 2007
Conseil Général de Seine-Saint-Denis
En Seine-Saint-Denis, une étude menée sur les 18-21 ans montre que les
jeunes femmes sont particulièrement victimes de violences, que l’espace
public est sexiste et inégalitaire, que les jeunes filles ne peuvent pas
s’y déplacer librement et que le cadre familial est particulièrement « dur »
pour les filles. Les résultats de l’enquête sur « les comportements
sexistes et les violences envers les filles », réalisée en 2006 par le
conseil général de Seine-Saint-Denis, sont alarmants. Cette étude
quantitative, la première sur ce sujet en France, a été réalisée auprès de
1 600 jeunes femmes du département âgées de 18 à 21 ans. Spécialiste des
violences faites aux femmes, Maryse Jaspard, responsable scientifique de
cette enquête, se dit « étonnée par l’ampleur du phénomène ». Pourtant,
cette socio-démographe connaît bien le sujet. Chercheuse à l’Institut
national d’études démographiques (Ined), elle a dirigé l’enquête nationale
sur les violences envers les femmes en France (Enveff) de 2000. Selon
l’étude du conseil général de Seine-Saint-Denis, 23 % des enquêtées
affirment avoir subi des violences physiques (bousculades, empoignades,
gifles, coups, menaces avec arme) au moins une fois dans leur vie (à
l’exception de la dernière année), 30 % au cours des douze derniers mois.
Sur cette même période, seize filles ont déclaré avoir été l’objet d’une
tentative de meurtre. Concernant les agressions sexuelles (mains
baladeuses, avances, chantage sexuel, strip-tease imposé), les chiffres
sont respectivement de 14 % et 5 %. Seize filles se disant également
victimes de tentatives de viol, dix d’un viol. Théâtre de ces violences :
le cadre familial pour les violences physiques. « On ne s’attendait pas à
trouver avec une telle ampleur des taux de brutalité physique exercée par
des membres de la famille sur des jeunes femmes majeures », commente Maryse
Jaspard. Les pères sont responsables des violences les plus graves, suivis
des beaux-pères, des mères puis des frères. Le harcèlement sexuel a plutôt
pour cadre les « espaces publics ». Selon Maryse Jaspard, « l’approche
statistique confirme ainsi ce que dénoncent avec véhémence les mouvements
sociaux de femmes : les deux tiers des jeunes filles enquêtées ont déclaré
avoir subi du harcèlement sexuel autre que verbal alors qu’elles
circulaient dans un lieu public ». Les violences sexuelles (attouchements,
tentatives de viol et viols) se déroulent plutôt dans le cadre familial et
sont principalement perpétrées par des proches. L’université apparaît
comme un « lieu protecteur ». Les taux de violences physiques et sexuelles y
sont divisés par deux par rapport à ceux des autres cadres de vie. Ces
chiffres peuvent-ils s’expliquer par l’origine sociale ou géographique de
ces familles ? A la question, Maryse Jaspard répond par la négative : « Il
n’y a pas de liens significatifs entre les niveaux de violences subis et
l’appartenance sociale. »A contrario, il semble qu’il y en ait un avec le
pays de naissance des filles et de leurs parents : « Les enquêtées de
nationalité étrangère [14 % de l’échantillon] ainsi que celles originaires
des DOM [4 %] ont été davantage victimes de violences physiques et
sexuelles au cours de leur vie que celles qui sont nées et ont grandi en
métropole. »Ces mauvais résultats pourraient s’expliquer en partie par une
« libération de la parole », et par un abaissement du « seuil de tolérance
des comportements sexistes ». Pour Maryse Jaspard, le développement de
« l’estime de soi » chez les filles pourrait susciter chez les hommes une
volonté de contrôle accru sur les femmes, voire des violences.
Lire + :
http://www.seine-saint-denis.fr/Enquete-sur-les-comportements.html
Enquête Victimation 2007
Observatoire National de la Délinquance
Les violences physiques ou sexuelles ont concerné près de deux millions de
personnes de 18 à 60 ans en France, soit 5,6 % de la population, au cours
des années 2005 et 2006. Cette estimation est le fruit d’une enquête de
l’Insee, menée auprès d’un échantillon de plus de 11.200 personnes au
premier trimestre 2007, pour le compte de l’Observatoire nationale de la
délinquance (OND).Pour la première fois depuis sa création en 2003, l’OND,
présidé par le criminologue Alain Bauer, dispose de données récoltées
directement auprès des victimes qui, mêlées aux statistiques policières,
composent le rapport annuel 2007 sur la criminalité en France. 930.000
victimes de violences physiques ont été agressées par une personne qui ne
vit pas avec elles, tandis que 820.000 l’ont été à l’intérieur de leur
famille. « Peu ou mal connue jusqu’à aujourd’hui, (cette) violence à
l’intérieur des ménages révèle un phénomène d’une fréquence comparable à
celle des autres violences physiques », souligne l’OND dans une interview
donnée au quotidien Le Monde (12 novembre 2007). Dans cette catégorie, les
femmes sont majoritaires. De façon générale, elles sont de plus en plus
concernées par la violence, toutes formes confondues : 1,1 million en ont
été victimes en 2005-2006, contre 900 000 hommes. La courbe s’est même
inversée par rapport aux années précédentes : « On observe à présent une
proportion de femmes victimes de 6,1 %, significativement plus élevée que
celle des hommes (5,1 %). » Dans les crimes et délits enregistrés par la
police et la gendarmerie en 2006, les atteintes volontaires à l’intégrité
physique, continuent d’augmenter. Les vols avec violence ont progressé de
5,6 %, tandis que les coups et violences volontaires d’origine non
crapuleuse ont augmenté de 9,8 % par rapport à 2005. Les viols et
agressions sexuelles sur mineurs, en revanche, ont diminué de 4,3 % et 9,6
%, ainsi que les atteintes aux biens non violentes (3,8 %), dont le nombre
baisse depuis 2003. Le nombre de mineurs mis en cause, 201.000, a augmenté
de 4,1 %. En un an, leur part dans les atteintes volontaires à l’intégrité
physique (hors vols violents) a progressé de 18,5 % (contre 6,6 % pour les
majeurs).
