» Le clitoris, une affaire de femmes ?
En ce qui concerne le plaisir féminin, il y a des cultures pour et d’autres contre. Du côté des cultures favorables, au VIe siècle av. J-C, en Chine, le taoïsme naissait pour le plus grand bonheur des femmes. Dans cette pensée, l’homme doit exciter le plaisir de la femme tout en retenant sa semence.
En Inde, une philosophie du même ordre existe, c’est le tantrisme (yoga sexuel), qui doit apporter aux deux partenaires plaisir et volupté.
Du côté des cultures plutôt hostiles au plaisir féminin, on trouve l’Egypte. On y a retrouvé des momies excisées, ce qui en dit long sur le plaisir féminin à l’époque.
En ce temps-là, en Afrique, on excise ou on infibule, c’est-à-dire que l’on mutile le sexe de la femme ou qu’on le coud. Certains peuples croient que le clitoris est un dard qui tuera le partenaire lors du premier rapport sexuel.
Dans la Rome antique, les fresques et autres peintures ont une fonction érotisante mais, le Romain moyen était plutôt prude. On ne devait faire l’amour que la nuit et sans lumière.
On se méfiait des femmes et de leur ventre : « puits de plaisir », gouffre d’hystérie. Le corps de la femme est plutôt une terre nourricière. Il doit être reposé. On conseillait de suivre un régime de vie équilibré avant de passer à l’acte !
Au Moyen Age, Thomas d’Aquin condamne le plaisir de la femme. D’autres théologiens disent que le plaisir participe à la beauté de l’enfant. Si la femme retient son plaisir, c’est pour ne pas concevoir.
Il est conseillé au mari de prolonger l’étreinte jusqu’à ce que sa femme parvienne à l’orgasme. Il est même conseillé à l’épouse de se caresser pour l’atteindre.
A la Renaissance, le plaisir de la femme est considéré comme nécessaire à la conception. Il ne faut pas que les relations sexuelles la fassent souffrir.
Selon le chirurgien Ambroise Paré, le « vice vient de la trop grande longueur de la verge… qui ne doit entrer si profondément ». Il conseillait à la femme de se faire des fomentations d’herbe chaude et de vin à appliquer sur ses parties génitales, avec un peu de musc et de civette dans sa matrice.
Le plaisir féminin doit aussi être entretenu par les plaisirs de la bouche, en dégustant pigeonneau, testicules et crête de coq, membre génital du taureau, riz au safran, marrons, truffes, menthe, pignons, pistache et persil.
Ambroise Paré ajoute : « Lorsque la femme se sentira aiguillonnée et émue, elle le dira à son mari et ils se joindront ensemble et accompliront leur jeu doucement. »
Au XVIIe siècle, les médecins ont acquis la certitude que les femmes peuvent concevoir sans orgasme. Les femmes froides procréent plus aisément. Leur tranquillité les aide à mieux garder le sperme. Le mari n’a plus besoin de se fatiguer à l’ouvrage…
Au XIXe siècle, en Europe, le plaisir féminin est corseté par la bourgeoisie et « les bonnes manières ». Seules les aventurières et les femmes de mauvaise vie le fréquentent !
Il faudra attendre mai 68 pour que le plaisir féminin soit de nouveau abordé au grand jour.
Aujourd’hui, en Occident, le plaisir féminin est loué à longueur de pages dans la presse féminine… mais l’ombre obscurantiste plane encore sur lui. Actuellement, 150 millions de femmes sont excisées (6 000 fillettes par jour) dans le monde »…
Ce sujet de Pascal Pistacio a été diffusé sur france5.fr
« Le magazine de la santé au quotidien »- « Le clitoris : une affaire de femmes ? »
Mis en ligne par Beaujarret dans fiftiz.
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« Le clitoris, une affaire de femmes ? »
Et…de mecs, pour les plus chanceuses 😉
Ou SEULEMENT une affaire de …MECS pour les plus mutilées :##
