"Enfants prêcheurs: les limites de la justice brésilienne face à ce phénomène grandissant "

Info d’un (Visiteur)

Par Emmanuelle Eyles-Duwat :

« … il est aussi difficile d’empêcher un enfant prêcheur de prêcher qu’un enfant comédien ou chanteur de se produire. »

Dans la ville de Sumaré, non loin de São Paulo, s’entassent 250 000 habitants, pour la plupart dans des baraques en briques inachevées. Le développement industriel de la région attire des migrants de tout le pays. Ces déracinés se retrouvent dans les Églises évangéliques. Nous avons rendez-vous dans la favela, chez Adriane, 13 ans, enfant prêcheur. Des dealers circulent dans des voitures épaves, la musique à fond. Des fillettes en minijupes et talons aguichent des adolescents qui courent après des cerfs-volants. Les maisons sont taguées, certains arbres, brûlés, et les ordures jonchent le sol.

Le contraste avec le salon d’Adriane est saisissant : tout y est propre et pimpant. Elle porte une longue jupe et un châle couvre ses épaules. « Elle nous a remis sur le droit chemin, raconte son père, employé de nuit dans une multinationale. Sa mère et moi buvions et étions violents l’un envers l’autre. Un voisin nous a encouragés à aller à l’Église, et Adriane, dès l’âge de 3 ans, a manifesté son désir de prier, prêcher, aider les malheureux. Je ne suis pas pasteur, elle n’est pas assez connue pour être rémunérée, et c’est très bien ainsi. Elle travaille bien à l’école, elle est gaie et nous a apporté la paix. »

Adriane, le soir venu, se pare pour son prêche de la semaine : « Je ne prépare pas mon discours, j’improvise au dernier moment, face aux fidèles. Je ressens un amour inépuisable envers tous ceux qui souffrent : je veux les soulager avec les mots de Jésus. » Interrogée sur ce qu’elle souhaite faire plus tard, à l’instar d’Alani, elle répond : « J’aimerais bien devenir médecin, comme ça je pourrai aussi aider ceux qui ne croient pas en Jésus. »

Droits divins

Pour les évangéliques, Dieu, qui se révèle de manière immédiate dans la Bible, est en lien direct avec chacun. Pour le courant pentecôtiste charismatique, qui se développe actuellement en Amérique latine et en Afrique, miracles et interventions divines sont le pain quotidien des fidèles lors du culte dominical. Il n’y a pas de règles alimentaires ou vestimentaires strictes.

La liberté, le respect d’autrui, l’amour de son prochain et le respect des dix commandements sont les piliers de vie de l’évangélique »…(Extrait).

http://www.marieclaire.fr/,la-folle-ascension-des-enfants-precheurs,715595.asp#?slide=6

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… « il est aussi difficile d’empêcher un enfant prêcheur de prêcher qu’un enfant comédien ou chanteur de se produire. »

En effet !

On n’arrête pas le « progrès » ? :##

PS- Merci pour l’info, Peter 😉