» Les femmes et le changement climatique à Cochabamba:
…[ Cest pour cela, ajoute-t-elle, que ce ne sont pas les peuples indigènes qui vont sauver la planète car, hommes et femmes, les indigènes sont aussi de culture patriarcale, et que cest le patriarcat qui détruit la vie…
… Sur les effets du changement climatique, elle ratifie lanalyse faite par dautres groupes qui affirment que ces effets « sont différents pour les femmes, et sont plus intenses, à cause du rôle que la société leur a assigné, au centre duquel se trouvent la production, lalimentation et les soins de la famille, élever les enfants et travailler hors du foyer, ce qui nimplique pas que la femme cesse de soccuper du travail dit domestique. Tout ceci fait que les changements du climat aient sur elle des effets plus intenses ». La déclaration récuse le fait que la même logique qui assigne de façon non équitable les rôles et les tâches nécessaires au maintien de la société soit utilisée pour faire face au changement climatique. Les responsables, ces pays qui se disent développés et qui ont détruit, pollué et violenté la Pachamama, leurs industries, leurs élites et leurs grandes entreprises prétendent compenser et fixer le prix de la destruction. Sur ce sujet, le document conclut avec emphase : « depuis notre regard féministe communautaire, nous réitérons que nous ne voulons pas dargent en compensation des dégâts causés à la Pachamama ou aux femmes. Accepter de largent serait une bombe à retardement qui leur permettrait de continuer à exploiter en payant pour le faire.
Nous voulons une restitution de nos droits. Il nest maintenant plus possible de réparer le mal causé, mais on peut rendre ses droits à la Pachamama, et pour cela démanteler le patriarcat avec ses états, ses armées, ses sociétés transnationales, sa logique hiérarchique et toute la violence que cela implique envers les femmes et la Pachamama. Nous naccepterons pas non plus, nous les femmes, quon nous rende responsables de la déprédation, car ce à quoi nous sommes confrontés est une tâche communautaire. Cest-à-dire de toutes et de tous ».
Les femmes ont parlé clairement à Cochabamba. Il reste l´énorme tâche de la diffusion de ces apports et de leur inclusion réelle dans le programme des mouvements sociaux qui luttent pour le changement. ]
Extrait du bulletin du World Rainforest Movement de Mai 2010 auquel Claudine Blasco, (Attac France) a participé .Dans la série Biens publics mondiaux pour lémancipation des femmes ce qui se passe en Bolivie est exemplaire.
Source : Attac France
Site Genre en Action
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« Nous voulons une restitution de nos droits. Il nest maintenant plus possible de réparer le mal causé, mais on peut rendre ses droits à la Pachamama, et pour cela démanteler le patriarcat avec ses états, ses armées, ses sociétés transnationales, sa logique hiérarchique et toute la violence que cela implique envers les femmes et la Pachamama. Nous naccepterons pas non plus, nous les femmes, quon nous rende responsables de la déprédation, car ce à quoi nous sommes confrontés est une tâche communautaire. Cest-à-dire de toutes et de tous . »