( Photo : le tuyau en érection)
Yoani Sánchez
Licenciada en Filología. Reside en La Habana y combina su pasión por la informática con su trabajo en el .
» Baisers dune nuit « …
En pull moulant et du gel dans les cheveux, il offre son corps pour seulement vingt pesos convertibles la nuit. Il a ce visage aux pommettes saillantes et aux yeux bridés, si courant chez ceux qui sont originaires de lest du pays. Il remue sans arrêt les bras, dans un mélange de lascivité et dinnocence qui déclenche parfois la pitié, parfois le désir. Il appartient à la catégorie importante des cubains qui gagnent leur vie à la sueur de leur bassin, et vendent leur sexe aux étrangers et aux nationaux. Une industrie de lamour rapide, des caresses brèves, qui sest considérablement développée sur cette île au cours des vingt dernières années.
La Havane prend parfois des airs de bordel, surtout si lon va dans la rue Monte jusquà lintersection avec la rue Cienfuegos. Des femmes jeunes, vêtues de couleurs voyantes mais un peu déteintes, offrent leur « marchandise », en particulier à la tombée de la nuit où lon ne voit pas les bretelles lâches et où les cernes paraissent moins gris. Ce sont celles qui ne peuvent prétendre trouver un gérant ou un touriste pour les emmener dans un hôtel et leur offrir un jour sur deux- un petit déjeuner avec du lait. Elles ne portent pas de parfum de marque et exercent leur activité dans un coin de terrain vague ou dans le calme dune cage descalier. Elles font commerce de leurs gémissements, échangent des spasmes contre de largent.
Ces hommes et ces femmes, commerçants du désir, évitent de se heurter aux uniformes qui surveillent la zone. Tomber entre les mains de lun deux peut signifier une nuit au cachot ou, pour ceux qui se trouvent illégalement en ville, la déportation vers leur province dorigine. Tout peut bien se passer si le policier est réceptif à la proposition dune cuisse provocante et accepte déchanger lavertissement contre quelques courtes minutes dintimité. Quelques agents de lordre public reviendront assidûment toucher leur commission en espèces ou en nature-pour permettre à ces êtres nocturnes de rester postés aux coins des rues. Refuser de payer peut conduire les femmes à terminer dans un centre de rééducation pour prostituées et les hommes à être accusés de délit de dangerosité prédictive.
Ainsi se déroule le cycle du sexe pour largent, dans une ville où le travail honnête est une relique de musée et où la nécessité conduit de nombreuses personnes à exhiber leur corps et se déhancher dans lattente dune offre. »
Traduit par Jean-Claude MAROUBY – Source Generación Y .
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Et dire qu’il y a des…Nanas (!), pour OSER dire que si c’est « VOLONTAIRE », y a pas de mal…POUR ces FEMMES.
Oui, ce SONT bien des FEMMES(et des jeunes garçons aussi)- des êtres…HUMAINS, apparemment! – que des MECS UTILISENT comme des latrines à sperme, dans des conditions inhumaines : il n’existe pas de bordel pour chiens!
Oui, c’est sûr, c’est VOLONTAIREMENT que l’on devient un récipient à sperme !!!
AUCUN doute…Pour des nanas formatées par une culture machiste, qui est devenue…LEUR culture.
J’ai la rage !
PS- Merci Melina.