(Photo perso non contractuelle).
Menstrues ? Même pas honte ! Fière de fabriquer et de donner la vie (si JE veux et quand JE veux !)
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Auteure : Céline Audouart
« légendes et des mythes ont été imaginés par les hommes.
Les menstruations ont longtemps été lobjet dinquiétudes et ce dautant plus que la médecine a longuement ignoré leurs origines. En effet, ce nest quau milieu du xixe que la science découvre le phénomène de lovulation. Cest alors que le corps médical commence à trouver des liens et à lui assigner un rôle dans lapparition des règles. Les médecins saccordent, à cette époque,à définir les menstrues comme tel : « un écoulement sanguin qui se produitpériodiquement chaque mois sous linfluence de lovulation ». Cependant une incertitude persistante reste, cest le moment de lovulation. Jusquà la find e xixe siècle on pense que celle-ci a lieu pendant les menstruations. Après,jusquen 1920, on croit que lovulation apparaît soit juste avant les règles ou
soit juste après.
De manière générale les préjugés populaires reposent en partie sur les prescriptions médicales sauf durant cette période dincertitudes où les croyances populaires seront malmenées et déstabilisées par les avancées scientifiques.
Outre le fait de valider les préjugés sociaux, la médecine dans lhistoire approuvede manière générale les injonctions des différentes religions. SelonGeorges Houlnick3, le corps médical se préoccupe essentiellement de donnerdes consignes dhygiène à respecter, ou des recommandations qui vont
dans le même sens que les prescriptions religieuses et populaires. En effet,la femme réglée est considérée comme impure dans toutes les religions.
Elle doit se laver localement, prendre un bain complet pour se purifier et être isolée pour ne pas contaminer son entourage. Les prescriptions médicales rejoignent clairement ce que la majorité des gens pensent: la femme réglée est souillée.
Au-delà du fait de son impureté, les discours médicaux viennent nourrir
les préjugés populaires en ce qui concerne la dangerosité des femmes
indisposées. En effet, ils affirment que leur présence à cette période du
mois influencerait létat de la nourriture en la rendant aigre et impropre àla consommation. Encore aujourdhui, certaines femmes indisposées craignent de faire tourner la mayonnaise ou le lait. Outre les méfaits sur la nourriture, la femme indisposée aurait le pouvoir daltérer létat des animaux et des plantes. Les abeilles auraient ainsi plus de chance de mourir si elles sont regardées ou approchées par une femme réglée. Les plantes quand à elles perdraient leur fécondité et les grains de la vigne touchés par une femme indisposée ne germeraient pas. On observait ce type de croyances déjà à lépoque de Pline lAncien (23-79 après Jésus-Christ), celles-ci ont perduré jusquà des époques assez récentes.
A contrario, jusquà la fin du xixe siècle, dans certaines régions telles quà Anjou et au Morvan, il arrive dutiliser le pouvoir maléfique des femmes menstruées comme sorte dantidote pour protéger les champs des sauterelles et des chenilles, en y faisant traverser une femme indisposée à plusieurs reprises.
Selon le témoignage de Diana Fabianova4, en hiver, en Tchécoslovaquie, la tradition veut que les filles réglées soient promenées en luge sur les champs enneigés pour fertiliser laterre avant larrivée du printemps.
Les exemples de type maléfique ou bénéfique abondent et le discours médical
va toujours appuyer ces croyances. « Lidée se dégage que ce temps du
flux cataménial est une mort symbolique qui doit tenir à lécart de tout ce qui est vivant ou en train dêtre produit : les mets cuisinés, vins, jeunes plantes ».
La plupart des médecins déconseillent fortement les rapports sexuels à cette période. Les deux raisons médicales invoquées sont : lirritabilité de la femme (sa vulnérabilité doit lamener au repos) et dautre part le danger quencourtlhomme (du fait dune augmentation des risques de contamination microbienne). Cette recommandation est renforcée par la croyance que si le couple a eu des rapports sexuels féconds à cette période, il en naîtra un enfant roux ou idiot qui subira la honte.
Cest entre le xixe et le xxe siècle que les vieilles théories héritées de lAntiquité et les théories des humeurs commencent à seffondrer sans être remplacées par dautres, elles laissent place à un moment dincertitudes et de contradictions.
Par ailleurs, il apparaît quavant lentre-deux-guerres, une des fonctions
de la science est de conforter le rôle sexué de chacun, la naturalité des places sociales. La nature parle en la femme, par le cycle menstruel, pour sans cesse lui rappeler avec laide de la science, sa nature et sa place de femme et justifier ainsi les rôles de chacun »…(Extrait).
Source http://www.asblcefa.be
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Seigneurjésusmariejoseph !
La médecine, les religions, les préjugés croyances et traditions…
Liguent leur…bêtise misogyne pour pourrir nos règles
Et le sort des femmes partout sur la planète !
Et si c’était pour détourner le regard du…sperme
Co-responsable, bien réel lui, de tant de tragédies concernent les nanas ? ? ?