Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public à l’Université Rennes 1.
[ Au nom de la sécurité et de la protection de lordre public, pensez-vous quil est
utile, voire nécessaire de réglementer ou interdire le port de la burqa ?
Oui, cest une affaire dordre public et rien que cela, laissons tomber la dignité et la liberté religieuse qui ne sont pas en cause. Nous sommes en présence dune façon « extrême » de se vêtir qui choque la population française dune part et qui pose un réel problème de sécurité dautre part. Il y a dabord un problème de moeurs : ces êtres fantômes qui ressemblent à celui que le feuilleton « Belphégor » décrivait autrefois dans le musée du Louvre, font peur et impressionnent la population française.
Comme on nadmet pas quune personne se promène nue dans la rue, notre civilisation ne peut non plus supporter des personnes qui nexistent pas physiquement.
Je me suis trouvée récemment dans un grand magasin de Londres à côté de deux individus (qui me dit que ce sont des femmes, puisque même les mains sont gantées ?) en burqa et men suis éloignée spontanément parce quils me gênaient et mindisposaient terriblement.
Je vois dans cette provocation une atteinte à ce que nous appelons traditionnellement les bonnes moeurs. On ne choque pas délibérément une population.
Je vous renvoie à la jurisprudence abondante en la matière. On peut prescrire des uniformes à des salariés du secteur public ou privé, interdire de venir travailler en short et tongs, ou de rentrer torse nu ou en slip dans un commerce, on doit aussi, bien sûr, pouvoir interdire une tenue qui choque profondément la majorité des gens dun pays.
Il y a ensuite un problème dordre public matériel manifeste dans la mesure où vous ne pouvez absolument pas identifier ces individus.
Le braquage récent dune banque par deux hommes en burqa quun employé a laissé passer dans le sas dune succursale dAthis-Mons résume à lui seul la menace évidente pour la sécurité publique que représente cet accoutrement (Le Monde, 9 février 2010). Lemployé a sans doute voulu éviter de se faire accuser de discrimination religieuse et a eu la sottise de les faire entrer. Mais rien ne me disait aussi, à Londres, que les femmes (ou hommes) qui mentouraient ne cachaient pas une arme ou navaient pas lintention de fourrer de la marchandise volée sous leur voile en se disant (2) quun agent de sécurité noserait pas les fouiller au nom du respect dAllah.
Un député a voulu récemment aussi interdire les capuches sur la tête qui sévissent dans une certaine jeunesse et cela se rapporte également à une question de sécurité évidente. Lorsque vous êtes témoins dune agression ou dun accident on vous demande de donner le signalement de lindividu, mais ici vous décrivez quoi ou qui ? Ni le sexe, ni lâge, ni la corpulence ni la longueur, ni la couleur des cheveux ne peuvent être décrits, ni le front, ni le nez, ni les mains, rien, absolument rien.idée dinterdire uniquement dans les services publics, cest bien gentil mais comment nos femmes en burqa vont-elles savoir manier les critères du service public que les étudiants en droit administratif ont déjà du mal à identifier ? Elles ne vont pas trimbaler le Chapus sous leur voile pour savoir si une banque, une poste, un bus ou une infirmerie sont un service public ou pas. Et on ne peut pas non plus les contraindre à shabiller et se déshabiller toute la journée selon le lieu quelles fréquentent. Il est clair quune interdiction dans tous les lieux publics (au sens de « ouverts au public ») simpose.
Les députés ont peur du Conseil constitutionnel ou de la Cour européenne des droits de lhomme mais ces juges nont jamais eu à trancher une question de ce type et leur appréciation de la conciliation entre lordre et de liberté na, en tout état de cause, pas plus de légitimité que celle des représentants de la nation. Un parlement dune nation souveraine ne peut pas vivre dans la hantise du gouvernement des juges, il doit savoir saffirmer. Sinon il faudra un référendum. ]
Source Marianne.
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LIBERTE! Que de saloperies sont commises CHAQUE seconde en TON nom !!!
PS- Une que l’on adore détourner, à des fins méprisables ? La « liberté d’expression »(!)…Accomodée à toutes les sauces…Même à la plus puante comme celle d’Orelsan par ex ! Qui n’accorde même pas à DES femmes la…LIBERTE de la CONTESTER (la « sauce »!!!)
![1726793-Burqa-Beach-Babes-1[1]](https://tingytanana.com/wp-content/uploads/2010/01/4324105_becbe89116_m.jpg?w=840)