" Dynamiter le concept d’instinct sexuel " ?

Pas mal
«Pour un féminisme de la sexualité : Les femmes du vingtième siècle étaient consentantes. Les femmes du vingt-et-unième siècle seront désirantes. »…

«Les femmes et les hommes sont des êtres humains méritant chacune et chacun la même dose de respect. C’est de là que tout commence. Elisabeth Badinter ( Livre : Fausse Route ) sera sans doute d’accord. Au cours du siècle dernier, nos aînées féministes, dont elle a fait partie, se sont battues pour défendre ce respect dans les domaines de la famille, de la maternité, du travail, du corps. Grâce à leurs actions, nous avons obtenu la reconnaissance de certains de nos droits en matière de contraception, d’avortement, d’égalité des chances professionnelles, de responsabilité parentale, de pénalisation du viol. Nous remercions au passage Elisabeth Badinter d’avoir remis en cause le concept d’instinct maternel. Nous, jeunes féministes, bénéficions chaque jour des résultats positifs obtenus par nos aînées et nous les en remercions.
Mais le respect que se doivent mutuellement les hommes et les femmes ne s’arrête pas là. Le respect est dû dans toutes les sphères de ce qui constitue l’être humain. Or, l’être humain est plus qu’un être corporel, social et reproducteur. L’être humain est aussi un être sexuel. Nous souhaitons donc également être respecté-e-s dans cette facette de notre humanité. Lorsque nous sommes traité-e-s en objet, lorsque le désir entre notre partenaire et nous n’est pas réciproque, nous avons la sensation de ne plus être des humain-e-s à part entière. Nous refusons cet état de fait.
Madame Badinter, vous dites, d’une part, que les déterminismes sexuels pèsent peu en regard de l’éducation, qu’on est ce que l’on devient, et, d’autre part, que la seule égalité impensable entre hommes et femmes est celle de la sexualité. Vous vous contredisez donc. Si les déterminismes sexuels pèsent peu en regard de l’éducation, alors c’est valable dans tous les domaines, y compris celui de la sexualité. Vous nous accusez de prôner le  » retour en force du biologique « . Or, c’est vous qui le faites en posant comme axiome la différence prétendument innée entre les hommes et les femmes en matière de sexualité.
C’est bien simple : à chaque fois que la sexualité entre en jeu, votre réflexion disjoncte. Vous savez que les personnes peuvent être victimes de pressions psychologiques puisque vous expliquez que les jeunes filles qui portent le voile n’ont pas conscience de leurs actes et sont dans la symbolique de la soumission. Mais vous dites que les prostituées sont libres. Vous savez que les rôles sont interchangeables puisque vous vous opposez à l’instinct maternel et que vous défendez le partage des taches sociales ou domestiques. Mais vous dites que les différences entre le désir masculin et le désir féminin sont irréductibles. Vous savez que l’un est l’autre. Mais quand il s’agit de sexe, vous dites l’un et l’autre. En conclusion, tous vos beaux principes féministes et égalitaires s’effondrent dès qu’apparaît la moindre connotation sexuelle. Vous défendez le respect de toutes et tous en matière de corps, de rôle social ou de reproduction. Mais lorsqu’il s’agit de partager le même lit, les femmes et les hommes se retrouvent chacun-e à leur place immuable, de part et d’autre d’un contrat dûment rédigé qui plus est, puisque la notion de sexualité gratuite et innocente vous paraît absurde.
Le harcèlement, la prostitution, la pornographie ou ce que vous appelez des  » attentions sexuelles non désirées  » sont des crimes que vous tentez de justifier par l’axiome absurde de la différence de sexualité innée entre les hommes et les femmes. De la même façon que la séparation des rôles parentaux s’appuyait sur la prétendue différence innée et le prétendu instinct maternel qu’auraient les femmes au détriment des hommes, la séparation des rôles sexuels s’appuie sur la prétendue différence innée et la prétendue propension des hommes à la domination tandis que les femmes préfèrent la passivité. Vous avez dynamité le concept d’instinct maternel, rappelant ainsi que les rôles parentaux étaient interchangeables. Nous souhaitons dynamiter le concept d’instinct sexuel et nous défendons l’idée que le désir est interchangeable et librement partageable.
Les femmes du vingtième siècle étaient consentantes. Les femmes du vingt-et-unième siècle seront désirantes. Le féminisme du vingt-et-unième siècle sera le féminisme de la sexualité.
Voilà pourquoi vous, Elisabeth Badinter, ne pouvez plus faire partie du mouvement féministe aujourd’hui. »
saratoga . vendredi 23 mai 2003
Site des Chiennes de Garde*

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Lorsque des militaires tirent sur leurs propres troupes ou sur des alliés, il est désormais convenu d’appeler pudiquement ces erreurs horribles des « tirs amis ».
Elisabeth Badinter vient de publier un livre, Fausse Route, dans lequel elle s’en prend violemment aux féministes françaises, de manière retorse et avec moult erreurs. Etant donné la gravité de ces attaques, la fausseté des accusations, et l’ampleur médiatique acquise par ce livre et les interviews qui le promeuvent, nous avons décidé de répondre. Mme Badinter vient d’inventer le « tir ami » féministe, en d’autres mots une bavure. Si vous le souhaitez, vous pouvez nous proposer vos réponses, pour compléter cette rubrique.
Le bureau des Chiennes De Garde ]
Source les Chiennes de Garde.

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«Pour un féminisme de la sexualité : Les femmes du vingtième siècle étaient consentantes. Les femmes du vingt-et-unième siècle seront désirantes. »

…Pour changer un peu de l’image de la « truie » consentante à « tout », véhiculée par le porno, et reprise en boucle par des nanas…

…Qui ont oublié que des mecs sont encore, de vigoureux « chasseurs/cueilleurs »…Et non pas des chacals repus !

Je peux (encore!) en témoigner…C’est dire! (Hahaha! too much…)