Enquête de victimation 2007 (OND), PDF, 488 Ko.
Bulletin de lobservatoire national de la délinquance 2008
Les violences conjugales restent de moins en moins dans lintimité du
couple. En 2007, 47.573 faits de violences volontaires sur des femmes
majeures par leurs conjoints (ou ex conjoints) ont été déclarés à la
police ou à la gendarmerie , selon le Bulletin de lobservatoire national
de la délinquance, publié mardi 8 juillet, contre 36.231 en 2004. Cette
hausse de 31,1 % s’inscrit dans le mouvement d’augmentation des actes de
violences depuis dix ans, selon Le Monde du 8 septembre 2008. Depuis 2004,
les violences volontaires contre les personnes ont augmenté de 28 %. Les
violences conjugales représentent plus du quart de l’ensemble des
violences enregistrées. L’augmentation des plaintes traduit une moindre
inhibition des femmes à se reconnaître victime et une meilleure
sensibilisation de la police et de la justice aux violences conjugales.
Depuis avril 2006, cette notion s’est élargie aux ex-conjoints, ce qui
explique en partie la hausse brutale de 2007 (+16 % par rapport à 2006).
Le ministère de la justice indique que « les parquets ont donné des
instructions aux services enquêteurs afin que soit établie de manière
systématique une procédure », même en cas d’absence ou de retrait de
plainte. Si les femmes hésitent moins à porter plainte contre leurs maris,
ce chiffre ne mesure qu’une partie des violences conjugales. Selon l’OND,
environ 21 % des femmes victimes d’au moins un acte de violence par son
conjoint ou ex-conjoint ont porté plainte. L’OND a également réalisé, avec
l’INSEE, une enquête de victimation sur plus de 10.000 personnes de 18 à
60 ans. L’OND estime à 410.000 le nombre de femmes victimes de violences
d’un conjoint ou ex-conjoint en 2005 ou en 2006. Les femmes portent
plainte dans moins de 9 % des cas quand il s’agit de leur conjoint et dans
plus de 50 % des cas s’il s’agit de leur ancien compagnon. L’essentiel de
ces actes entraînent des incapacités de temps de travail (ITT) de moins de
huit jours. Le nombre de faits les plus graves (provocant une ITT
supérieure à huit jours) a baissé depuis 2004, passant de 3.360 à 3.103.
En 2006, 137 femmes ont été tuées par leur compagnon. Une femme meurt tous
les trois jours du fait de violences conjugales. Un numéro spécial, le
3919, a été créé le 1er juin 2006 pour les victimes de violences
conjugales. Le taux de ces violences varie d’un département à l’autre. Il
y a 6,1 faits constatés pour 10.000 femmes majeures dans la Creuse et 50,1
pour 10.000 en Seine-Saint-Denis. La moyenne nationale est de 18,7 pour
10.000. On frappe moins sa femme (ou on porte moins plainte) en Auvergne
que dans la région parisienne. L’augmentation des violences conjugales en
Seine-Saint-Denis (+87,8 % depuis 2004) s’explique en partie par les
différentes campagnes qui ont lieu depuis 2004 pour lutter contre les
violences conjugales, ce qui aboutit à davantage de plaintes, mieux prises
en charge par la police et la justice. Et les hommes ? Les statistiques
exploitées par l’OND ne permettent pas de distinguer la part des hommes
victimes de violences conjugales. Les chiffres de la gendarmerie sont les
seuls exploitables. Ils montrent une croissance des faits constatés, de
1.631 en 2004 à 2.317, ce qui représente une hausse de 42 %. L’enquête de
victimation montrait que 127.000 hommes déclaraient avoir subi des
violences au sein de leurs couple, en 2005 ou 2006. En 2006, 37 hommes ont
été tués par leur compagne. Les trois quarts battaient leur femme.
