« Les violences contre les femmes dans les pays en développement »
Arlette Gautier
« Beaucoup de cultures ont des systèmes de valeurs et des institutions qui légitiment et donc perpétuent la violence contre les femmes. Des actes qui seraient condamnés sils étaient commis envers un voisin ou une connaissance sont admis quand ils sont dirigés contre une femme, notamment dans la famille. »
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« Les violences contre les femmes, qui déchirent bien des vies, ont été longtemps absentes tant du débat public que des sciences sociales. Elles ont été dénoncées par la seconde vague du mouvement féministe dans les années 1970 comme liées, non à la méchanceté de quelques hommes, mais au statut subordonné des femmes. Dans les années 1990, le nombre croissant des chercheuses comme le lobbying et le networking féministes ont permis la prise en compte des violences faites aux femmes aussi bien au niveau national quinternational. Des lois ont donc été adoptées contre certaines formes de violence, des résolutions internationales ont été ratifiées par les gouvernements. Ainsi, les conventions issues des conférences sur les droits humains à Vienne en 1993, sur la population et le développement au Caire en 1994 et sur les femmes à Pékin en 1995 ont réaffirmé leur détermination à « prévenir et éliminer toutes les formes de violence contre les femmes et les filles » (article 29), définies ainsi par les articles 113 à 115 : « La violence physique, sexuelle et psychologique
1.dans le cadre de la famille : les coups, labus sexuel des filles, la violence liée à la dot, le viol marital, les mutilations génitales féminines et les autres pratiques traditionnelles néfastes pour les femmes.
2.à lintérieur de la communauté : le viol, labus sexuel, le harcèlement sexuel et lintimidation au travail et dans les institutions éducatives et ailleurs ; le trafic des femmes et des filles et la prostitution forcée.
3.perpétrée ou acceptée par lEtat.
4.la violation des droits humains des femmes dans les situations de conflit armé, en particulier le meurtre, le viol systématique, lesclavage sexuel et la grossesse forcée.
5.la stérilisation forcée et lavortement forcé, lutilisation forcée de la contraception, linfanticide féminin et la sélection prénatale du sexe. »
Cette violence est « fondée sur le genre » parce quelle provient en partie du statut subordonné des femmes dans la société. Beaucoup de cultures ont des systèmes de valeurs et des institutions qui légitiment et donc perpétuent la violence contre les femmes. Des actes qui seraient condamnés sils étaient commis envers un voisin ou une connaissance sont admis quand ils sont dirigés contre une femme, notamment dans la famille. » (Extraits)
Arlette Gautier, « Les violences contre les femmes dans les pays en développement « , REVUE Asylon(s), N°1, octobre 2006, Les persécutions spécifiques aux femmes. , url de référence:
Pour lire tout larticle http://www.reseau-terra.eu/article536.html
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« Beaucoup de cultures ont des systèmes de valeurs et des institutions qui légitiment et donc perpétuent la violence contre les femmes. Des actes qui seraient condamnés sils étaient commis envers un voisin ou une connaissance sont admis quand ils sont dirigés contre une femme, notamment dans la famille. »
Des actes méprisables et condamnables, sont jugés avec indulgence et connivence
Sils sont commis par nos proches : parents, amis
On a la société que lon mérite et
Que la violence prospère, donc !