Extraits de la conférence du D. Foad SABERAN :
» Nous célébrons aujourd’hui Qorrat’ol-Aïn, une femme de grande stature qui a tenté, par sa parole, ses écrits et ses actes, et avec quelle force, de briser les chaînes de la ségrégation qui, depuis des siècles, asservissent les femmes de cette partie du monde qu’on appelle, par euphémisme, l’Orient…
Une autre caractéristique de cette culture commune de lIran, c’est encore la haine, il ny a pas dautre mot, de la femme, plus précisément de la féminité dans toutes ses manifestations, à lexception peut-être de la maternité. Vous le savez, si cette société est dominée par des hommes apparemment onctueux, mais fondamentalement violents, elle est psychologiquement régentée par une culture de femme aigrie, de veuve éplorée et gémissante. S’appuyant sur ce qu’ils prétendent être la religion, ces complices dans la maltraitance de la vie et de la jeunesse n’ont qu’une seule obsession : celle du sexe, et singulièrement du sexe féminin quil leur faut museler et mutiler à tout prix. La lecture de leurs traités de théologie pratique vous laisse rêveur, tant il y est question de sexualité sous toutes ses formes, surtout les plus bestiales. La terreur archaïque et ancestrale du mystérieux sexe féminin leur inspire toute une législation, un mode de pensée et de vie qui s’est donné comme but l’anéantissement de la féminité, du mode de pensée féminin, de l’émergence sociale de la femme. Leur méfiance envers la femme est telle quils nont de cesse de la protéger de la convoitise des hommes et delle-même comme une mineure demeurée, quil leur faut enfermer sous le voile et entre les quatre murs de la maison, car la culture du soupçon a envahi tout le champ social. Parallèlement on dévalorise l’homme, le réduisant à une caricature de mâle en rut et de brute, quil faut dompter. Le matriarcat ravageur en famille et le patriarcat despotique et destructeur dans la vie sociale, se partagent en quelque sorte ce travail de meurtrissure. A mon sens, l’épopée tragique de Qorrat’ol-Aïn, femme et porte-drapeau dune pensée novatrice, doit être lue aussi à travers cette grille de compréhension…
Elle est mariée, à 14 ans, peut-être contre son gré, à son cousin germain du côté paternel, dont elle aura deux fils, peut-être trois, et une fille morte jeune de chagrin, dit-on, après lexécution de sa mère. La rencontre avec le mari est un échec affectif et intellectuel grave qui la poursuivra le restant de ses jours…
En 1847, sous la pression conjuguée du clergé et des autorités ottomanes, elle quitte finalement lIrak et entre en Perse, en route vers lEst, créant des mouvements de foule inconnus en faveur dune femme. Tantôt en palanquin, tantôt à cheval, elle est à la tête dun groupe de bábis iraniens et arabes qui ont fait acte dallégeance à sa personne, à son savoir, à son charisme et à son action publique, en dehors des règles tribales et féodales. Elle monte en chaire, défend sa foi, affronte les théologiens, brave les autorités. Parfois elle est accueillie avec respect par des théologiens admiratifs, dautres fois laccueil est haineux. Elle nen a cure. Elle va de villes en ville saffirmer comme annonciatrice des temps prophétiques nouveaux et, par sa présence et son éloquence de femme érudite elle marque ses auditoires et provoque des révolutions dans les mentalités…
Par respect pour son père et ses propres frères, Tahéreh rentre à Qazvin, mais elle va habiter chez son père au lieu daller chez son mari, à qui, ô scandale, elle annonce quelle le répudie ! …
Tahéreh est finalement arrêtée et transférée à la capitale, Téhéran. Elle y vivra 3 ans confinée dans une petite chambre de la maison du chef de la Police, le Kalantar…
A la mi-août Tahéreh est exécutée au petit matin, étranglée. »
A découvrir l’intégralité sur : Association Bahà’ie de Femmes » .

Une histoire triste, plutot a cause de sa realite. Une culture qu’on ne connais pas beaucoup, qu’on doit bien explorer et change.
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Un dicton affirme : » Derrière CHAQUE homme célèbre, il y a une femme, derrière une femme célèbre, il n’y a personne! »
Il y a des femmes qui se battent, parfois , jusqu’à la mort, pour faire changer le sort réservé aux femmes: mais elles sont SEULES, et ne rencontrent pas l’appui de leurs semblables ( curieusement, d’ailleurs, elles reçoivent l’appui de quelques hommes encore capable » d’ humanité « !)
La majorité des femmes s’en foutent , royalement; ce N’EST PAS LEUR PROBLEME: TOUT VA BIEN ! Les assassinats de femmes par leur conjoint ? Elles les « enjambent » et continuent leur
chemins, en attendant la suivante!
L’humanité changera, PAR les FEMMES, ou ne CHANGERA PAS !
Amitiés.
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une histoire triste c’est vrai mais qui est celle de plusieurs femmes dans des coins du monde sous-développé.
les femmes sont capables de changer l’humanité, ça c’est vrai Tingy, mais la plupart des femmes ne sont pas conscientes de ça et dévalorisent avec conviction leurs capacités mentales et physiques et c’est ça le problème.
peut être en Tunisie ce genre de cas sont trés rares mêmes n’existent plus mais il reste toujours plusieurs formes de discrimination et de ségrégation.
merci pour vos efforts madame Tingy
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En fait, beaucoup en sont conscientes, mais refusent de combattre toutes ces inégalités; car pour elles, ce serait combattre le Mâle ( le mal ? ! ).
Les féministes ne sont pas CONTRE les hommes, mais CONTRE leurs manières d’agir envers les femmes, et souvent aussi, envers les homosexuels et les plus faibles…
Tu peux m’appeler Tingy ! ! !
Amitiés.
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