"Femmes en colère …pour se sentir vivantes !

Femmes en colère, Collectif, Éd. In8, 2013 –

… »Autant vous dire tout de suite que ces 4 nouvelles sont excellentes. Écrites par trois hommes (?) et une femme, elles sont dans la mouvance des Femen ou des Pussy Riot. Les femmes dont les vies sont racontées, même affaiblies par la misère, l’alcool, l’abandon et/ou la violence qui leur est faite sont fortes. Elles réagissent, ne se laissent pas abattre et même si on peut parfois penser qu’elles ne le font que pour elles-mêmes, leur combat est beaucoup plus large que leur seule personne. Elles se battent pour être reconnues, parfois, juste pour survivre pour se sentir vivantes. Les hommes sont salauds ou lâches lorsqu’ils ne sont pas les deux en même temps.

J’ai déjà lu les trois écrivains masculins du coffret que je trouve très bons : D. Daeninckx excelle dans les romans courts ou les nouvelles, toujours écrits dans un contexte politique, économique ou historique qu’il rend excellemment bien, comme cette fois-ci la récente crise espagnole. Marc Villard écrit également beaucoup de nouvelles noires mettant en scène des gens « normaux », de ceux qu’on croise tous les jours, comme Cécile et Lulu. Marcus Malte est souvent dans des récits un rien pervers, qui jouent avec nos nerfs, alambiqués et terriblement bien maîtrisés avec ici une scène très crue que je vous laisse découvrir. Je ne connaissais Dominique Sylvain que de nom, je la découvre ici, dans cette nouvelle noire, très bien construite, originale et bien menée ; sans doute la plus féminine des 4, celle qui parle du désir d’enfanter, de porter un bébé.

Chaque nouvelle est indépendante. On peut donc en acheter une seule, ou deux, ou trois (pour 4€ chacune) ou le coffret contenant les 4 pour le prix d’un roman. Plus de renseignements sur le site des Éditions In8 « … (Extrait).

Par Yves

http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2013/12/09/femmes-en-colere/

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« Elles réagissent, ne se laissent pas abattre et même si on peut parfois penser qu’elles ne le font que pour elles-mêmes, leur combat est beaucoup plus large que leur seule personne. Elles se battent pour être reconnues, parfois, juste pour survivre pour se sentir vivantes.
Les hommes sont salauds ou lâches lorsqu’ils ne sont pas les deux en même temps. »

Trop souvent, en effet…

Encouragés par la passivité de beaucoup trop de nanas ?