Liens entre viols et pornographie…

(A partir de l’analyse des appels reçus par le CFCV )
… »La pornographie est une violence:

Les récits mettent en évidence l’objectif des agresseurs : au-delà de la violence sexuelle, il s’agit d’humilier la victime afin de l’anéantir moralement et de s’assurer de son silence. Dans ce que rapportent les victimes, on peut relever différents éléments montrant comment la pornographie vient fournir une base à la volonté de dégrader l’autre :

Les vêtements, les tenues imposés par l’agresseur à la victime et matérialisant la soumission (cuissardes, jarretelles)

Les prénoms qu’ils leur donnent en référence aux productions pornographiques

La pratique spécifiquement dégradante et typique de la pornographie, ou comment l’agresseur leur fait subir fellation- sodomie- éjaculation faciale

Les menaces d’agressions sexuelles à plusieurs et les viols en réunion (« je vais te faire prendre par plusieurs mecs »- bulle 1) ;

Les actes de barbarie : toujours dans le même sens, des actes douloureux des agresseurs sur leur victime : pénétrations sexuelles par des animaux (bulles 4- 33), introduction d’objets « gros si possible » (bulle 25) ;

Les insultes (« pute », « salope »- et les humiliations (cracher sur la victime)

La possession et l’instrumentalisation du corps de la femme (« je l’aurai en premier »- bulle 27). A l’extrême, on voit que dans certains récits, l’agresseur recourt à l’alcool ou aux drogues pour réduire la victime à un corps sans volonté ni libre arbitre.

Les nombreuses violences associées : frapper ou fouetter la victime lui pincer les seins, la séquestrer, lui tirer les cheveux, arracher ses vêtements, lui donner des coups de poing, la harceler et la mettre sous pression, exhibition d’armes à feu, l’exploiter professionnellement, la jeter d’un pont où elle manque de se noyer , voire prostituer sa propre fille…
La violence sexuelle s’inscrit dans un contexte global de violences, et contrairement aux arguments des agresseurs, ces pratiques ne sont pas une forme déviante de sexualité, mais bien une violence.

Parce que la pornographie véhicule l’idée que les femmes aimeraient être dominées, la pornographie est une violence. Et un tel discours ne laisse aucune place à la reconnaissance du viol. Il vient même légitimer ce crime.

D’autre part, la fabrication de films pornographiques implique de facto que ces actes ont été infligés à une femme et donc qu’il existe une victime. »…

Dossier de l’CFCV(*Collectif féministe contre le viol).

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Définition de la pornographie
 » Les représentations pornographiques sont axées presque exclusivement sur les actes sexuels et les organes génitaux. Il peut s’agir d’images, de films, d’objets, d’enregistrements sonores, de productions ou de textes. Le dictionnaire définit la pornographie comme suit: «Représentation (par écrits, dessins, peintures, photos) de choses obscènes destinées à être communiquées au public» (Le Nouveau Petit Robert, 1996). La pornographie montre et décrit l’acte sexuel en le simplifiant, le vulgarisant et le détaillant à l’extrême. Les représentations pornographiques réduisent souvent les personnes à leur seule sexualité. Aussi importants qu’ils soient dans la vie réelle, les sentiments, le contexte et la relation unissant les partenaires de l’acte sexuel n’y sont absolument pas évoqués. La pornographie se distingue en cela des productions à contenu érotique.

En bref
– Presque exclusivement des actes sexuels et des organes génitaux
– Représentations très simplifiées et irréalistes des actes sexuels
– Absence de sentiments, de relations et de contexte »
Source Pro Juventus

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le Petit Robert parle de… « choses obscènes »
Beurk !!!

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« LES VIOLENCES MASCULINES A L’ENCONTRE DES FEMMES :
LA HONTE DOIT CHANGER DE CAMP ! »

Une é-vi-dence !!!