» Parce que ce sont elles qui se retrouvent en première ligne et qui viennent consulter dans l’immense majorité des cas »…
En vrille :
» Les ados le sont devant les yeux de leurs parents lorsqu’ils titubent et balbutient, ivres d’alcool et de drogue, ou bien lorsqu’ils « pètent les plombs » sans raison, se scarifient, s’adonnent aux jeux vidéo ou s’acharnent à se transformer en squelettes ambulants.
En vrac :
Tel est l’état des parents qui assistent à un tel désastre. Ils ont souvent le sentiment d’être incapables d’amortir la chute, eux qui ont tant misé sur l’envol prometteur de leurs enfants, devenus ados. Parce qu’elles les ont portés ou investis, comme leur propre chair, les mères ressentent encore davantage cette impuissance. Surtout lorsqu’elles se sentent très seules pour gérer cette zone de turbulences ou qu’elles traversent elles-mêmes un passage particulièrement difficile.
Le Pr Xavier Pommereau, psychiatre renommé et responsable du pôle aquitain de l’adolescent du CHU de Bordeaux, vient de consacrer un nouveau livre* à ces ados en vrille et leurs mères en vrac. Au travers du témoignage de six femmes, il apporte un éclairage clair et précis, susceptible d’aider toutes celles qui vivent ces moments particulièrement difficiles et de leur éviter le pire. En attendant un prochain (hypothétique ?) ouvrage sur les pères d’ados, trop flous ou dérangeants, selon cet auteur et réduits par la société au statut de « simples géniteurs » et dont la virilité n’est pas de mise.
« Un adolescent sur sept présente et répète aujourd’hui de tels troubles », rappelle le spécialiste. Et une tendance se dessine : les passages à l’acte sur le mode de la coupure commencent de plus en plus tôt, dès l’âge de 11 ans, avec un pic de fréquence entre 14 et 15 ans. Fugues, ivresses, automutilations, addictions aux jeux vidéo et troubles des conduites alimentaires en sont les formes les plus courantes. « Dans ce genre de pratique, écrit-il, rien ne semble pouvoir arrêter la dégringolade, ni la douceur, ni la fermeté éducative. » Tous les parents sont concernés. Et si Xavier Pommereau donne cette fois la parole aux seules mères, c’est parce que ce sont elles qui se retrouvent en première ligne et qui viennent consulter dans l’immense majorité des cas.
* « Ados en vrille, mères en vrac » , éditions Albin Michel, 270 pages, 17 euros
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Que les mamans n’oublient JAMAIS qu’elles sont là pour les « aider à vivre », en faisant de leur mieux; et non pas qu’elles se détruisent, en vivant « mille morts »…A la place de leurs ados…!!!
Et c’est très dur à admettre, quand ils sont majeurs: c’est LEUR vie; ils ont « droit » aux essais/erreurs pour se construire une identité à eux et non pour reproduire un « placage » des parents, ou pour réaliser leurs projets ratés de vie …
De toute façon, pour singer l’humoriste : ils ne nous disent pas « tout »…
Il FAUT être obstinément « présente » et leur faire confiance…Car nos doutes renforceront les leurs !!!