Faire un bébé sans…mâle ? Yes : clonage ou/et cellules souches !

(Pointez souris pour légende – Photo non contractuell).

Tingy...7 ! (Ancienne pub des 3 Suisses, détournée)

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Propos recueillis par Céline Gautier

« Pour Jean-François Bouvet, biologiste et essayiste, auteur de « Mutants : à quoi ressemblerons-nous demain ? » (Flammarion), c’est « théoriquement possible, grâce à deux techniques différentes, et en faisant abstraction de toute considération éthique ». Pour lui, il est urgent de s’emparer de ces questions « car le progrès technique va plus vite que la réflexion éthique » et que « des dérives sont possibles ». Explications.

Le clonage. « On pourrait prendre l’ovocyte d’une femme, en enlever le noyau et le remplacer par celui d’une autre cellule (de peau, par exemple) provenant d’une autre femme. On obtient alors un embryon (de sexe féminin) par la division cellulaire. Beaucoup de gens l’ignorent mais, en 2013, un essai de clonage humain a été réalisé à des fins thérapeutiques, sans dépasser
bien sûr le stade embryonnaire. La porte est donc ouverte. »

Les cellules souches. « Depuis quelques années, on arrive à manipuler génétiquement des cellules souches banales (de peau, par exemple) pour qu’elles se transforment en cellules souches capables de donner des cellules de tous types, y compris des spermatozoïdes (ou des ovocytes), grâce auxquels ont peut créer des embryons. On pourrait donc se passer d’hommes. ça marche déjà avec les souris. » Du grain à moudre pour les hoministes de tous poils…

http://www.elle.be/fr/55415-on-se-reproduire-males.html

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« On pourrait donc se passer d’hommes. » pour fabriquer des bébés

J’y vois deux bénéfices non négligeables: ne pas redouter le kidnapping inhumain de SA progéniture* par un père biologique pervers/violent, qui veut juste se venger et pourrir la vie de son ex, et zapper le « droit de visite paternel », si…meurtrier ! (Cf. des faits divers récents).

Un enfant peut s’épanouir normalement sans père, en « s’identifiant » aux autres mâles de la famille ou de l’environnement. Comment ont fait et font tous ces enfants aux pères « déserteurs » ? Et des études ont montré que les enfants élevés par des homosexuelles ne sont pas malheureux…au contraire!(Des pères autoritaires et violents en ont détruits plus d’un !)

Le « rôle de père », est un concept sociétal de pure invention: en d’autres temps, aucun mâle ne pouvait s’attribuer la « paternité » de tel ou tel enfant! Et dans des sociétés matriarcales de Chine, par ex. les petits s’épanouissent normalement et ne deviennent pas des êtres…anormaux/asociaux ou autres

Ceci dit, un bon père doublé d’un bon compagnon, est toujours bon à prendre 😉

Moi? j’aurais adoré être élevée par 2…mamans ! à l’instar de Nicolas:

« Aucune étude sociologique n’a permis à ce jour de démontrer de différences notables dans le développement psycho-affectif de l’enfant, qu’il soit élevé dans un couple de parents de même sexe, dans un couple hétérosexuel, ou dans une famille monoparentale.
Olivier Vecho et Benoît Schneider, de l’Université Nancy 2, ont compilé trente ans de publications dans un travail de recherche intitulé Homoparentalité et développement de l’enfant. Résultat, les chercheurs constatent que « Les résultats de ces travaux (…) ne conduisent pas au constat d’une plus grande vulnérabilité des enfants. »

En attendant que des études fiables puissent apporter plus de réponses autour de ce sujet, la meilleure façon de savoir comment, réellement, ces enfants élevés dans des familles homoparentales vivent cette situation, est encore de le leur demander directement. Car ce sont eux, que l’on écoute si peu, qui sont pourtant au cœur du sujet.

Elever un enfant dans une famille homoparentale

Nicolas*, 16 ans, en classe de seconde, nous explique ainsi avec une grande maturité, qu’il ne se sent absolument pas « différent des autres », même s’il reconnait que son histoire est particulière : « Moi j’ai un papa, et ma mère l’a quitté quand j’étais tout petit, pour se mettre avec une femme. Donc ce n’est pas vraiment comme si je n’avais pas de figure paternelle autour de moi. »
L’adolescent, aujourd’hui en classe de seconde, se souvient que dès son plus jeune âge, sa mère a pris le temps de lui expliquer les choses : « Elle m’a toujours expliqué depuis le début. J’avais souvent des questions, mais elle y répondait. ». Parmi ces interrogations, Gwendoline, sa mère, membre de l’ADFH**, se souvient que Nicolas demandait « Si tu aimes les femmes, alors tu ne peux pas m’aimer moi ? », des questions auxquelles cette maman a toujours pris soin de répondre.

