RENSEIGNEZ-VOUS d’abord, faites-vous VOTRE opinion ensuite !
Courrier de l’UNESCO :
Cent ans de féminisme-Sophie Bessis, journaliste indépendante (Paris).
Tout au long du XXe siècle, des femmes ont bataillé pour leurs droits. Au cours des dernières décennies, leur combat est devenu vraiment mondial. Il continue, partout.
Tout au long du XXe siècle, des femmes ont bataillé pour leurs droits. Au cours des dernières décennies, leur combat est devenu vraiment mondial. Il continue, partout.
On entend souvent dire que le xxie siècle sera celui des femmes, tant a été rapide lévolution de leur condition dans les dernières décennies de celui qui sachève. Sil est bien tôt pour confirmer cette prédiction, on ne prend guère de risques en affirmant que le XXe siècle aura été celui de leur combat pour sortir du foyer, où lancestrale division sexuelle des rôles les avait confinées. Partout dans le monde, il a été rythmé par les luttes que les femmes ont menées pour acquérir les droits dont elles étaient privées et pour construire avec les hommes lavenir de la planète.
Certes, lHistoire avait déjà connu de telles luttes, bien que ses versions officielles aient pris le parti de les occulter. Mais les brèves révoltes de cette «minorité» particulière, qui compte dans ses rangs plus de la moitié de lhumanité, nont nulle part changé la place des femmes au sein de leurs sociétés. Elles pouvaient régner sur la maison, bénéficiant parfois dégards non négligeables; elles nen restaient pas moins nées pour servir les hommes et mettre au monde la descendance de leurs époux.
Leur premier combat: léducation
Au XXe siècle en revanche, alors quelle paraissait figée, légitimée par tous les dieux ou par un ordre «naturel» tout aussi contraignant, la répartition traditionnelle des rôles commence à craquer de toutes parts sous le double effet de la modernisation du monde et des combats des femmes pour leur émancipation collective. Elles ont conduit bien des batailles pour obtenir progressivement, de conquêtes en régressions, une évolution de leur statut qui est loin dêtre achevée.
Leur premier combat du siècle est celui de léducation. De France où la première bachelière sort du lycée en 1861, au Japon où la première université féminine est créée en 1900, à lEgypte où les filles accèdent à partir de 1900 à lécole secondaire, ou à la Tunisie où la première école pour filles ouvre ses portes la même année, les femmes qui le peuvent sengouffrent dans la brèche que linstruction leur entrouvre. Pas seulement pour être de meilleures gestionnaires du foyer et de bonnes éducatrices de leurs fils, comme le suggèrent les discours dominants de lépoque, mais pour faire autre chose que ce quelles ont toujours fait, pour investir lespace public et accéder aux sphères qui leur sont interdites, de lexercice de la citoyenneté à celui de la politique.
Tout au long du XXe siècle, les femmes ont mené leurs luttes sur deux fronts, se battant pour obtenir des droits et participant aux grands mouvements démancipation sociale et politique qui lont ponctué. Croyant au pouvoir libérateur de ces derniers, elles nont souvent repris leurs combats spécifiques que quand les nouveaux maîtres de leurs pays les renvoyaient dans leurs foyers. De la Russe bolchévique Alexandra Kollontaï, première femme à faire partie dun gouvernement en 1917, à lAméricaine noire Rosa Parks qui refuse en 1955 de céder sa place à un Blanc dans un autobus dAlabama, déclenchant le mouvement des droits civiques, ou à Djamila Boupacha, héroïne de la guerre algérienne dindépendance, elles ont pris part à toutes les luttes qui ont voulu mettre fin à toutes les oppressions, dont la leur, pensaient-elles. Lintimité quelles ont entretenue avec les révolutions a, toutefois, rarement payé les femmes de retour, et cest en se battant sur le front de leurs propres droits quelles ont, en fait, engrangé leurs plus grandes victoires.
Lutte pour le droit de vote
Les premiers mouvements féministes, qui apparaissent en Occident dès la fin du XIXe siècle, concentrent leurs actions dans le domaine du travail et des droits civiques. Lindustrie a besoin dune main-duvre féminine quelle sous-paye par rapport à leurs homologues masculins. A travail égal, salaire égal, revendiquent les ouvrières américaines et européennes qui commencent à créer leurs propres syndicats et à multiplier les grèves. Si les progrès sont indéniables, on sait quaprès plus dun siècle de batailles, légalité des salaires nest pas encore acquise pour la majeure partie des femmes du globe.
Le second mot dordre des pionnières du siècle concerne la participation à la vie civique, qui passe dabord par lobtention du droit de vote. La lutte est longue pour lobtenir. Elle est parfois violente, comme celle des «suffragistes» britanniques qui descendent dans la rue pour tenter de larracher, ou des Chinoises, qui envahissent en 1912 le tout nouveau Parlement pour le réclamer. Acharnées partout, les résistances du monde politique cèdent progressivement devant la détermination des mouvements de femmes.
