« Les produits aphrodisiaques sont presquaussi vieux que le monde. Des plus naturels aux plus chimiques comme le plus célèbre dentre eux, le Viagra. Le médicament fait partout des émules, mais son prix exorbitant peut refroidir les plus enfiévrés.
Pour pallier le problème, les Nigérians semblent avoir trouvé la solution avec des potions aphrodisiaques aux noms aussi exotiques que suggestifs. Un reporter de lAgence France Presse sest promené dans les rues de Lagos, où des vendeurs à la sauvette se faufilent entre les véhicules, dans les embouteilles de la capitale économique nigériane, pour proposer soit du Kokobo, (coup de cravache) ou encore Condo ou (bâton). Chaque flacon étant vendu moins de 2 euros.
«La plupart des mes clients font un travail manuel, ils ont besoin d’avoir un regain d’énergie au lit, après une dure journée de travail», explique à lAFP une vendeuse de ces produits, installée sur un trottoir de Lagos.
Les potions vendues trois fois rien sont donc censées améliorer les performances sexuelles de leurs consommateurs.
«J’ai une sensation d’euphorie chaque fois que j’ai des relations sexuelles après avoir consommé des boissons comme le Koboko (coup de cravache) ou le Kondo (le bâton) et ma partenaire me donne l’impression d’être satisfaite», confie lun deux.
Seulement, les autorités sanitaires commencent à sinquiéter du phénomène. Et alertent la population sur la nocivité de ces produits surnommés «boissons Viagra».
LAFP précise notamment quaucun de ces produits na été ni testé ni approuvé par la NAFDAC, lAgence nigériane pour ladministration et le contrôle des aliments et des médicaments. Dans un pays où, selon la même NAFDAC, 70% des médicaments sont des faux, il est difficile de garantir lefficacité de ces aphrodisiaques. Certains médecins approchés par lAFP ont estimé que ces boissons pourraient provoquer des anémies, des cirrhoses du foie, une hypertrophie de la prostate, ou encore l’augmentation des risques de cancer.
«Si (ces boissons) étaient bonnes, nous les aurions sur les étagères de nos hôpitaux, de nos dispensaires et de nos pharmacies», ajoute Kunle Abifarin, un pharmacien installé dans la capitale économique nigériane et qui craint que les consommateurs mettent ainsi en danger leur vie.
Ce qui na nullement lair dinquiéter Moruf Adeyemi, un mécanicien de 29 ans du quartier populaire d’Obalende, à Lagos, qui rétorque sans sourciller:
«On doit tous mourir de quelque chose. Ma femme est satisfaite de mes performances au lit quand je prends (ces boissons), et ça me rend heureux.»
http://www.slateafrique.com/453745/nigeria-petites-boissons-viagra-inquietent-medecins
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« Seulement, les autorités sanitaires commencent à sinquiéter du phénomène. Et alertent la population sur la nocivité de ces produits surnommés «boissons Viagra»…
En vain, hahaha !