… » 10 p. 100 des hommes cambodgiens admettent être violents avec leur femme (FVPF s.d.). Il existe dans la tradition cambodgienne l’idée que la violence conjugale est une affaire privée et que la femme appartient à son époux (Oxfam mars 1999). Il n’est pas considéré anormal, selon certaines interprétations de cette tradition, qu’un homme tente de « discipliner » son épouse avec la violence (Alternatives 1er mars 2003)…
Amnesty International met l’accent sur le fait qu’il existe toujours un grand écart entre les obligations du Cambodge en matière de droits de la personne et les mesures prises par le gouvernement pour améliorer la situation (19 juin 2002). Un représentant des Nations Unies au Cambodge a signalé que le corps judiciaire et la police sont inefficaces et qu’en conséquence, la société cambodgienne a perdu confiance envers eux (AFP 9 mai 2001; voir aussi AI 19 juin 2002). Les affaires de viols, par exemple, ne sont que rarement entendues devant un tribunal, et dans les peu de cas où l’agresseur est condamné, la punition est souvent « dérisoir[e] » (Fraternet août 2000b). Bref, bien que la violence contre les femmes augmente au Cambodge, les agresseurs ne sont presque jamais punis (Cambodia Daily 2 déc. 2002). De façon générale, les autorités ne se mêlent pas des [traduction] « disputes conjugales » (Country Reports 2002 31 mars 2003,
sect. 5). Si la police intervient, ce n’est que dans les cas de violence conjugale où la femme est sérieusement blessée ou même tuée (FVPF s.d.). Souvent, une femme ne peut même pas compter sur ses voisins ou sa famille pour venir à son secours (ibid.). Au contraire, de nombreuses mères poussent leurs filles à retourner auprès de leur mari violent (ibid.) »…
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