Cest dans les pays scandinaves quelles deviennent le plus tôt, dès 1906 en Finlande, électrices et éligibles. La Première Guerre mondiale les ayant propulsées sur le devant de la scène, la plupart des Européennes obtiennent le droit de vote en 1918 et en 1919. Les Françaises et les Italiennes doivent attendre les lendemains de la seconde pour être enfin des citoyennes. Hors dOccident, les femmes sorganisent aussi pour réclamer des droits. En Turquie, en Egypte, en Inde, des associations féminines voient le jour. En 1930, le premier congrès des femmes dOrient se réunit à Damas pour revendiquer légalité. Durant toute cette période, des femmes proclament partout que, hors la maternité, elles veulent être «des hommes comme les autres» et que les hommes, les vrais, ne sauraient leur dénier ce droit.
Retrouver la maîtrise de leur corps
La Seconde Guerre mondiale et les luttes de libération dans le Tiers-Monde font passer un temps au second plan leurs combats spécifiques. Lheure est aux luttes contre le fascisme, puis contre le colonialisme, qui mobilisent toutes les énergies. Des femmes sy distinguent, ce qui ne suffira pas à établir les droits de leur sexe. Le monde continue pourtant de bouger. Avec les indépendances, de nombreuses femmes du Sud accèdent à lécole, au travail salarié et certaines, exceptionnellement, au monde fermé de la politique. Dans les pays occidentaux, laprès-guerre les voit investir massivement le marché du travail. Le décalage est de plus en plus considérable entre les réalités et des lois discriminatoires défendues par des pouvoirs exclusivement masculins.
Modernité oblige, cest encore en Occident que naît, dans le sillage du mouvement libertaire de 1968, la seconde génération du féminisme. Reprenant le flambeau des aînées, elle élargit leurs revendications. Car les féministes fin de siècle naspirent plus à être «des hommes comme les autres». Contestant au «mâle blanc» sa prétention à représenter luniversel, elles ont pour ambition de devenir égales en demeurant des femmes. Né dans la classe moyenne américaine, le Mouvement de libération des femmes (Womens Lib ou MLF) veut leur rendre la maîtrise de leurs corps. Lheure est à la lutte pour le droit à la contraception et à lavortement dans les nombreux pays où lune ou lautre sont interdits, à lautonomie, à légalité au sein du couple. «Le privé est politique» affirment les femmes en se réclamant du marxisme et de la psychanalyse. «Travailleurs de tous les pays, qui lave vos chaussettes?» scandent les manifestantes des années 70 dans les rues de Paris. En France, la loi Veil qui autorise lavortement déchaîne les passions en 1974.
Sils provoquent lhostilité de nombreuses femmes du Tiers-Monde qui ne se reconnaissent pas dans ces combats «dOccidentales» et veulent mener leurs propres luttes à leur rythme, les mouvements féministes ont toutefois donné un second souffle aux luttes des femmes dans le monde. Prenant acte des évolutions et proclamant leur intention de les accélérer, les Nations unies font de 1975 «lannée de la femme» et organisent à Mexico la première conférence internationale qui leur est consacrée.
Déjà proclamée dans la Déclaration universelle des droits de lhomme de 1948, légalité des sexes est réaffirmée par la Convention internationale de 1979 sur labolition de toutes les formes de discrimination à légard des femmes, qui devient un précieux outil démancipation au Nord comme au Sud. Au fil des conférences organisées par lONU, à Copenhague en 1980, à Nairobi en 1985, à Pékin en 1995, femmes du Nord et du Sud trouvent des terrains dentente, pour réclamer «un enfant si je veux, quand je veux» en refusant les injonctions des natalistes comme des malthusiens, pour revendiquer leur place dans des instances politiques qui décident sans elles de lavenir du monde, pour lutter contre les régressions religieuses qui menacent leurs modestes conquêtes.
Misogynie de la classe politique
Bien sûr, le combat des Koweïtiennes à qui lon refuse le droit de vote ou des Indiennes contre linfanticide des filles in utero ne peut être le même que celui des Américaines contre leurs fondamentalistes ou des Françaises contre la misogynie de leur classe politique. Empruntant des cours différents dun continent à lautre, nayant pas forcément les mêmes priorités, la lutte des femmes nen est pas moins devenue mondiale au cours des dernières décennies. Depuis un quart de siècle, elles ont accru leur présence dans les espaces publics dont laccès, cependant, ne leur est pas encore franchement ouvert. De lAfrique à lAsie, leurs organisations se sont multipliées et ont acquis de lexpérience.
Mais leurs victoires restent incomplètes et lavenir incertain. Du cauchemar des femmes afghanes aux résistances à légalité qui se manifestent dans les pays dits les plus avancés, les obstacles quelles rencontrent indiquent le chemin qui reste à parcourir. En verront-elles le terme au cours du siècle qui commence, et qui est censé être le leur?
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OUI! Il existe DES féministes qui n’aiment pas les HOMMES, (pour de justes raisons souvent: société sexiste et injuste à plusieurs niveaux, inceste, viol, brutalités, violences paternelles envers la mère et les enfants, violences maritales…etc )
Tout COMME il EXISTE des millions de mecs qui n’AIMENT pas les FEMMES…Juste leur CUL ( elles l’ont bien compris celles qui écrivent des textes chaudasses ).
Et ALORS ?
C’est LEUR droit, aux DEUX « clans » ennemis !
Le FEMINISME prône l’EGALITE FEMME/HOMME et non pas la HAINE des MECS
SEULEMENT la HAINE du MACHISME !!!
POUR les mecs « biens »:
Pour les machas ? Je crois qu’il est trop tard: il faudrait TOUT reformater depuis le premier biberon; dur dur…Mission imposible !…![]()