(Passionnant ! Pour celles/ceux qui l’ont raté)
Par Sophie Caillat – Journaliste:
« Une espèce constituée uniquement de femelles qui se reproduisent entre elles : le cauchemar des mâles est une réalité… chez les fourmis dAmazonie. Cest ce que viennent de découvrir des chercheurs de luniversité dArizona, dans une étude reprise par la BBC sous le titre « Les fourmis évoluent un monde sans sexe ».
Anna Himler, la biologiste qui a découvert le phénomène, explique avoir mené une batterie de tests génétiques et morphologiques pour vérifier limprobable : la reproduction sans sexualité, entièrement par clonage des reines :
« Chez les insectes sociaux, les modes de reproduction sont divers. Mais cette espèce a évolué de manière inhabituelle. »
La chercheuse affirme à la BBC quil y a des avantages à se passer de mâles :
« Cela évite le coût énergétique de la production des mâles et double le nombre de fourmis femelles produites à chaque génération. »
Lespèce concernée, « Mycocepurus smithii », se nourrit de champignons, eux-mêmes entretenus par les cadavres dinsectes et les débris végétaux que les fourmis entassent sur la meule. Mais cette espèce a la particularité dexploiter un plus grand nombre de cultures que les autres fourmis champignonnistes, a remarqué Anna Himler. Cest ce qui avait dabord intrigué les chercheurs.
Léquipe va désormais poursuivre ses recherches pour tenter de comprendre comment et quand ces fourmis en sont arrivées à adopter un tel mode de reproduction.
Les femelles peuvent se passer des mâles… mais linverse ?
Le clonage chez les fourmis était en fait déjà connu des scientifiques. Denis Fournier, biologiste de lévolution à lUniversité libre de Bruxelles, précise :
« Ce qui est nouveau, cest la découverte dun nouveau mode de reproduction, une espèce où les mâles ont disparu. Fascinant : ces résultats montrent que les femelles peuvent se passer des mâles. Il nest pas sûr que les mâles puissent faire la même chose ! »
Avec une équipe de lInra, du CNRS, de lIRD et de luniversité de Lausanne, en 2005, il avait signé une étude « Reproduction clonale des mâles et des reines » (et dont un résumé est publié sur le site de lInra sous le titre Guerre des sexes chez une fourmi »), où il avait mis en lumière un système de « reproduction particulier et extraordinaire » chez la petite fourmi de feu appelée Wasmannia auropunctata :
« Les reines produisent des reines par clonalité et les mâles engendrent dautres mâles aussi par clonalité, en utilisant les reines comme mère-porteuses. Seules les ouvrières sont issues dune reproduction sexuée entre un mâle et une reine et bénéficient ainsi de la diversité génétique liée aux aspects aléatoires de ce mode de reproduction ».
« Des avantages à abandonner le sexe et ses contraintes »
Fasciné par la découverte en Amazonie, il souligne que « létude a porté sur un grand nombre de nids, répartis dans différentes régions dAmérique du Sud. Ce nest donc pas un cas isolé ».
Denis Fournier détaille la reproduction des fourmis :
« Généralement chez les fourmis, les femelles sont produites par reproduction sexuée, alors que les mâles sont issus doeufs non fécondés, produits par la reine.
Sur le plan génétique, ils ont une maman mais pas de papa… sauf exception comme pour les petites fourmis de feu. »
« Cette fourmi a trouvé des avantages à abandonner le sexe »
Mais dans le cas de cette fourmi champignonniste, cest différent :
« Les reines et les ouvrières sont issues dune reproduction clonale. Or, si la reproduction sexuée confère une plus grande adaptabilité face aux parasites et aux pathogènes, la reproduction clonale rend plus sensible les individus aux fluctuations de lenvironnement.
Pourtant, ces fourmis évoluent dans une promiscuité totale, dans un milieu chaud et humide, rempli de champignons, leur nid. Bref dans un bouillon de culture. Cette fourmi a donc dû trouver des avantages à abandonner le sexe et ses contraintes. »
Les scientifiques ont déjà observé une espèce qui se passait totalement des mâles pour se reproduire, il sagissait de « Demoiselles des Açores », des cousines des libellules.
« Sauf que dans le cas de ces demoiselles, les mâles semblaient absents au moment de lintroduction de lespèce sur larchipel. Pour exister, les demoiselles nont pas eu dautres choix que de se passer des mâles », remarque Denis Fournier.
► Mis à jour le 15/04/2009 à 18h30 : Julien Foucaud, co-auteur de létude Inra-CNRS-IRD-université de Lausanne, qui a fait sa thèse sur le sujet, répond aux internautes de Rue89 dans les commentaires. »
http://rue89.nouvelobs.com/2009/04/15/des-fourmis-femelles-qui-se-clonent-pour-se-passer-de-males
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« Ce qui est nouveau, cest la découverte dun nouveau mode de reproduction, une espèce où les mâles ont disparu. Fascinant : ces résultats montrent que les femelles peuvent se passer des mâles. Il nest pas sûr que les mâles puissent faire la même chose ! »
En effet !
« Les scientifiques ont déjà observé une espèce qui se passait totalement des mâles pour se reproduire, il sagissait de « Demoiselles des Açores », des cousines des libellules. « Sauf que dans le cas de ces demoiselles, les mâles semblaient absents au moment de lintroduction de lespèce sur larchipel. Pour exister, les demoiselles nont pas eu dautres choix que de se passer des mâles », remarque Denis Fournier.
La nature, concernant les animaux, saurait donc mieux faire, que pour les humains 😉
Plus de mâles = plus de religions misogynes, c-à-d pas de soumission féminine exigée, pas de lapidation ni de crimes d’horreur, pas de chasse aux homosexuelles, pas de patrons lubriques/fellation/pénétrations diverses à redouter, des prisons qui se vident aux trois-quarts, pas de petit Maître à la maison, une sexualité plus adaptée à la sexualité réelle des femmes, des femmes sans pères ni maris et déversant leur tendresse et leur attention sur leurs petits, etc…
Quant à la reproduction, que certains mâles ont tendance -pour leur jouissance personnelle!- à toujours confondre avec la… sexualité(!)
Des chercheurs ont pensé à féconder un ovule avec un… autre ovule(!)
En les mélangeant dans une éprouvette, APRES avoir ENLEVE la membrane qui les entoure -le spermatozoïde, quant à lui, perce cette membrane pour pénétrer, seul, dans l’ovule(voir l’autre article, sur la souris)