Décès au sein du couple, étude nationale 2007
La Délégation aux victimes du ministère de lIntérieur a rendu publique
létude nationale sur les décès au sein du couple pour lannée 2007. Selon
les résultats de létude, en France, au cours de lannée 2007, 192
personnes sont décédées, victimes de leur partenaire ou ex-partenaire de
vie. Il ressort de cette étude quune femme décède tous les 2,5 jours,
victime de son compagnon ou ex-compagnon, et quun homme décède tous les
14 jours, victime de sa compagne ou ex-compagne. Cette violence sexerçant
dans le cadre familial, un jeune enfant a également été victime des
violences mortelles exercées par lhomme sur sa compagne. En incluant les
suicides des auteurs et les homicides de tiers, ces violences mortelles
ont occasionné au total le décès de 266 personnes en 2007. Selon le résumé
de la Délégation aux victimes, « les morts violentes au sein du couple sont
en augmentation de 14% par rapport à 2006, en particulier en zone de
compétence gendarmerie. Les causes principales qui semblent se dessiner
sont linactivité grandissante dans les couples et les difficultés de plus
en plus prégnantes de la vieillesse ». Cette étude met en exergue que « la
majorité des homicides a eu lieu dans des couples dont la situation
matrimoniale était établie (mariage, concubinage) et que, cependant, la
séparation apparaît comme la cause la plus souvent présente dans le
passage à lacte des auteurs dhomicides au sein du couple ». Létude
souligne également « que ces faits ont été perpétrés le plus fréquemment
dans des couples où lun, voire les deux partenaires, ne travaillaient pas
ou plus et que les couples de plus de 70 ans sont touchés par des
difficultés de vie qui mènent à des actes parfois proches de
leuthanasie ». Enfin, « la répartition géographique de ces faits est très
hétérogène mais aucune région nest épargnée. Il convient de souligner que
la petite et grande couronne parisienne ainsi que le Nord et le pourtour
méditerranéen sont les territoires les plus durement touchés ».
Les derniers chiffres de lobservatoire national de la délinquance
18 novembre 2008
A quelques jours de la Journée mondiale, L’Observatoire national de la
délinquance (OND), département de l’Institut national des hautes études de
sécurité (INHES), a rendu public le 18 novembre son 4e rapport annuel. A
loccasion de cette publication, lOND rappelle son partenariat avec
lInstitut national de la statistique et des études économiques (INSEE) et
souligne « que la disponibilité rapide des statistiques sur la délinquance
enregistrée par rapport à celles des enquêtes de victimation ne leur donne
pas de prééminence sur ces dernières. » Dans ce nouveau rapport, les
évolutions des faits constatés en 2007 qui ont été publiées en janvier
2008, sont comparées, pour les infractions qui le permettent, à celles
mesurées lors de lenquête de victimation que lINSEE a mené de janvier à
mars 2008. LOND y analyse les résultats des deux premières enquêtes du
dispositif denquêtes annuelles de victimation INSEE-INHES/OND, dans un
article intitulé « Victimations subies en 2006 et 2007 ». Et de préciser que
« OND a un souci constant de transparence et de pédagogie. Il fait
toujours état des limites des chiffres dont il dispose. Cest pourquoi les
questions de méthode occupent une place importante dans ses publications ».
Plusieurs journaux ont commenté ces chiffres croisés. Libération, daté du
18 novembre, titre sur la « violence à domicile pour une majorité de
femmes » et souligne que « lauteur dau moins un acte de violence est le
conjoint ou lex-conjoint pour 42,3 % des femmes victimes et un membre de
la famille pour 21,4 % dentre elles ». Pour lHumanité, daté du 19
novembre, les femmes sont les « premières victimes de la violence ». Le
quotidien indique que lenquête de victimation « permet de donner la parole
aux victimes qui ne déposent pas forcément plainte auprès de la police ou
de la gendarmerie ». LHumanité estime également que « la précarité » est « un
facteur aggravant. »
Synthèse du rapport annuel de lOND ]
Source SOS femme accueil .
*********************************************************************************************
Et…Cela a CHANGE , depuis ?
Oui ! 30,3 % d’AUGMENTATION des violences conjugales en 2008…
Et…Pas que de la part d’ hommes de « pouvoir », hélas !
Les petits « castrés » sociaux, affectifs et sexuels…Sont pires: ils ont une revanche à prendre…Sur le dos des femmes ! Blog.fr recèle qq spécimens peu ragoûtants …Mais pourtant , appréciés… surtout de femmes: ce sont de « vrais » mâles !
On a la société que l’on mérite: « ELLES » le valent bien !

En effet.
Mais en effet aussi, de ta part encore un gros travail documentaire que je me permettrai de connecter un peu a la prochaine occasion.
(D’ailleurs, la traduction allemande de ta liste des meurtres d’honneur que j’avais fait a tous les jours un ou deux visiteurs.)
Salut!
J’aimeJ’aime
Je t’embrasse p’tit frère: à +
J’aimeJ’aime