Quant à Nicolas, avec les années, il a peu à peu appris à assumer cette situation particulière, même s’il explique qu’il n’a jamais eu à affronter de critiques particulières : « Il y a bien eu des blagues sur les homos à l’école, mais jamais directement envers moi » raconte-t-il avant de poursuivre : « Quand j’étais petit, ma mère expliquait la situation à la maîtresse. Quand j’ai commencé à être en âge d’en parler, je choisissais les personnes à qui je voulais le dire, celles en qui j’avais confiance. »

Percevoir et comprendre le message de ceux qui s’opposent

Le plus dur, pour Nicolas, n’aura pas été d’affronter les moqueries dans la cour d’école. Mais le discours plus violent, plus virulent, de ces adultes réunis en masse pour s’opposer aux droits des homosexuels. « Ce que je trouve dommage c’est que des gens manifestent dans la rue, contre le bonheur d’autres personnes. Ils ne savent pas comment ça se passe vraiment, et je pense que s’ils prenaient le temps de passer une semaine dans une famille homoparentale, ils pourraient changer d’avis sur certaines choses » nous dit-il.

Pour Gwendoline, la maman, cette violence qui n’épargne pas son fils est difficile à supporter. « Il est confronté au quotidien à toutes les critiques qu’il peut y avoir. L’homophobie quotidienne, à laquelle font face les couples de même sexe, frappe aujourd’hui de plein fouet leurs enfants, qui deviennent des victimes de ce débat houleux qu’ils n’ont pas demandé » explique-t-elle avant de constater : « Aujourd’hui, nos détracteurs nous reprochent de vouloir le mariage pour avoir des enfants. Ce qui est faux : nous avons déjà des enfants, et nous voulons le mariage pour pouvoir protéger nos enfants et notre conjoint. Dans les couples de femmes où l’une des deux seulement est reconnue, l’autre n’a aucun droit sur l’enfant, et en cas de décès, ce dernier est placé à la DASS. »

Pour parler de toutes ces questions, et répondre aux « anti », Nicolas a participé à un débat organisé dans sa classe : « Je ne comprenais pas trop la réaction de certains, mais j’ai essayé de leur expliquer qu’un enfant élevé par deux hommes ou deux femmes ou un homme et une femme, ça ne change rien, l’enfant n’est pas plus perturbé, c’est normal. Si les hétéros ont le droit de se marier, pourquoi les homos ne pourraient-ils pas se marier ? C’est une question d’égalité. »

Le schéma familial « idéal »

Nicolas, comme tous les adolescents de 16 ans, ne sait pas vraiment à quoi ressemblera sa vie personnelle d’ici 10 ou 20 ans. Mais ce qu’il sait, c’est qu’il n’y pas « de cadre idéal » pour avoir des enfants. « Oui, j’aimerais bien avoir des enfants. Et je pense qu’un enfant a envie d’avoir plusieurs référents paternels ou maternels, plusieurs personnes autour de lui, pas forcément un père et une mère. Pour moi, dire qu’une famille c’est forcément un père + une mère, c’est dépassé. » explique-t-il.

Et quant à savoir si son cœur le portera vers les femmes, ou les hommes – une question qui taraude bien des sceptiques à l’homoparentalité –, Nicolas ne se met aucune pression : « Moi pour l’instant j’aime les femmes. Après, je sais pas comment ça se passera plus tard. Mais si je tombe amoureux d’un homme, j’aimerais bien aussi pouvoir avoir des enfants avec lui. Pour moi, un enfant doit être entouré de deux personnes qui s’aiment. C’est tout. »
http://www.aufeminin.com/societe/homoparentalite-le-temoignage-de-nicolas-16-ans-eleve-par-deux-mamans-s44729.html

Je le pense aussi : « Pour moi, un enfant doit être entouré de deux personnes qui s’aiment. C’est tout.»

Pourquoi « deux » personnes ? pour aérer le « tête à tête » mère/enfant qui peut s’avérer/devenir « vicié » et mieux équilibrer les relations

Et puis pour DEUX fois plus d’amour…maternel ! 😉

PS- *kidnapping inhumain ? je SAIS de quoi je parle !