L’Outback.

Ayers Rock
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L’Australie est , par excellence , le pays des grands espaces. Nous le parcourons d’Ouest en Est( environ 4000 km + 2000 km vers Alice Springs et environs); de Perth à Adelaïde en bus, avec aller-retour sur Ayers Rock et Alice Springs et le reste en camping-car, d’Adelaïde à Brisbane.
A peine débarqués à Perth, nous squattons la piscine intérieure de l’espèce de « Chambre d’hôte » que nous avons dénichée au syndicat d’initiative du coin. En fait, c’est un ravissant petit hôtel, très familial et convivial.
Un agent de voyage, en chemisette, short et grandes chaussettes blanches (allure Ranger, quoi), nous conseille un by-pass bus, valable 15 jours et à programmer selon nos choix, au jour le jour.
Après la visite de Perth et des environs, nous traversons le Désert de Nullarbor et Kalgoorlie, une vieille cité d’or désertée. Un road-house nous accueille à l’heure du déjeuner; pendant que nous patientons dans la file d’attente ( pour de très gras fish/potatoes !), les enfants, assis par terre se déchaînent en français ( évidemment), devant un épisode de Mac Gyver, suscitant un franc amusement des autochtones .
Au cours du trajet Perth/Adelaïde, qui dure de 8 heures du matin au lendemain soir 18 heures, la vidéo nous fait passer de bons moments, avec le film du dentiste fou et celui de la fleur géante ( les images sont parlantes et notre anglais restreint…).
Le nombre de kangourous tués, le soir , sur la route est impressionnant(sans doute aveuglés par les phares). Sinon overdose de grands espaces sublimes, avec coucher de soleil à 360 ° . Le pied ! Terre orangée, avec parfois, de rares touffes de hautes herbes rousses et tranchantes, des habitations perdues dans des lointains impressionants ( et l’hyper, le docteur, la sage-femme…? ), eucalyptus ( 7oo espèces), acacias, Koala, Kangourous, wallabis, ; les saisons sont inversées par rapport à l’hémisphère nord. L’attitude des gens est incroyablement, sympa, « maternante » même , parfois; vestige d’un temps où la vie, là, n’était possible, qu’avec une entraide, sans faille, de chacun.
A l’occasion d’un arrêt ( toutes les 2 heures ), j’ai vu des jeunes acheter et dévorer crus, des sachets entiers de haricots plats d’Espagne.
Nous omettons de faire escale à Coober Pedy, à cause des petits: il y fait une chaleur infernale; dommage, car je voulais creuser ( on peut acheter une petite concession ), pour trouver d’hypothétiques opales.
Au snack d’Ayers Rock, de voraces et obstinés essaims de mouches se disputent notre poisson-frites. J’en avale même , beurk! ( Je pense à une rupture d’insecticide; mais le serveur m’ apprend…qu’ils respectent l’environnement, ici !!! Bon?!)
En soirée , quand le soleil décline, le rocher sacré s’illumine d’un orange flamboyant.
Au cours de la journée la température tourne autour de 50 à 55 °, et de grands parasols de toile blanche abritent les cheminements; mais les nuits sont froides !
Cap sur Alice Springs située près d’une réserve aborigène. Des autochtones enseignent aux touristes des méthodes de survie, au cours de petites virées dans le désert. Pendant que d’autres s’adonnent à un artisanat fascinant, décoré de peintures en pointillés et en traits, richement colorés; sans oublier la fabrication de didgeridoo et du fameux boomerang!
Adelaïde ressemble à une grande ville anglaise. Nous sommes frappés par la gentillesse et les attentions des gens, qui prennent toujours du temps pour renseigner le voyageur, allant jusqu’à l’accompagner pour trouver le bus qu’il faut, et demander au chauffeur de le faire descendre devant le Zoo !
Visite d’une galerie d’opales: un régal des yeux, car cette pierre splendide réunit en son sein, l’éclat de toutes les autre pierres précieuses. Elle a longtemps été délaissée, à cause de sa réputation de porter malheur !
Ballarat est une petite ville de chercheurs d’or, du siècle dernier, entièrement reconstituée. On dirait un magnifique décor de film, avec des rues pavées, des charrettes à chevaux, des dames en grandes robes satinées couleur pastel, et une foule de petits métiers d’autrefois: trop cool ! Les enfants s’achètent des petites bourses de (fausses) paillettes d’or, à la boutique de souvenirs.
Melbourne nous paraît très austère; nous ne nous y attardons pas.
Sydney, par contre est très chaleureuse, animée et conviviale; à l’heure du déjeuner, de nombreux employés de bureau …pique-niquent au pied de leur bureau, dans de grands parcs verts, accueillants. Quant au toit de l’Opéra , il ressemble à une grande bestiole sur le point de s’envoler.
Nous ne restons pas longtemps sur la plage de Brisbane, préférant visiter la ville. Nous ne sommes pas déçus; sur une place, de nombreux artistes s’adonnent aux arts de rue : magique! J’entends encore la mélodie jouée par l’un d’eux , avec un doigt savamment glissé sur le bord de verres plus ou moins remplis d’eau.
Singapour AirLines accepte de nous embarquer à Brisbane, sans supplément, alors que nous avons un aller-retour Saint Denis-Perth. Le confort et la gentillesse, de cette compagnie sont connus; seul petit bémol, on nous sert à manger, toutes les 2 heures 30 environ. Bon on fait avec…le stress aidant !!!

– Collen McCullough est une auteure australienne connue, avec son roman:  » Les oiseaux se cachent pour mourir ». L’écrivain le plus populaire aujourd’hui est Tim Winton.
A découvrir sur YouTube ; « Festival of arboriginal rock music « ( avec les instruments du coin: dépaysant ; il manque juste la plage , le feu de camp et + si affinités …)