(fusain).
«Jamais les femmes nont eu un sac aussi grand et des talons aussi hauts.»…
» Malgré les grandes avancées obtenues par les féministes, jamais les femmes n’ont subi autant de pressions au quotidien… On exige d’elles qu’elles mettent au monde leur enfant et qu’elles redeviennent immédiatement séduisantes pour leur compagnon ; on attend d’elles qu’elles allaitent tout en restant disponibles pour tous ; on les encourage à gagner leur indépendance financière en continuant de prendre en charge la sphère familiale. Les exemples sont nombreux de ces petites, et parfois plus grandes, violences qui maintiennent les femmes dans la culpabilité… de ne jamais faire assez bien ou de ne jamais en faire assez. C’est un signal d’alarme qu’émet ici la célèbre pédiatre Edwige Antier, car à force de trop exiger des femmes, le risque d’épuisement les guette – ce qui serait un désastre pour leurs enfants et donc pour l’avenir de notre société. Les femmes doivent être écoutées dans leur souffrance, mais elles doivent aussi apprendre à dire non. Et les hommes doivent être mieux informés des enjeux éducatifs et s’impliquer autrement. Pour la sauvegarde du couple et le mieux-être de la famille !
Biographie de l’auteur : pédiatre, diplômée en psychopathologie de l’enfant, aujourd’hui députée à l’Assemblée nationale, Eduige Antier est l’auteur de nombreux ouvrages à succès publiés aux Éditions Robert Laffont. »
Présentation de l’éditeur.
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[ « En aparté » a lu pour vous:
« Le courage des femmes » d’Edwige Antier, pédiatre, diplômée en psychapathologie de l’enfant et députée. Bien sûr, en tant que femme, on ne peut que savourer le titre, en se disant que cette reconnaissance de nos multiples talents et rôles est bien agréable !
Selon elle, malgré les grandes avancées obtenues par les féministes (maîtrise de la procréation, indépendance financière, etc.), jamais les femmes nont subi autant de pressions au quotidien : mettre au monde des enfants mais rester séduisante pour son mari, allaiter mais rester disponible pour tous, travailler pour être indépendante mais continuer de prendre en charge la sphère familiale Autant d’exploits quotidiens accomplis par les femmes mais à quel prix !
Les exemples sont nombreux de ces petites violences au quotidien qui maintiennent les femmes sous pression et dans la culpabilité. À force de trop exiger des femmes, le risque dépuisement, voire de rupture guette…
Edwige Antier milite ici pour une écoute plus attentive des femmes ; et pour linformation des hommes qui doivent comprendre que limplication des mères comme des pères est la seule garantie dun bon équilibre des enfants et du couple. Il est temps de passer à une coexistence où homme et femme se respectent en tant quindividu, loin de toute volonté de soumission ou dexclusion de lun ou lautre.
Elle écrit : « on ne peut pas dire « Je veux être un bon père », sans être un bon mari ». Elle s’insurge contre le discours selon lequel les femmes doivent faire la place au père. « L’homme est assez grand, qu’il la prenne cette place, qu’il aide sa femme, qu’il s’intéresse à ses enfants. Ce ne sont pas les femmes qui confisquent la place des hommes. Celles que je vois tous les jours dans mon cabinet seraient bien contentes que leur mari sache préparer des pâtes » (dans une interview parue dans le Journal du dimanche du 25 octobre 2009).
Le tableau est assez noir : elle montre que ce sont les femmes qui assurent 90% du soutien scolaire, qui s’occupent à 90% des enfants handicapés (même si les hommes restent, ce ne sont pas eux qui assurent le quotidien, écrit-elle) et des parents âgés. Elle rappelle qu’une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon, sans parler des viols quotidiens, « dans une société où la pornographie inonde la télévision et internet ». Elle raconte les femmes qui se font quitter alors qu’elles sont enceintes ou lorsque l’enfant n’a que quelques années, accusées d’être trop mère pas assez femme.
Ce que j’en ai pensé : disons le tout de suite, ce livre n’est pas très optimiste, voire démoralisant. D’un autre côté, c’est elle qui reçoit en consultation ces femmes et ces mères, ce n’est pas moi…
Certaines de ses positions me semblent un peu tranchées (le plaidoyer pour le co-spleeping parent-enfant envisageable jusqu’aux 3 ans d ‘enfant, sa grade méfiance de la garde alternée, ses conseils aux femmes trompées…). Certaines recettes me semblent un peu désuètes également.
Quelques réflexions justes : elle dénonce par exemple ce qu’elle appelle « l’heure des machos » (à partir de 18h, l’heure des réunions importantes et des conciliabules entre hommes tandis que les femmes partent vite s’occuper des devoirs, des bains, des histoires ou écouter les histoires de leurs ados).
Elle regrette également le manque de reconnaissance des métiers humains (qui demandent un don de soi pour peu de profit matériel). Elle écrit : « dans notre culture, s’occuper d’un jeune enfant, ce n’est pas important, à tel point que le salaire horaire d’une aide familiale est moindre lorsqu’elle s’occupe de l’enfant que lorsqu’elle se consacre au ménage ». Et elle note que « lorsqu’une profession se paupérise, elle se féminise (en évoquant les métiers de la petite enfance, de l’enseignement, de la santé).
L’ouvrage veut avant tout rendre attentif les hommes et déculpabiliser les femmes, sans s’opposer aux hommes. N’empêche qu’ils en prennent largement pour leur grade ! ]
Source en aparté.
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SURTOUT, surtout ne pas culpabiliser les mecs…
MON avis ?
Il n’y a AUCUN danger d’y parvenir !