[… – La « porno attitude » est peut-être « le passage obligé », pour certaines femmes qui ont peu d’estime pour elles-mêmes, dit Cécile. D’autant plus qu’ une tendance actuelle valorise la soumission des femmes à des pratiques sexuelles sordides. D’autres ont bien dû se résigner au devoir conjugal ou adopter la simulation, puisque la sexualité du couple est formatée par le Mâle. La sexualité féminine, elle, n’y trouve pas son compte. La féministe Susan Sontag confirme dans » Réflections sur la libération de la femme »:
« nous devons nous-mêmes redéfinir la sexualité (féminine). Car, ni les rapports sexuels en soi, ni les aventures à la chaîne ne nous satisfont ». Les tricheuses n’y peuvent rien : les femmes n’ont pas les mêmes rythmes que les Mâles, et notre chimie sensuelle est infiniment plus nuancée, plus inventive, plus imprévisible, plus globale que la sexualité des Mâles, qui se révèle insatiable, exigeante, mécanique, centrée sur leur engin et d’une répétitivité effarante et ennuyeuse. Souvent, la sexualité homme/femme repose sur un malentendu. Les femmes essaient de fourguer leurs containers de tendresse à tout prix, et les hommes leurs barils de sperme à tout coup. Un vrai dialogue de sourds. Un peu comme avec le Tsunami. Les rescapés ont été inondés de beurre de cacahuète américain (ça a servi à nourrir les vaches), de vêtements européens (ils s’habillent très peu et surtout pas comme ça), et de couvertures chauffantes russes (alors qu’il fait 25 ° et plus). Les besoins réels et pressants des survivants étaient : du ciment, de l’acier, des grues, des sous pour s’acheter du riz, etc
En fait, des pays se sont débarrassés de leurs surplus, sous couvert de compassion.
C’est pareil pour la sexualité homme/ femme. Souvent chacun encombre l’autre de son propre trop plein, sans se préoccuper de ses besoins réels; et sous couvert de relations amoureuses! « … ]
