Plus violentes ?

…[ Quels sont les motifs de cette violence chez les filles ? Violences dont il faut préciser qu’elle sont souvent pratiquées à l’extrême et de plus en plus souvent des armes blanches ou autres objets contendants, ce qui est nouveau. Souvent les motifs en sont d’une banale futilité : mec piqué par une autre, et si jamais cette dernière vient d’un autre territoire tous les motifs sont alors réunis pour une expédition punitive. D’autres fois un regard trop appuyé ou une fringue désirée… Les violences en réunion n’étaient jusqu’ici qu’un « privilège » masculin ; il n’en est plus rien aujourd’hui. Même si la criminilité féminine reste encore (et heureusement) marginale, la délinquance ne l’est plus.

« Quand t’es dans le fun, quand tu tapes la personne, tu peux pas t’arrêter si on vient pas te séparer ». Ainsi s’exprimait récemment une jeune fille interrogée par France Inter. La frustration est là, cette montée des violences physiques l’atteste. Attitude virile pour ne pas perdre la face. Jouissance dans l’expression de la violence. Que procure t-elle ? Pourquoi ces passages à l’acte faciles et nouveaux ? On attend pas ça de femmes. Criminalité féminine marginale, mais sans pitié quand elle démarre surtout face à d’autres filles. Plus violentes que les garçons…

…Les filles ont disparu des quartiers suite à la politique des grands-frères. Elles reviennent aujourd’hui. Elles pratiquent des sports de combat. Elles sont fières, agressives, semblent assumer cette violence. Mais elles restent des ados, c’est à dire qu’on peut aussi lire dans ces attitudes une tentative, folle certes, mais réelle de séduire les mecs. Les filles sont surveillées par les grands frères ; il est alors difficile de rencontrer des garçons. Endosser un comportement masculin permet-il de séduire ? De revendiquer une égalité féminine ?

Futures mères, futures femmes, mais sur des territoires où la sexualité devient confuse, ou la pornagraphie envahit l’espace à travers Internet, rendant banal ce qui était, est reste hors-norme en terme de rapports de couple, elles doivent d’abord en imposer rendant encore plus incompréhensibles le territoire féminin pour l’homme frustré.

C’est Lara Croft l’icône actuelle mais c’est la hasardeuse offerte à tous qui accompagne les rappeurs dans les clips

L’égalité dans la violence ne réduit pas la distance qui existe entre dominant et dominée

…Le regard en arrière vers une mère épanouie est forte n’est déjà plus possible pour la nouvelle génération, car ses mères ne sont que des victimes ayant perdu toute fierté, comment pourraient-elles servir de modèle ?

Les très jeunes filles absorbent vite la violence, j’ai pu le mesurer dans un centre social : des jeunes filles (pré ados) nous présentaient un exercice de théâtre d’improvisation ; la moitié des éléments qui en ressortaient avaient à voir avec
-un :la violence ;
-deux :la domination masculine (notamment le viol) :
-et trois: l’individualisme et le mépris pour les « faibles ».
Ce qui ne doit pas faire oublier que les premières victimes de cette violence en sont les principales actrices…]
source politique jeunesse et travail social.

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[ violence, domination masculine (notamment le viol), individualisme et mépris pour les « faibles ». ]

On a la société que l’on mérite…( culte de la testostérone: dans les cours de récré, les films, les chansons, la pub, les stades, la sexualité…)

Nous le valons bien bien!