… » 4) Un crime parfait !
Les violences sexuelles sont le prototype du «crime parfait». Dans l’immense majorité des cas les agresseurs restent impunis (en France seulement 10% des viols, 12 000 sur 120 000, font l’objet d’une plainte, 3% font lobjet d’un jugement et 1% d’une condamnation, 1200 sur 120 000). La loi du silence règne particulièrement à l’intérieur des familles, des institutions, des entreprises ; c’est à la victime de ne pas faire de vagues, de ne pas «détruire la famille, le couple , d’être loyale, compréhensive, gentille , et puis ce n’est pas si grave, il y a bien pire ailleurs !…» La méconnaissance des conséquences psychotraumatiques des violences et des mécanismes neuro-biologioques en jeu fait que les symptômes présentés par les victimes ne sont presque jamais reliés aux violences. Les professionnels du secteur social et de la santé posent encore beaucoup trop rarement aux personnes qu’ils prennent en charge la question sur l’existence de violences subies, particulièrement sexuelles. Le déni des agressions sexuelles chez les victimes est extrêmement fréquent et les allégations mensongères des victimes sont rares, inférieures à 3%, alors que 22% des victimes se rétractent par peur, ou sous la menace.
5) La victime, un coupable idéal !
En effet, le plus souvent c’est la victime qui est considérée comme coupable. Si elle na pas dénoncé les violences sexuelles et/ou lagresseur elle doit sans cesse se justifier dêtre pénible, difficile, tout le temps mal, se plaignant et sisolant, d’être en échec scolaire, professionnel, amoureux, d’avoir des conduites à risques qui font qu’elle est jugée très négativement. Et si elle a dénoncé les violences sexuelles et/ou les agresseurs, elle est soupçonnée ou accusée d’exagérer, de ne pas avoir le sens de l’humour, d’être méchante, égoïste, perverse, de l’avoir bien cherché, de ne pas avoir fait ce qu’il fallait pour l’éviter : « tu aurais dû », « pourquoi as-tu fait ?»
6) Lagresseur, cette victime innocente !
L’auteur des agressions est en général considéré comme innocent, soit parce qu’il serait victime d’une machination que la victime aurait mis en place, soit parce que la victime navait pas compris qu’il s’agissait d’un jeu, d’humour, ou qu’il était tout simplement amoureux, ou encore soit parce que ce ne serait pas de sa faute : «il est comme ça, tu sais bien ! il a des pulsions», «la victime l’a certainement provoqué», «il avait bu, il ne s’est pas rendu compte, il n’a pas compris que la victime n’était pas consentante ». De plus il bénéficie des symptômes psychotraumatiques présentés par la victime à la fois pour se disculper («de toutes façons, elle est folle, elle ment etc.») mais aussi pour agresser en toute sécurité, les victimes étant sidérées, dans un état danesthésie émotionnelle, avec un sentiment dirréalité et des troubles mnésiques.
7) Pour en savoir plus, articles du Dr Muriel Salmona, à télécharger »…(Extrait)
http://memoiretraumatique.org/memoire-traumatique-et-violences/violences-sexuelles.html
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