Par Fanny Bonjean:
… « La femme dans le monde arabe et dans la société palestinienne nest considérée que comme un corps seulement et ce corps nappartient quà lhomme, à lui seul. Il appartient à son père, son frère puis son mari.
Pour illustrer les mentalités, Norma Marcos raconte une fable très répandue en Palestine : « Le prophète dit à sa femme : vous n’êtes pas la femme la plus fidèle, cest celle du bûcheron. Alors la femme du prophète va voir celle du bûcheron et lui demande comment elle fait pour être la plus fidèle. Cette dernière lui répond : avant l’arrivée de mon mari je lui prépare un repas, à boire, le lit et un bâton. Quand il rentre, s’il a faim je lui donne à manger, sil a soif à boire, s’il a besoin de mon corps je vais au lit avec lui et s’il sent que j’ai fait quelque chose de mal je lui donne le bâton.
Le crime dhonneur nest dailleurs pas rare dans la société palestinienne. Les femmes sont battues voire tuées par des membres de leur famille si ces derniers estiment quelles ont déshonoré le clan.
Cette conception de la femme soumise est tellement ancrée dans les esprits des hommes et des femmes, que Norma Marcos pense quune loi ne suffirait pas à faire changer les choses. Selon elle, cest par tous les pans de la société (éducation, médias, arts…) quil faut essayer de changer les mentalités » …
… » Dans le prolongement de son documentaire de 1994 « L’Espoir voilé » qui dressait le portrait de cinq femmes palestiniennes, Norma Marcos vient de faire paraître le livre « Le désespoir voilé. Femmes et féministes de Palestine » aux éditions Riveneuve »…(Extraits).
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« Cette conception de la femme soumise est tellement ancrée dans les esprits des hommes et des femmes, que Norma Marcos pense quune loi ne suffirait pas à faire changer les choses. Selon elle, cest par tous les pans de la société (éducation, médias, arts…) quil faut essayer de changer les mentalités » …
En… France, aussi ?