Par Stéphane Kovacs:
… » «C’est comme à l’usine. Sauf que c’est l’abattoir… Vous êtes alignées, à moitié nues, et le type choisit. Il paye, il a le droit de donner son avis sur la qualité. Certains veulent tester la marchandise avant de payer.»…
N’existerait-il pas de prostituées épanouies dans une activité qu’elles ont choisie? «Mensonge!», s’insurge Mylène: «Ce que les clients veulent entendre, c’est qu’on raffole du sexe, poursuit-elle. Mais jamais aucune fille que j’ai connue n’a eu de plaisir. En fait, on dépose la cervelle en même temps que les fringues et on gémit en cadence pour que ça finisse vite». Au Nid, Grégoire Théry confirme: «Quand elles sont en activité, c’est une manière de préserver leur dignité que de dire qu’elles aiment ça, assure-t-il. Mais une fois qu’elles arrivent à s’en extraire, elles avouent leur détresse. Souvenez-vous d’Ulla, l’icône des prostituées libérées, dans les années 1970! En 2002, elle écrivait un livre, Comment avez-vous pu me croire?.»
Même sorties de la prostitution, beaucoup avouent n’avoir plus aucune estime d’elles-mêmes. Pour le Dr Damien Mascret, médecin sexologue et journaliste au Figaro, «il est très important qu’on arrête ce discours sur la prostitution qui serait choisie et qui n’aurait pas de conséquences : le fait, justement, de l’avoir choisi, ça complique encore les choses, car ces femmes ont du mal à entrer dans la démarche de victimes». Mais parfois, après un long travail, elles parviennent à retrouver le goût de vivre…
Elles n’osent pas parler ; la société ne veut pas entendre. Difficile, dès lors, de connaître l’envers du décor «Face à une société qui banalise la prostitution, qui justifie tout, qui ne cesse de clamer que les prostituées aiment ça, comment peuvent-elles faire entendre leur voix?, interroge Grégoire Théry, secrétaire général du Mouvement du Nid. Ce n’est que dans le huis clos de nos locaux que certaines trouvent la force de témoigner.»
«Avant, le cerveau complètement imbibé de whisky et de violences, mon corps n’existait plus, se souvient Rosen. Quand j’allais chez le médecin, je disais que j’emmenais mon outil de travail chez le mécano! Aujourd’hui, j’ai l’impression que tout se remboîte. Pour la première fois depuis quatre ans que j’ai arrêté, je viens de ressentir le froid aux mains.»…(Extraits).
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«Comment avez-vous pu me croire? », d’Ulla, l’icône des prostituées libérées, dans les années 1970″
En effet !
Comment ?
« grâce à « la folle passivité de ces êtres tellement conditionnées à être rabaissées qu’elles ne daignent plus le remarquer! »(Istina).
LA tragédie ? « L’homme est le seul animal de la Création qui a sa queue* devant et qui ne cesse de… courir après » (Franz-olivier Giesbert)
Et de se CROIRE condamné(!) à la* satisfaire par TOUS les moyens, y compris les plus sordides, les plus violents, les plus pervers, les plus fémininement destructeurs…
Dire que Freud a pu faire croire qu’on enviait un truc aussi…harassant, à gérer
Alors que notre performant petit minou nous conduit au huitième ciel autant de fois que l’on désire dans l’instant,… sans salir ni détruire* PERSONNE
à part nous-mêmes, en nous faisant exploser* de…plaisir 😉
Sans compter sa géniale, inimitable -masculinement parlant -et « supérieure » performance: fabriquer et donner la vie !
«C’est comme à l’usine. Sauf que c’est l’abattoir… Vous êtes alignées, à moitié nues, et le type choisit. Il paye, il a le droit de donner son avis sur la qualité. Certains veulent tester la marchandise avant de payer.»…
Les « mêmes » atroces et insupportables « images » qui nous révulsent, dans des films relatant… l’esclavagisme colonial ?