Par Sylvia Zappi
… » La plupart sont mères de plusieurs enfants, les élevant souvent seules. « On vit dans la peur tout le temps, accrochées à nos téléphones pour savoir où ils sont, pourquoi ils ne sont pas encore rentrés », explique Yamina Benchenni, la « leadeuse »…
Elle sait de quoi elle parle : comme toutes les femmes autour de la table, elle a perdu un être cher. Elle, c’est son frère, abattu par un militant du FN dans les années 1980. Farida aussi. Malika, c’est son fils voici deux ans : « J’ai presque de la chance dans mon malheur : moi, j’ai pu en profiter pendant 20 ans et demi », souffle-t-elle. Ajoutant : « Quand ça m’est arrivé, je ne pouvais plus réfléchir. Maintenant, je suis là pour tous ces jeunes. Ils sont notre avenir. »
…Pour parler de ces habitants qui se sentent délaissés, le texte dit « ils », mais c’est « elles » qui se démènent. Des femmes venues de Bassens, La Simiane, La Savine, Les Oliviers, Les Flamants, Malpassé… Pas un homme autour de la table. « Leur absence ne pèse pas », assure Haouaria Hadochikh, responsable de la Plate-forme de service public du 13e arrondissement. « Vous savez, se penche Yamina, chez nous, on dit : ‘Même le fer, il fond’. » « Nous, on peut pas. Alors on ne lâchera pas. » François Lamy l’a compris. Dimanche 30 juin, elles étaient quelques-unes à avoir été invitées à la Conférence citoyenne organisées par son ministère »…(Extraits).
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[« elles » qui se démènent. Des femmes venues de Bassens, La Simiane, La Savine, Les Oliviers, Les Flamants, Malpassé… Pas un homme autour de la table. « Leur absence ne pèse pas », assure Haouaria Hadochikh, responsable de la Plate-forme de service public du 13e arrondissement.]
Où sont les mecs ? !
Dans quel état serait la planète…sans ces femmes, qui tiennent des familles monoparentales à bout de bras ?
Finalement, « L’absence des mecs ne pèse pas » ?